Saisie de 135 kg d’héroïne : un réseau de Plaine-Verte soupçonné d’être complice de Kistnah

Le puzzle de l’importation des 135 kg d’héroïne saisis le 9 mars en rade de Port-Louis est en train d’être reconstitué. L’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) et le service des douanes soupçonnent fortement un réseau actif à Plaine-Verte d’être de mèche avec Navin Kistnah, pour le blanchiment d’argent lié à la vente de ‘brown sugar’. Notamment dans le milieu des courses hippiques.

Considéré comme le principal suspect dans l’importation de ce stock évalué à plus de Rs 2 milliards, Navin Kistnah semble vouloir demeurer en Afrique du Sud où il s’est rendu depuis le mercredi 8 mars. L’enquête sur sa proximité avec un membre d’une famille commerçante des basses Plaines-Wilhems a mis au jour un lien avec une personnalité controversée de Plaine-Verte.

Blanchiment

Navin Kistnah a toujours été vu en compagnie du membre de cette famille au Champ-de-Mars où ils misent souvent de fortes sommes d’argent. Récemment, ce commerçant s’est vanté d’avoir récolté plusieurs millions de roupies en une seule journée de courses.

Il ne fait guère de doute pour l’Adsu et la Mauritius Revenue Authority (MRA) qui chapeaute le service des douanes, que c’est un cas probable de blanchiment. Une enquête sur les courses truquées pourrait également être ouverte car la chance semble toujours tourner pour ce duo.

Navin Kistnah est lui-même soupçonné d’être un homme de paille du trafiquant de drogue Peroomal Veeren, lequel purge une lourde peine de prison. Si l’argent provenant de la drogue n’est pas blanchi au casino ou aux courses, indique-t-on aux Casernes centrales, il est converti en or et en diamants. Il est alors facile de les faire sortir du pays pour les paiements aux fournisseurs en Afrique, lorsque ce n’est pas à travers un réseau de cambistes (‘money changer’) véreux. à vendredi, où un mandat a finalement été émis contre Navin Kistnah, rien de probant n’a, par contre, été trouvé contre Geeanchand Dewdanee et Sidi Thomas, les deux directeurs de la société Brilliant Resource Consulting (BRC).

Arrêtés en début de semaine, ceux-ci seront de nouveau interrogés lundi. Hier, les documents saisis chez BRC ont été examinés alors que l’écriture des salariés a été prélevée. Sidi Thomas nie avoir signé les documents nécessaires pour le dédouanement du conteneur dans lequel la drogue était dissimulée.