Sècheresse : la Water Resources Unit surexploite ses nappes phréatiques

C’est un fait. Le pays fait face à une sécheresse depuis quelques semaines déjà. La Central Water Authority (CWA) met les bouchées doubles afin d’approvisionner ses abonnés durant cette période festive. La Water Resources Unit (WRU) est en train de surexploiter ses nappes phréatiques (‘boreholes’) à travers le pays et le ‘Commissioning’ pour la mise en opération de stations mobiles de filtration a lieu presque tous les jours. 

Le Défi Plus est en présence d’informations selon lesquelles la CWA est en train d’employer la manière forte afin de fournir les maisons en eau potable. Une source basée au sein de la direction de l’organisme avance, sous le couvert de l’anonymat, qu’une « série de projets est en cours ». Cela comprend la surexploitation de toutes les nappes phréatiques figurant sur la liste de la WRU et la mise en opération de ‘Containerized Pressure Filters’. Ce sont en fait des appareils visant à pomper l’eau des rivières (et des lacs) pour ensuite la purifier et la distribuer dans le réseau de la CWA. 

Le Défi Plus dispose d’ailleurs de quelques clichés de ces appareils. La surexploitation des nappes phréatiques ainsi que la mise en opération des unités mobiles de pompage d’eau, souligne notre source, se déroulent en parallèle. Les techniciens et autres ouvriers de la CWA sont constamment sur le terrain afin de veiller au bon déroulement des travaux.

Selon des renseignements, une nappe phréatique a été ‘commissioned’ lundi dans la région de Constance. Un ‘Containerized Pressure Filter’ a été mis en opération à Beau-Champ mardi. Une autre une nappe phréatique a été mise en opération dans la région de Valriche le jeudi 15 décembre. La région de Crève-Cœur s’est aussi dotée d’un ‘Containerized Pressure Filter’ le mercredi 14 décembre. La WRU a déjà implanté des équipements afin d’exploiter l’une des deux nappes phréatiques se trouvant dans l’enceinte de l’aéroport SSR, Plaisance. « Nous sommes en période de crise. Il n’y aucune visibilité quant aux prochaines précipitations. C’est la raison pour laquelle la WRU est en train d’avoir recours à ses réserves souterraines. », avance-t-on à la CWA.

La CWA implémente déjà un régime de coupures drastiques dans la vingtaine de ‘Water Stressed Areas’ (Ndlr : Vallée-des-Prêtres, Tranquebar, Mont-Roches, Nouvelle-France, Union Park, L’Escalier, ou encore St-Joseph). Les régions de l’Ouest, apprend-t-on, sont toutefois sujettes à des coupures drastiques depuis le mardi 22 novembre. Surtout durant la journée. Mais la CWA se prépare au pire. S’il n’y a aucune précipitation d’ici la fin de l’année, l’organisme se verra dans l’obligation de revisiter le régime de distribution d’eau potable. C’est-à-dire avoir recours à des coupures drastiques dans toutes les régions. « Nous prévoyons un approvisionnement d’au moins six heures par jour, au pire des cas. Ce sera soit trois heures durant la matinée et trois heures durant la soirée, ou six heures d’affilée », fait-on comprendre.

« Revisiter les horaires de distribution n’est qu’une possibilité. Rien n’est sûr, car l’implémentation d’une telle mesure dépendra de plusieurs facteurs », indique un technicien de l’organisme. Notre intervenant souligne, par ailleurs, si une telle mesure est appliquée, les quelques 35 camions-citernes de la CWA devront ainsi opérer en mode 24/7 afin de satisfaire la demande de la population.