Vivre jusqu’à 100 ans n’est pas donné à tout le monde ! Bien de vies ont été sacrifiées par des empereurs chinois qui cherchaient les secrets de la longévité. Voici des secrets des doyens de Maurice !
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Hossen Ibrahim : « Au rythme des occupations et des promenades quotidiennes »
« Je bois beaucoup d’eau et j’aime faire des promenades. Je dors beaucoup et, durant mon temps libre, je lis les livres religieux...»
L’énergie et le dynamisme qu’il émet, malgré son âge, surprend plus d’un. Hossen Ibrahim est un homme très connu dans sa région. Il a soufflé ses cent bougies le 12 février. Nous sommes allés à sa rencontre, à Camp-Chapelon, Port-Louis.
Bien qu’il ait le dos courbé, Hossen Ibrahim peut marcher sans difficulté. Il a quelques rides sur le visage et a conservé des dents. « La routine quotidienne de mon beau-père ce sont ses occupations et ses promenades. Tous les jours, il se réveille à 6 heures et se prépare un thé. Et, il prend le bus, chaque vendredi, pour aller au marché de Vacoas pour acheter des légumes », raconte Zaheedah, sa belle-fille. Il est capable de prendre soin de lui-même sans l’aide de personne, dit-elle.
« Mon beau-père n’apprécie pas que quelqu’un lui donne des instructions. Il est son propre maître. Bien que sa vue a sombré, rien ne l’empêche de bouger ou de voyager par autobus. Il rentre à la maison avec deux gros sacs, remplis des légumes. Ceux-ci sont lourds, mais il les apporte sans difficulté à la maison », poursuit-elle.
Hossen Ibrahim livre le secret de sa longévité. « Je bois beaucoup d’eau et j’aime faire des promenades. Je dors beaucoup et, durant mon temps libre, je lis les livres religieux, le Quran, entre autres », raconte le centenaire.
Son menu préféré demeure le fameux « briani » et l’incontournable salade de concombre. « J’ai vécu les années quand on avait des trains et j’ai travaillé au chemin de fer », relate-t-il. Il avait quatre ans lorsqu’il a perdu son père. Ce dernier avait péri noyé au port. Et, six ans après, sa mère est décédée.
Le centenaire a eu cinq enfants : trois filles et deux garçons, huit petits-enfants et six arrières-petits-enfants. « Le lendemain du mariage de ma sœur aînée, ma mère a rendu l’âme après son long combat contre le cancer », raconte Saïd, le fils d’Hossen.
Hossen Ibrahim est le seul membre de sa famille à avoir eu 100 ans. Et, ses proches espèrent qu’il vivra encore de belles années en bonne santé.
Ramdewor Mangru : « 100 % végétarien, pas de boissons alcoolisées ni de cigarettes »
« Depuis mon enfance, je consomme le lait caillé. Cela me garde en forme et me protège contre des maladies »
Manger sain, éviter les boissons alcoolisées et les cigarettes. Telle est la devise de Ramdewor Mangru, un habitant de Vale, âgé de 100 ans et deux mois. Cet ancien enseignant d’hindi était en forme pour son âge. Mais, à la suite d’un faux pas, il s’est fracturé la jambe droite. Et, il demeure pour le moment en fauteuil roulant. Des fois, il se déplace à l’aide d’un déambulateur. Mais, malgré cela, il croque la vie à pleines dents.
« Je suis végétarien depuis ma naissance. Je n’ai jamais consommé de boisson alcoolisées ni de cigarettes. Je n’ai jamais fréquenté d’autres jeunes de ma région. Je restais à la maison avec mes parents. Je passe tout mon temps à faire la lecture », raconte Ramdewor Mangru. Selon lui, cette activité l’a rendu moralement fort. « J’étais sûr et certain que je vivrais jusqu’à 100 ans », ajoute-t-il.
Pour être toujours en forme, le centenaire dit consommer le « lait caillé accompagné de riz ». « Depuis mon enfance, je consomme le lait caillé. Cela me garde en forme et me protège contre des maladies », souligne le centenaire. « Si je ne m’étais pas fracturé la jambe, je serais dans ma plantation. Faute de ne pouvoir faire cela, je passe ma journée à lire », poursuit-il. C’est sa fille qui s’occupe de lui.
