La dépouille de Davidson Anna, 32 ans, a été trouvée dans la matinée de jeudi dans un champ de cannes à Rivière-des-Créoles. Sa motocyclette se trouvait à quelques mètres de lui. Les enquêteurs de la police de Mahébourg, de la police criminelle et de la Divisional Crime Investigation Unit, dépêchés sur les lieux, soupçonnaient un meurtre. Toutefois, l’autopsie pratiquée dans la soirée de jeudi a conclu à un œdème cérébro-pulmonaire.
«Vers 11 heures, mercredi, mon fils est allé déposer sa mère à un enterrement. Il lui a dit qu’il allait la récupérer, le temps d’aller apporter à manger à sa belle-sœur », explique Bernard, le père de Davidson. Mais une heure plus tard, ce musicien très connu de la région n’était toujours pas revenu. L’inquiétude a alors gagné la famille.
« Il n’est pas dans ses habitudes de disparaitre sans raison », confie le père. Ses proches ont vainement tenté de le joindre. « Son cellulaire était éteint, nous n’avions plus aucune nouvelle de lui. » La famille a aussitôt entrepris des recherches, empruntant tous les trajets qu’il aurait pu prendre, sans résultat.
La mère de Davidson s’est ensuite rendue à la police pour signaler sa disparition. Le jeune homme portait un T-shirt grenat, un tracksuit noir et des chaussures de sport blanches et bleues lorsqu’il a été vu pour la dernière fois. Dans la matinée de jeudi, ses proches ont repris les recherches. Dans un champ de cannes à Rivière-des-Créoles, ils ont d’abord découvert la plaque d’immatriculation de sa moto. Plus loin, ils ont trouvé Davidson, allongé sur le dos, sa motocyclette à ses côtés.
Les lieux ont été sécurisés et les enquêteurs ont ouvert une enquête, suspectant initialement un acte criminel. Pour Bernard, des zones d’ombre demeurent. « Mon fils n’a pas l’habitude de se rendre dans cet endroit. Comment s’est-il retrouvé là alors que même les véhicules ont du mal à y circuler ? De plus, il y a des traces de pneus sur place », avance-t-il. Il réclame des réponses sur les circonstances de la mort de son fils.
« Davidson était un bon vivant. C’était une personne douce, qui n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit », lâche Bernard, encore sous le choc.
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