- Suttyhudeo Tengur invite le directeur général de la STC à donner des noms
Rajiv Servansingh, directeur général de la State Trading Corporation (STC), concède que l’organisme n’a pas toujours atteint son but en termes de volumes de vente. Mais il pense que les produits de la marque Smatch qu’importe et vend la STC sont boycottés par les supermarchés. Il s’appuie sur le fait que même des consommateurs qui ont voulu acheter des produits de cette marque n’en ont pas trouvé.
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« Ce n’est qu’après avoir fait du bruit qu’on est venu me donner une boîte de lait Smatch. Il y en avait en stock, mais ce n’était pas exposé. C’est grave. C’est la même situation dans d’autres grandes surfaces, ce qui oblige les consommateurs à opter pour d’autres marques, alors que les produits Smatch sont Rs 9, voire Rs 11, moins chers », avait déclaré Rajiv Servansingh dans un article du Défi Quotidien publié dans son édition du lundi 12 décembre 2022.
Cette accusation est balayée d’un revers de la main par les gérants des supermarchés. Ils se demandent comment avec 103 distributeurs de produits de base de la marque Smatch et 20 distributeurs enregistrés chargés de distribuer l’huile de soja Smatch, le directeur peut dire qu’il y a boycott.
Ruée pour L’Huile Smatch
Le Chief Executive Officer d’une enseigne, qui a plusieurs supermarchés à travers le pays, affirme que l’huile Smatch se vend à merveille. « Je ne sais pas d’où sort le directeur général de la STC sort cette analyse. Dans mon cas, dès le moment que l’huile est sur les étagères, il y a une ruée », dit-il.
En revanche, il soutient que le constat n’est pas le même pour les autres produits Smatch de la STC qui, eux, ne trouvent pas preneurs. « C’est une évidence qu’ils coûtent moins cher, mais les consommateurs préfèrent acheter les produits qu’ils connaissent déjà. Du coup, les distributeurs qui font la livraison de l’huile ont l’obligation de prendre également les autres produits pour les installer dans les supermarchés et les hypermarchés du pays », souligne-t-il.
Fort de ce constant et de son expérience dans le commerce, il est d’avis que la STC aurait dû se contenter de vendre uniquement l’huile comestible. « C’est un marché très compétitif. Il n’y a aucun problème pour vendre l’huile, mais les autres produits les gens ne les achètent pas », dit-il.
Muryoodeen Fauzee, directeur de l’enseigne Dreamprice, note lui aussi un engouement pour l’huile Smatch. « C’est un constat qu’on fait dans nos différents supermarchés. C’est l’huile la moins chère alors il y a une véritable ruée. Cependant, les gens ne sont intéressés par les autres produits de cette marque », dit-il. Il indique que lorsqu’un consommateur s’est habitué à une marque spécifique, il lui est difficile de changer, surtout, poursuit-il, si les prix sont presque pareils.
Le directeur général d’une chaîne d’hypermarchés abonde dans son sens. Selon lui, Rajiv Servansingh s’est mal informé. « Il n’y a aucun boycott. Au contraire, les clients raffolent de l’huile Smatch en raison de son prix. En une journée, un client peut venir à quatre reprises pour en acheter. Mais il est vrai que l’engouement est moins prononcé pour les autres produits de la marque », avance-t-il.
Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, fait comprendre que les supermarchés et les hypermarchés favorisent tous les produits, surtout ceux qui sont à des prix compétitifs. Il constate lui aussi un engouement pour l’huile Smatch, surtout face à la cherté de la vie. « Au contraire, il en manque parfois sur les étagères. Plusieurs personnes qui veulent en acheter ne la trouvent pas. »
Toutefois, il ne mâche pas ses mots envers le directeur général de la STC. « S’il croit vraiment que les grandes surfaces boycottent ses produits, qu’il vienne ‘name and shame’. », martèle-t-il.
Hausse du volume
Depuis le 15 octobre, la STC a augmenté de 50 % le volume d’huile Smatch qu’il met sur le marché. Ainsi, 600 000 litres sont mis en vente à travers le pays, contre 400 000 auparavant. Quant au prix, il est toujours de Rs 75 le litre. Les subsides sur l’achat d’huile ont certes été réduits mais ils sont là.
Ce qui n’est pas le cas des autres produits Smatch pour lesquels il n’y a aucun subside, fait-on comprendre au sein du ministère du Commerce. « La STC n’est pas une ‘profit-making organisation’. Ainsi, en ce qui concerne le lait en poudre et d’autres produits de base, tels que le riz basmati, les haricots rouges, les haricots blancs, le Chana Dal (Dholl Gramme) et les gros pois, il n’y a aucun subside. On est là pour régulariser le marché et faire en sorte que les importateurs ne pratiquent pas de prix exorbitants. Sans subsides, on peut vendre ces produits à des prix plus compétitifs. Le but est que les consommateurs aient un plus grand choix », indique un cadre.
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