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Salaire minimal - Eric Ng : «Gare aux pertes d’emplois»

Eric Ng Eric Ng

L’introduction d’un salaire minimal national pourrait causer des pertes d’emplois surtout dans les Petites et moyennes entreprises (PME). C’est l’avis de l’économiste Eric Ng. Il est pour l’introduction d’un salaire minimal mais sur une base sectorielle.

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L’économiste Eric Ng rappelle que le salaire minimal existe déjà à Maurice, mais sur une base sectorielle, à travers les réglementations du National Remuneration Board (NRB). Il avance que cet organisme a l’avantage de disposer de toutes les logistiques pour étudier la situation économique des secteurs concernés avant de fixer un barème salarial. « Mais malheureusement, ses recommandations sont trop espacées dans le temps », dit-il. Il aurait souhaité que cet organisme tire ses recommandations régulièrement comme c’est le cas pour le PRB.

Eric Ng craint que l’imposition d’un salaire minimal national entraine des pertes d’emplois surtout au niveau des PME et autres entreprises qui ne sont pas solides financièrement. « Ce sont seulement des entreprises profitables qui pourront soutenir un salaire minimal national », dit-il. Il craint pour l’avenir des personnes qui travaillent dans le secteur informel telles que les jardiniers, femmes de ménages entre autres. « Si on impose un salaire minimal national sur leurs employeurs bien que je ne sois pas contre, dit-il, que l’on formalise en même temps les salaires dans ce secteur ».

De son côté, Devanand Ramjuttun, dirigeant de la General Trade Unions Federation (GTUF), avance que l’introduction d’un salaire minimal national rendra justice à des milliers de travailleurs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il est d’avis que le salaire minimal doit être basé sur le Household Budget Survey de 2012, qui dit, entre autres, qu’une famille composée d’un couple et de deux enfants, doit avoir un revenu minimum de Rs 24 000 par mois pour mener une vie décente. Il souhaite que les travaux soient transparents et indépendants.

Beejaye Coomar Appanna, président désigné du National Wage Consultative Council (NWCC), confie que cette nouvelle responsabilité est un défi. Dans une récente déclaration au Défi Plus, il affirme: « le plus difficile sera de venir avec une proposition qui sera acceptée par tous. Nous devons faire en sorte de ne pas sacrifier les emplois, la compétitivité du pays ou encore la croissance économique ».

Soulignons que le conseil devrait démarrer ses travaux d’ici deux semaines.

 

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