Santé : quelques ajustements nécessaires à l’hôpital du Nord

Y a-t-il un manque d’ambulances dans nos hôpitaux ou la crainte exprimée par le ministre de la Santé est-elle justifiée ? Anwar Husnoo avait évoqué des ambulanciers qui « kas poz » alors que leurs services sont requis en toute urgence. Le ministre avait même évoqué l’installation de systèmes GPS dans les véhicules afin de mieux les localiser.

Nous sommes nombreux à avoir été témoins de ce qu’endurent les malades en attente d’une ambulance. Laissés sur des civières à l’entrée de l’hôpital, ces derniers doivent patienter longtemps avant de pouvoir rentrer chez eux en ambulance.

On peut en dire autant pour les fauteuils roulants qui sont difficiles à repérer, voire introuvables, pour transporter des malades arrivant à l’hôpital. Pourtant, l’hôpital en est doté. Le problème résiderait, selon nos informations, dans le fait que chaque département tiendrait à préserver soigneusement ces fauteuils pour ne pas les prêter aux autres.

Fort heureusement, l’unité des soins pour les malades cardiaques offre un excellent service. Les patients sont au cœur des préoccupations du personnel hospitalier. Mais cela suffit-il à gommer les lacunes ? Car il semblerait que certaines pratiques non conformes aux normes sanitaires auraient cours à l’hôpital. Exemple : des draps sales destinés à être lavés qui sont disposés à côté de serpillères et de seaux.

Au niveau du ministère de la Santé, on laisse entendre que pour les ambulances, la priorité est accordée aux cas d’urgence, sans toutefois négliger d’autres besoins des patients. Quant aux autres manquements décriés, comme le manque de fauteuils roulants, on avance que l’hôpital du Nord en compte cinq et que c’est sur demande qu’ils sont mis à la disposition des patients qui arrivent ou quittent le centre hospitalier.

Texte et photos : Rajenee Panchoo