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Sébastien Sauvage, CEO d’ECO Sud : «Il faut devenir des survivants du changement climatique»

Selon Sébastien Sauvage, les solutions aux enjeux environnementaux n’ont pas vraiment été présentes dans le Budget 2025-26. Pour Vikash Tatayah, seule une stratégie inclusive et concertée peut préserver la biodiversité mauricienne.

L’émission « Au cœur de l’info » du lundi 30 juin 2025 était consacrée à l’environnement. Alwin Sungeelee a reçu comme invités Sébastien Sauvage d’Eco Sud et Vikash Tatayah de la Mauritian Wildlife Foundation. Les échanges ont permis de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontés les environnementalistes mais aussi et surtout l’urgence climatique qui pèse sur l’île.

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« Il nous faut voir comment devenir des survivants du changement climatique, surtout pour nous à Maurice, sachant que nous sommes directement impactés », a déclaré Sébastien Sauvage, Chief Executive Officer d’Eco Sud. Cette déclaration forte résonne particulièrement dans le contexte mauricien. Elle a mis en évidence tout le travail qui reste à accomplir dans ce domaine crucial. 

Enjeux environnementaux 

Néanmoins, Sébastien Sauvage estime que les solutions aux enjeux environnementaux n’ont pas vraiment été présentes dans le Budget 2025-26. Selon lui, l’absence de dispositions fortes autour de cette thématique est criante et particulièrement préoccupante. De plus, il a souligné l’importance de développer davantage l’autosuffisance alimentaire. Il a également prôné une agriculture sûre et raisonnée pour l’avenir de l’île. 

Le Budget 2025-26 a alloué une enveloppe de Rs 3,3 milliards au ministère de l’Environnement, dont Rs 164 millions sont destinées à divers projets de préservation et de restauration des habitats naturels. Cependant, interrogé sur la faisabilité de ces projets, Vikash Tatayah a précisé qu’une approche globale s’impose. 

« Le gouvernement ne pourra pas le faire seul. Il faut impliquer les organisations non gouvernementales et la population. Nous devons élaborer un plan d’ensemble avec l’apport de chacun. Cette approche collaborative se fait déjà en Nouvelle-Zélande et en Australie », a-t-il fait comprendre.

Urbanisation sauvage

L’expert est aussi d’avis que la politique d’urbanisation nécessite une révision complète. « C’est la jungle depuis des années », déplore-t-il. « On n’a fait que bétonner sans réfléchir. Nous ne sommes pas contre le développement, mais il aurait fallu privilégier une approche plus durable. » Il a ajouté que cette urbanisation anarchique a engendré de nombreux problèmes auxquels nous assistons aujourd’hui, notamment les inondations qui sont de plus en plus fréquentes. 

Stéphanie Jacquin, manager de We-Recycle, est intervenue par téléphone pour aborder un mal profond de l’écologie à Maurice : la problématique du tri des déchets. « Ces dernières années, on a constaté que de plus en plus de Mauriciens sont conscients de la situation et veulent agir », a-t-elle observé avec optimisme. 

Toutefois, un obstacle majeur subsiste. « Le problème réside dans l’absence d’une politique commune de gestion des déchets. Ce ne sont ni la motivation, ni l’information qui font défaut, mais bien les structures au niveau national », a-t-elle fait ressortir.

  • Cette retranscription ne représente qu’un extrait de l’émission complète de deux heures. L’intégralité est disponible sur les plateformes du Défi Media Group et la chaîne YouTube de TéléPlus.

Pesticides et nanoplastiques, les menaces invisibles

Le danger rôde en permanence dans notre environnement. C’est particulièrement vrai concernant les pesticides, qui menacent simultanément la santé humaine et les écosystèmes terrestres et marins. Pour Sébastien Sauvage, l’élimination totale des pesticides dans l’agriculture mauricienne devrait être une priorité absolue. Vikash Tatayah s’alarme, lui, de la présence croissante des nanoplastiques. Ces particules microscopiques deviennent particulièrement inquiétantes en raison de leur infiltration dans les organismes vivants et leur dispersion dans la nature. 

 

 

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