Demande de permis EIA : un projet de centrale photovoltaïque de 7 MW à Gros-Cailloux soumis

Gamma Materials Ltd a soumis une demande de permis EIA pour une centrale photovoltaïque de 7 MW à Gros-Cailloux. Le projet vise à produire de l’électricité renouvelable et à l’injecter dans le réseau. 

Gamma Materials Ltd a déposé, la semaine dernière, un rapport d’Environmental Impact Assessment (EIA) auprès du ministère de l’Environnement en vue de la réalisation d’une centrale solaire photovoltaïque de 7 MW à Gros-Cailloux, dans l’Ouest du pays. Le projet s’inscrit dans le cadre du Carbon Neutral Industrial Sector (CNIS) Scheme lancé par le Central Electricity Board (CEB) et vise à injecter de l’électricité renouvelable dans le réseau national.

Dans le résumé non technique du rapport, le promoteur est présenté comme « un acteur clé dans l’approvisionnement en matériaux de construction à Maurice », engagé depuis plusieurs années « dans des initiatives axées sur la promotion de l’économie circulaire et la production de matériaux de construction durables ». Le document précise que, dans la continuité de cette démarche, l’entreprise « se développe désormais dans la production d’énergie renouvelable ».

Le projet consiste en la construction et l’exploitation d’une ferme solaire photovoltaïque, une activité classée comme projet soumis à EIA au titre de l’Environment Act 2024, dans la catégorie des « centrales de production d’électricité, y compris leur extension et leur démantèlement, à l’exclusion des fermes photovoltaïques de moins de 2 mégawatts ». Le rapport indique que l’étude a été réalisée par « un groupe de spécialistes de l’environnement et d’ingénieurs disposant d’une vaste expérience dans leurs domaines respectifs » et qu’elle a été préparée conformément aux lignes directrices du Department of Environment.
Le site retenu se situe à Gros-Cailloux, sur une parcelle appartenant à Westview Reality Ltd, société sœur de Gamma Materials Ltd. Une superficie de 78 444 m², issue d’un terrain total de 185 arpents, est louée au promoteur pour la mise en œuvre du projet. Selon les études citées, « la région de Gros-Cailloux reçoit un nombre suffisant d’heures d’ensoleillement par an pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque », ce qui rend la production d’électricité solaire « hautement viable dans cette zone ». La proximité de la sous-station du CEB à La Chaumière est également mise en avant pour faciliter le raccordement au réseau.

Le terrain est décrit comme une friche couverte de végétation invasive, entourée majoritairement de champs de canne appartenant au groupe Medine. À l’est se trouve le site de General Construction Co. Ltd, tandis que le canal Magenta longe la limite sud. Le rapport précise qu’« une réunion de consultation a été tenue avec le syndic du canal ainsi qu’avec General Construction Co. Ltd, compte tenu de leur statut de voisins immédiats ».

L’installation comprendra 12 012 panneaux solaires monocristallins bifaciaux de type N, d’une capacité unitaire de 585 W. Selon le rapport, ces panneaux « sont dotés d’un revêtement antireflet et auront donc un impact minimal sur la circulation routière et les zones résidentielles avoisinantes ». Le site sera également équipé de stations compactes, d’appareillages de commutation et d’une salle de contrôle. L’alimentation en eau sera assurée par le réseau de la Central Water Authority, avec la mise en place de dispositifs d’économie d’eau.

Sur le plan environnemental, l’évaluation conclut que le projet « ne générera pas de pollution sonore, atmosphérique ou des sols significative, par sa nature et ses activités ». Les nuisances sonores et les émissions de poussières sont jugées temporaires et limitées à la phase de construction. Les eaux de ruissellement seront canalisées par des drains dimensionnés « pour faire face à des pluies de forte intensité sur de courtes durées », conformément aux exigences de la Land Drainage Authority, tandis que « tous les cours d’eau naturels seront préservés avec des zones de recul appropriées ».

Les déchets solides attendus seront principalement de nature domestique et issus des activités de la salle de contrôle et du mess. Ils seront collectés par des opérateurs agréés, les matériaux recyclables étant dirigés vers les filières de recyclage. Les déchets liés à la maintenance des équipements électriques seront stockés dans des zones dédiées avant d’être envoyés vers des recycleurs spécialisés.