Le centenaire dit devoir son salut à Sookdeo Bissoondoyal. Avec qui, il a appris la langue hindi, après avoir cessé la scolarité après le Certificate of Primary Education. Il est le cadet de cinq enfants et ses parents étaient des laboureurs. Il a exercé comme prof de la langue hindi avant de prendre sa retraite.
Il s’est marié, à l’âge de 22 ans. Six filles et deux garçons sont nés de cette union. Le centenaire a aujourd’hui onze petits-enfants et six arrières-petits-enfants.
« J’ai toujours promu la langue bhojpuri auprès de mes enfants et petits-enfants. Bien qu’ils soient aujourd’hui devenus médecins, scientistes et ingénieurs mécaniques, ils préservent notre culture », dit-il avec le sourire. Il est pour ses proches une source d’inspiration. Et, il est le seul de sa famille à avoir vécu jusqu’à l’âge de 100 ans.
Lorenza Elizabeth : « Le secret du bonheur c’est de ne pas avoir de regrets »
« Je ne suis jamais tombée malade et ce n’est que l’année dernière que j’ai su ce qu’était une injection »
Lorenza Elizabeth, une habitante de Floréal nous accueille avec un grand sourire. Très petite de taille avec son foulard sur la tête, elle n’a pas l’air affaibli par le poids de l’âge. Elle dit être très surprise d’être toujours là à 101 ans. À notre surprise, la fille de Lorenza qui habite la même maison, affirme que sa mère fait encore des tâches ménagères et fait la cuisine. Cette centenaire mange de tout et elle ne consomme pas d’alcool.
Elle a travaillé comme femme de ménage pendant quelques années et a dû arrêter, car elle devait s’occuper de ses onze enfants. « Je ne suis jamais tombée malade et ce n’est que l’année dernière que j’ai su ce qu’était une injection. Je suis veuve depuis plus de 20 ans. Désormais, mon passe-temps c’est d’être avec mes petits-enfants quand ils sont à Maurice.
J’ai connu des hauts et des bas, mais j’ai toujours gardé le moral. Le stress ne mène à rien et je pense que c’est cela qui m’a permis de traverser tous les problèmes de la vie. »
Pour elle, le secret du bonheur c’est de ne jamais avoir de regrets. Elle se souvient encore du temps quand la vie était simple et moins chère. « Même si nous étions une famille modeste, j’ai toujours su apprécier le bon côté des choses. Mon mari était maçon, mais on arrivait à joindre les deux bouts. Pendant les cyclones, notre priorité était d’assurer la sécurité de nos enfants. Sinon, je sortais avec mon mari pour m’amuser. On dansait, chantait et on était très heureux ensemble. J’ai aussi voyagé pour aller en Allemagne rendre visite à mes enfants. Je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre la mort. »
Renée Marie : « Être une battante jusqu’à la fin… »
« J’aime manger du poisson et tout ce qui n’est pas végétarien. Je n’ai jamais eu de problèmes de santé »
Une bonne santé est synonyme de longévité. Cependant, pour certains, il faut encore plus. « Une battante », c’est ainsi qu’on ses proches qualifient Renée Marie, 104 ans. En vacances à Maurice, elle dit qu’elle est fière de nous raconter le parcours de sa mère. Cette dernière a du mal à nous entendre et on nous explique également que c’est le seul problème qu’elle a. Cette centenaire est mère de quatre enfants, grand-mère de cinq petits-enfants et de cinq arrière-petits-enfants. Elle a travaillé comme infirmière à l’hôpital et elle a toujours relevé les défis de la vie avec un sourire.
« Je n’ai pas eu une vie facile. Mon mari a dû partir juste après notre mariage pour servir dans l’armée. Je voulais qu’il retourne à mes côtés et il a pu le faire après plusieurs années. C’était que des années de bonheur auprès de lui. On aimait aller aux courses hippiques et à la plage avec les enfants. J’aimais faire des biscuits et des gâteaux pour apporter avec nous. J’aime manger du poisson et tout ce qui n’est pas végétarien. Je n’ai jamais eu de problèmes de santé », raconte-t-elle.
Renée Marie confie comment elle a dû se battre pour ne pas perdre son travail quand elle était enceinte. À cette époque, de nombreuses femmes ne pouvaient pas travailler pendant leur grossesse.
