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Retour sur une année marquante qui a rimé avec... 

Voici deux ans qu’on vit une crise sanitaire imprévisible qui bouleverse le monde. La Covid-19 a influencé un événement marquant, bon ou mauvais, dans la vie de nos intervenants. À J-2 du Nouvel An, Le Défi Quotidien pousse une réflexion sur l’année 2021 et ce qu’elle a représenté pour certains Mauriciens. 

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 ... catastrophe


Satyajit Muthoora

Satyajit Muthoora : « Je me suis rendu compte que personne n’est à l’abri de la maladie »

Pour Satyajit Muthoora, 31 ans, de Surinam, octobre est l’un des mois les plus marquants de sa vie. Après avoir été testé positif à la Covid-19, les choses se sont corsées lorsque trois autres membres de sa famille ont été trouvés positifs simultanément. Il décrit cette période comme étant l’une des plus cauchemardesques qu’il n’ait jamais vécue. « C’était une période très difficile pour la famille. L’atmosphère était lourde à la maison. La joie de vivre et l’ambiance chaleureuse s’étaient évaporées. Même moi qui tombais rarement malade, j’étais très confiant d’être bien protégé de la Covid-19. Avant, j’étais intrépide. Mais le coronavirus m’a rendu humble. Cette expérience m’a ouvert les yeux ! Je me suis rendu compte que personne n’est à l’abri de la maladie. Je suis ravi d’avoir pris la décision de me faire inoculer, sinon cela aurait pu être bien pire », exprime-t-il.  

Cette expérience, dit-il, l’a poussé à changer son mode de vie pour en adopter un plus sain. « La Covid-19 a certainement causé un changement dans mes habitudes alimentaires. Quand on vit quelque chose comme cela, on ne peut s’empêcher de faire une introspection sur la façon dont on a pu négliger notre santé auparavant. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus attention à ce que je consomme. Pour moi, la santé passe au premier plan. »   


Ashil MohabeerAshil Mohabeer : « Je vais devoir abandonner ma passion afin de survivre»

Ashil Mohabeer, 33 ans, de Belle-Rose, propriétaire d’une pâtisserie et d’un snack, cette année était parsemée de difficultés. Comme la plupart des entrepreneurs, il se retrouve  impacté par la Covid-19. Lui, qui avait espoir de reprendre ses affaires de plus belle en début d’année, a vite été rattrapé par la réalité du monde des affaires à l’ère de la Covid-19. « Le prix des ingrédients pour la pâtisserie a flambé. De ce fait, les Mauriciens préfèrent acheter un gâteau au supermarché qu’à la pâtisserie. Cette frilosité se ressent dans leurs achats. Il y a des jours où je préparais tout, mais vu qu’il n’y avait aucun client, je devais tout jeter à la poubelle. La baisse drastique des ventes a eu un impact conséquent sur mes projets personnels. Cela, car j’ai dû puiser dans mes économies que j’avais prévu d’investir dans la construction de ma maison pour faire tourner la pâtisserie. Jusqu’au mois de décembre, je ne travaillais que pour réussir à mettre du pain sur la table tous les soirs », confie-t-il. 

Aujourd’hui, ce dernier, qui avait décidé de quitter son travail dans un supermarché pour voler de ses propres ailes, se retrouve dans l’obligation de sacrifier son amour pour la pâtisserie. « Les affaires ne sont plus les mêmes depuis la Covid-19, surtout du côté de la pâtisserie. Franchement, je n’ai aucun espoir de pouvoir remonter la pente l’année prochaine. Je vais devoir songer à abandonner mon amour pour la pâtisserie et me concentrer plus sur mon restaurant afin de survivre. »  


  ... opportunités


Akilesh Raggoo : « J’ai eu de la chance en tant qu’entrepreneur » Akilesh Raggoo

Alors que survivre en temps de Covid-19 devient un vrai casse-tête pour les entrepreneurs, d’autres l’utilisent à leur avantage. Tel est le cas d’Akilesh Raggoo, jeune entrepreneur de 20 ans qui a fait son baptême de feu dans le monde des affaires juste après le deuxième confinement. Fraîchement sorti de l’école, il a connu comme beaucoup un changement de plan dû à la pandémie. Au lieu de continuer ses études universitaires en comptabilité, il décide alors de prendre le risque de jouer dans la cour des grands. 

Le digital marketing, c’est l’avenir, et cela Akilesh l’a bien compris. Constatant la peur des Mauriciens de se rendre dans les magasins en période de Covid-19, le jeune homme a pris l’initiative de lancer son business de prêt-à-porter en ligne. En un rien de temps, la marque Trendy Togs connaît un succès fulgurant. « Je me suis focalisé sur la vente de vêtements en ligne suite à une analyse de la situation sanitaire prédominant depuis l’apparition de la Covid-19. Vu que les Mauriciens limitaient leurs sorties et que les réseaux sociaux avaient pris de l’ampleur, j’ai saisi cette opportunité pour lancer mon business sur la Toile et booster la vente. En tant que jeune, je savais pertinemment que ce concept allait plaire à mes semblables », dit-il.   

