Sondage Afrobarometer : la moitié des Mauriciens envisagent de migrer

Le récent sondage d’Afrobarometer, axé sur les avis des citoyens concernant les relations internationales, la migration, le changement climatique et les services de santé, a été publié le jeudi 19 septembre. Ce sondage met en évidence que de nombreux Mauriciens souhaitent migrer vers d’autres pays, en particulier en Europe.

Le sondage d’Afrobarometer met en lumière les perceptions des Mauriciens sur des questions cruciales comme l’influence des grandes puissances, la migration, les défis environnementaux et les services de santé. Les résultats montrent une vision nuancée des relations internationales et des préoccupations domestiques.

En effet, le sondage révèle qu’une majorité de Mauriciens considère l’influence de l’Inde, de la Chine et de l’Union africaine comme positive. D’autre part, des citoyens estiment que les pays africains devraient avoir une plus grande voix à la table des décisions des organisations internationales comme les Nations unies.

Toutefois, les personnes sondées perçoivent les travailleurs migrants comme ayant un impact négatif sur l’économie mauricienne. La plupart pensent que le nombre de demandeurs d’emploi étrangers dans le pays devrait rester au même niveau qu’actuellement ou être réduit.

En ce qui concerne le changement climatique, les personnes interrogées affirment que les inondations, les échecs de récolte et les cyclones sont devenus plus graves dans leur région au cours de la dernière décennie.

Enfin, concernant les services de santé, plus de six Mauriciens sur dix évaluent positivement la performance du gouvernement en matière d’amélioration des services de santé de base.

Confiance dans le ministère de la Santé et du Bien-être

• Un peu/Beaucoup     55 %
• Juste un peu/Pas du tout     43 %
• Ne sait pas/Refus de répondre     2 %

Principale raison pour laquelle les personnes n’ont pas de couverture d’assurance maladie ?

• Ne peut pas se le permettre     38 %
• Ne fait pas confiance aux régimes d’assurance maladie     14 %
• Trop vieux pour se soucier de l’assurance maladie     13 %
• Une autre raison     13 %
• N’a pas besoin d’assurance maladie/Croit en une bonne santé/Trop jeune pour avoir besoin d’assurance maladie     12 %

Accès aux services de santé publics : À quel point a-t-il été facile ou difficile d’obtenir les soins ou services médicaux dont les personnes avaient besoin ?

• Facile/Très facile     78 %
• Difficile/Très difficile     21 %
   

Destinations préférées des Mauriciens 

• Europe    35 %
• Amérique du Nord (États-Unis ou Canada)    28 %
• Australie    25 %
• Asie    2 %
• Moyen-Orient    2 %
• En dehors de l’Afrique    2 %
• Ailleurs en Afrique    1 %
• Amérique centrale ou du Sud    1 %
• Afrique du Sud    1 %

Raisons principales pour migrer 

• Pour trouver un emploi/de meilleures opportunités d’emploi     47 %
• Difficultés économiques     10 %
• Pauvreté/Dénuement     9 %
• Meilleures perspectives d’affaires     8 %
• Voyager/Tourisme/Aventure/Expérience d’autres cultures     5 %
• Meilleur environnement démocratique/Liberté personnelle/Droits de l’homme/Libertés civiles     4 %
• Poursuivre des études     4 %
• Rejoindre un conjoint/des membres de la famille qui ont déjà migré     4 %

Services de santé

• Environ un Mauricien sur sept (14 %) déclare qu’il ou un membre de sa famille a manqué de médicaments ou de soins médicaux « plusieurs fois », « de nombreuses fois » ou « toujours » durant l’année passée.
• Plus de six Mauriciens sur dix (63 %) estiment que le gouvernement s’en sort « plutôt bien » ou « très bien » en matière d’amélioration des services de santé de base, tandis qu’environ un tiers (35 %) n’est pas d’accord.
• Plus de la moitié (55 %) des citoyens affirment faire confiance au ministère de la Santé et du Bien-être « un peu » ou « beaucoup ».
• Trois-quarts (75 %) des Mauriciens n’ont pas de couverture médicale. La raison la plus courante est qu’ils ne peuvent pas se le permettre (38 %).
• Environ sept citoyens sur dix (71 %) estiment que les parents devraient être tenus de faire vacciner leurs enfants contre les maladies infectieuses, tandis qu’une minorité (28 %) considère que c’est un choix personnel.

Pour cette étude, 1 200 personnes ont été interviewées durant la période allant du 24 avril au 11 mai 2024. Les points saillants sont les suivants :

• Les Mauriciens considèrent l’Inde comme le pays ayant l’influence la plus positive sur l’île, suivie de la Chine.
• Environ la moitié des adultes ont envisagé de migrer, l’Europe étant la destination la plus prisée.
• Environ la moitié des Mauriciens estiment que les migrants ont un impact négatif sur l’économie, et la plupart souhaitent que le nombre de demandeurs d’emploi étrangers à Maurice reste à peu près le même ou soit réduit.
• Des majorités affirment que les inondations, les échecs de récolte et les cyclones sont devenus « un peu plus graves » ou « beaucoup plus graves » dans leur région au cours des dix dernières années.
• Près des deux tiers des citoyens estiment que le gouvernement s’en sort « plutôt bien » ou « très bien » en matière d’amélioration des services de santé de base.

Relations internationales et migration

Trois-quarts (76 %) des Mauriciens considèrent que l’Inde a une influence « plutôt positive » ou « très positive » sur le pays. Plus de six Mauriciens sur dix partagent la même opinion sur la Chine (68 %) et l’Union africaine (61 %).

• Environ six Mauriciens sur dix (61 %) estiment que Maurice devrait adopter une position neutre sur la guerre Russie-Ukraine.
• Plus des deux tiers (68 %) des citoyens pensent que les pays africains devraient avoir une plus grande influence dans la prise de décision des organismes internationaux comme les Nations unies.
• La moitié (50 %) des Mauriciens affirment que les immigrants ont un impact « plutôt mauvais » ou « très mauvais » sur l’économie, et la plupart souhaitent que le nombre de demandeurs d’emploi étrangers dans le pays reste le même ou soit réduit.
• Une majorité (56 %) des participants considèrent que le commerce international est bénéfique pour l’économie mauricienne, tandis que 35 % préfèreraient limiter le commerce avec d’autres pays pour protéger les producteurs mauriciens.