« On a dû écrire plusieurs correspondances au gouverneur, car c’était injuste. Je voulais être une femme indépendante et même maintenant, je ne crois pas qu’il faut dépendre sur quelqu’un. J’essaie de me débrouiller. »
Faire de bonnes actions était sa devise. Notre interlocutrice affirme qu’on a tous une mission à accomplir. Pour elle, c’était d’être une infirmière dévouée. « Quand j’étais jeune, j’aidais les patients et je faisais plus que ce qu’on me demandait. Ces derniers étaient toujours reconnaissants envers moi. Voir le sourire sur leur visage me procurait du bonheur. »
Aujourd’hui, Renée Marie est d’avis que l’âge, c’est d’abord dans la tête. À 104 ans, elle aime toujours porter de jolies robes et se maquiller pour se faire belle. « Pourquoi arrêter de faire ce qu’on faisait avant ? Il faut profiter de chaque jour tant qu’on est vivant », lance-t-elle.
Mamoud Jaynool Purdasy : « Se lever et se coucher tôt… »
« Aider un ami en difficulté me procure du bonheur. J’avais des amis de différentes communautés et on vivait comme une famille »
Nous rencontrons Mamoud Jaynool Purdasy à Phoenix à son domicile. Accompagné de son fils, de sa belle-fille et de ses petits enfants, ce centenaire nous fait découvrir une autre facette de la vie. Nous devons converser avec lui en écrivant sur un tableau pour nous faire comprendre. Il a 12 enfants et 27 petits-enfants. Il a travaillé comme laboureur jusqu’à ses 97 ans. Selon sa belle fille qui s’occupe de lui depuis plus de 23 ans, Mamoud Jaynool Purdasy est toujours en forme et costaud, car il a travaillé dans les champs et a respiré l’air frais, depuis qu’il a douze ans.
« Se lever et se coucher tôt, c’est son secret ! Mon beau-père me raconte souvent comment il a fait plusieurs kilomètres à pied ou à vélo pour nourrir sa famille. C’est un bon vivant et il se souvient de tout. On ne va jamais croire qu’il y a un centenaire qui est dans la maison. Il est souvent seul durant la journée et il est indépendant », raconte-t-elle.
Afin d’élever et d’éduquer ses enfants, Mamoud Jaynool Purdasy a dû faire beaucoup d’efforts. Il raconte comment il sortait de Mare-d’Australia pour se rendre à Port-Louis à bicyclette.
Il relate les dates importantes de sa vie et surtout avec une énergie extraordinaire.
« J’ai vendu des journaux, des œufs et du fer, entre autres, pour offrir une meilleure vie à mes enfants. Aujourd’hui quand je les regarde, je suis fier d’eux et heureux d’avoir accompli mon devoir. Je crois aussi en la générosité et au service. Aider un ami en difficulté me procure du bonheur. J’avais des amis de différentes communautés et on vivait comme une famille. »
Pour lui, c’est la grâce de Dieu et la satisfaction de voir ses enfants mener une belle vie qui lui donnent le courage d’oublier ses douleurs et petites complications de santé. Son passe-temps c’est la télévision. « Suivre l’actualité politique, regarder les documentaires et surtout regarder des films de mon actrice préférée Kareena Kapoor. J’aime manger de la viande fraîche et beaucoup de légumes. »
Les personnes plus vieilles au monde
Selon le site d’information, notre-planète.info, d’après un sondage en juillet 2015, il y avait que 44 personnes dont 42 femmes qui avaient dépassé 110 ans. Jeanne Calment est connue avoir un record de longévité humaine. Cette Française a vécu jusqu’à l’âge de 122 ans et 164 jours. Elle est née le 21 février 1875 et elle est décédée le 4 août 1997.
Le Japonais Jiroeman Kimura est l’homme le plus vieux au monde. Né le 19 avril 1897, il s’est éteint à l’âge de 116 ans.
Selon un autre site d’informations, nouvel ordre mondial, l’homme le plus vieux au monde était âgé de 256 ans. Il s’agit de Li Ching Yuen. Il aurait commencé sa carrière comme herboriste à l’âge de 10 ans, ce que rapporte un article de New York paru en 1930. Il avait rassemblé des herbes des montagnes et avait pris connaissance leur puissance en matière de longévité.
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