Akilesh Raggoo est un jeune qui n’a pas froid aux yeux. Audacieux, ce dernier a dernièrement concrétisé un deuxième projet au mois de décembre, celui d’ouvrir son restaurant à Vacoas. « Vu que Trendy Togs est une marque de vêtements d’hiver, j’ai envisagé de faire des économies pour me diversifier dans d’autres projets. Grâce au capital que j’ai eu de mon premier business, j’ai investi dans la restauration, une valeur sûre qui ne sera jamais hors-saison. J’étais chanceux d’avoir eu un succès fulgurant à mes début. C’était très encourageant pour moi en tant que jeune entrepreneur. Certes, ce n’était pas toujours facile, mais il y a toujours et des hauts et des bas dans la vie. Il faut toujours se relever. »  


Sanjana Jhummun Sanjana Jhummun : « La pandémie m’a poussée à sortir de ma zone de confort  »

Sanjana Jhummun, co-fondatrice et responsable numérique d’Oxyzenn Digital Ltd est satisfaite de son parcours en 2021. Après avoir évolué sept ans dans le domaine du marketing digital dans les entreprises, elle décide de prendre son envol en avril, notamment en plein confinement, une période dite risquée. « Pour moi, c’était le moment ou jamais. J’avais une soif de nouveaux défis et la pandémie a en quelque sorte accentué mon envie de me sortir de ma zone de confort pour faire quelque chose de différent. Les deux premiers mois étaient stimulants, car notre énergie était consacrée à trouver de nouveaux clients et les fidéliser, avec une emphase sur la relation client, dans ce nouveau contexte numérique au lieu du face à face. Aujourd’hui, 75 % des relations clients se font en ligne, où nous nous assurons que chacun a un accompagnement à chaque étape du projet. Malgré le changement du mode opératoire classique, rien n’est laissé pour compte. En sus, la pandémie était un avantage pour le monde du marketing digital, car cela a pris de l’ampleur avec une hausse d’utilisation numérique à Maurice », partage-t-elle.   

Et d’ajouter qu’elle est reconnaissante d’avoir eu du succès dans cette aventure synonyme de riches expériences dans un contexte exceptionnel de Covid-19. « Pour moi, l’entrepreneuriat est une folle aventure. Je ne m’attendais pas à vivre tant de choses en une année, c’était un début riche en émotions. C’est une grande fierté pour moi d’avoir ma propre entreprise à 28 ans. Je suis extrêmement reconnaissante pour toutes les connaissances acquises à travers les relations avec la clientèle. J’ai grandi à travers Oxyzenn. Maintenant, l’aventure continue en espérant de meilleures opportunités pour l’année suivante et surtout d’agrandir l’entreprise. »   


 ... nouveauté


Akilen Ramasamy : « La spiritualité a changé ma vie »Akilen Ramasamy

Pour Akilen Ramasamy, un habitant de Triolet, l’année 2021 était synonyme de nouveauté ou de renouveau. Un cheminement vers son parcours spirituel. En effet, âgé de 21 ans, le jeune homme était chanceux de trouver en cette période chaotique, la paix intérieure en début d’année. Il retrace sa transition vers le végétarisme et son dévouement absolu pour le Dieu Krishna. « J’ai tout le temps été quelqu’un de spirituel. J’aimais lire des livres sur cette thématique et j’accompagnais ma grand-mère aux sessions de prières, entre autres. Toutefois, mon déclic de faire la transition spirituelle totale est survenu suite à des problèmes familiaux. Mon père étant décédé en 2017, notamment l’année où je devais prendre part aux examens de Higher School Certificate, j’étais complètement bouleversé. De ce fait, j’ai échoué aux épreuves et je n’ai pu compléter mon HSC. Il y avait une pression énorme qui pesait sur mes épaules de prendre le chemin du travail, et j’étais profondément misérable et insatisfait de ma vie. Jusqu’à que je découvre l’association internationale pour la conscience de Krishna », confie-t-il.   

Après mûre réflexion, il décide de franchir le cap et de faire une transition dans sa vie. Un mode de vie qui lui a apporté une extrême satisfaction, dit-il. « Certes, c’était difficile pour un jeune comme moi de faire cette transition et de suivre les principes et règlements du temple, mais la tranquillité et la sérénité qui régnaient dans cet environnement spirituel étaient inestimables comparé à cette vie antérieure. Du coup, j’ai entamé la première étape qui était : le végétarisme. J’ai aussi beaucoup appris des livres spirituels, notamment le Bhagavad Gita, qui a donné un sens à ce parcours que j’entamais vers la spiritualité. Ce livre a changé ma vie. »  

Désormais, il est motivé à bloc pour concrétiser ses projets. « Avant, j’étais une personne troublée. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps avant d’entamer cette route vers la spiritualité, car je ne savais pas si cela allait changer ma vie. Mais maintenant, je suis beaucoup plus positif. Je suis épanoui grâce à cette balance entre la vie spirituelle et matérielle. D’ailleurs, je compte compléter mon HSC et entamer des études supérieures en droit l’année prochaine. En parallèle, je continuerai à servir Dieu en fonction des étapes de mon initiation », conclut-il.   
 

 

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