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Sécurité routière - Dev Nathoo : «Les Cumulative Road Traffic Offences passent de 11 à 32»

Selon Barlen Munusami, certaines infractions simples ne concernent pas la sécurité.

Le directeur de la Traffic Management and Road Safety Unit (TMRSU) annonce que le nombre de Cumulative Road Traffic Offences passent de 11 à 32. C’était mardi dans l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Jean-Luc Émile. Ce qui n’a pas manqué de provoquer la stupéfaction des autres invités. 

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Il a été question des nouvelles réglementations et la révision des amendes pour les infractions routières et du Road Traffic Amendment Bill, hier mardi, dans l’émission Au Cœur de l’Info. Ce projet de loi vise à revoir à la hausse une trentaine de « fixed penalties », telles que Rs 25 000 pour les plaques d’immatriculation non conformes, Rs 5 000 pour le non-port de la ceinture de sécurité, et jusqu’à Rs 12 500 pour les excès de vitesse de plus de 25 km/h.

Lors de son intervention, le directeur de la TMRSU a indiqué que le but derrière ces amendements est de réduire le nombre d’accidents fatals et graves. « Il y a des accidents qui peuvent être évités. En augmentant les amendes, cela aura un effet dissuasif sur les personnes. Cela les découragera à commettre des offenses habituelles », a fait ressortir Dev Nathoo. 

Il a annoncé que les Cumulative Road Traffic Offences vont aussi augmenter. « Il y a un amendement au 3rᵈ schedule concernant les Cumulative Road Traffic Offences, qui au lieu de 11 passent à 32. Si une personne commet quatre offenses en l’espace de deux ans, son permis peut être suspendu », explique-t-il. Ce dernier ajoute que les nouvelles infractions concernent plus d’un passager à moto, avoir des passagers sur un caisson, le non-port du gilet fluorescent, montrer à conduire contre paiement sans une Instructor’s Licence, entre autres. 

L’expert en sécurité routière, Barlen Munusami, s’est dit « choqué » d’apprendre que 21 infractions viennent s’ajouter à la liste des 11 Cumulative Road Traffic Offences. 

« On comptait initialement 11 infractions. À l’époque, il avait été décidé que si une personne commettait plus de six infractions en 24 mois, son permis serait disqualifié. En 2018, ce seuil a été abaissé à cinq infractions. En 2023, constatant que cela n’avait pas l’effet escompté, le seuil a été encore réduit à quatre infractions », rappelle-t-il. 

Il poursuit que le nombre d’infractions qui passe de 11 à 32, avec 21 nouvelles infractions ajoutées, risque de provoquer un choc pour beaucoup. « Avec plus d’infractions, les risques de perdre son permis augmentent considérablement. Une personne peut facilement cumuler quatre infractions. Il y aura des conséquences imprévisibles, de nombreuses licences seront révoquées », avertit notre interlocuteur. 

Suicide politique 

Barlen Munusami pense que venir avec une telle mesure à la veille des élections n’est pas sans répercussions. « Passer de 11 à 32 infractions est un suicide politique. C’est une mesure dangereuse et je n’en étais pas conscient moi-même. À la veille des élections, ce n’est pas une mesure applicable sans conséquences graves.  Certaines infractions simples ne concernent pas la sécurité, et des gens risquent de perdre leur permis du jour au lendemain », a-t-il mis en garde. 

L’expert en sécurité routière avance de plus qu’il y a beaucoup de « non-sens » dans ce nouveau projet de loi. « Tout cela a été fait à la hâte. Les amendes pour excès de vitesse sont méritées, car la vitesse cause des morts. Mais d’autres infractions ne le sont pas. La question des plaques d’immatriculation avec une amende de Rs 25 000 est un non-sens », estime-t-il. 

Mᵉ Siddhartha Hawaldar pense lui que changer le comportement des gens nécessite un changement de mentalité, pas une modification de la loi du jour au lendemain. « La solution ne réside pas dans une approche simpliste. Il semble que la loi soit mise en place précipitamment, comme une réaction immédiate à un problème (firefighting). Il n’y a pas de solution rapide, mais une approche graduelle est nécessaire. Sinon, cela sera encore un échec et nous n’atteindrons pas nos objectifs. Les attitudes se sont formées au fil du temps et causent des dégâts sur nos routes, mais augmenter les amendes ne suffira pas à les changer », a-t-il fait comprendre.  

  • LDMG

 

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