Le ministère des Infrastructures publiques et du Transport envisage de « redéfinir » le concept des véhicules déclarés total loss. Cela fait suite au nombre de véhicules endommagés en circulation. Des pourparlers ont cours entre le ministère et des compagnies d’assurances.
Le secteur du transport connaîtra bientôt d’importants développements. Des techniciens, affectés au ministère des Infrastructures publiques et du Transport, envisagent de « redéfinir certains paramètres » entourant les véhicules déclarés total loss, mais pouvant circuler sur nos routes à travers une nouvelle déclaration. Les « procédures dans le traitement de véhicules accidentés » seront également étudiées et, par la suite, des propositions pour remédier à la situation seront dégagées.
Sous le couvert de l’anonymat, des officiers du ministère des Infrastructures publiques et du Transport avancent qu’un tel projet « vise à retravailler sur toute la filière et revoir comment les véhicules accidentés ont été traités ». À ce jour, les négociations sont au stade embryonnaire. « Mais on ne veut plus voir des véhicules total loss en circulation. Nous ne sommes pas encore là, mais si les propositions exposées lors de consultations sont adoptées, les lois existantes pourraient être amendées. »
Daniel Raymond, conseiller spécial en matière de sécurité routière, confirme la volonté du ministère de tutelle à redéfinir le concept du total loss. Il admet que le projet est « en ligne avec la réalisation d’une casse » et précise que « pour le moment, le projet est en cours de réflexion. Il faut réfléchir sur les raisons auxquelles les véhicules en perte totale sont en circulation. Y a-t-il des failles au niveau des procédures ? Si oui, il faut y remédier. »
Assurance et NTA
Barlen Munusami, expert en sécurité routière, est, lui, d’avis qu’un tel projet serait la bienvenue « s’il y a une bonne coordination entre les compagnies d’assurances et la NTA ». Une fois le rapport du véhicule accidenté soumis à la National Transport Authority (NTA), souligne-t-il, l’organisme se doit de révoquer l’enregistrement du véhicule, afin d’avorter toute tentative d’avoir une nouvelle déclaration une fois bricolé par un mécanicien.
« Pour être en sécurité, il faut un véhicule qui soit bien entretenu et vérifié par des experts. Cela coule de source que les véhicules total loss possèdent des dommages qui ne peuvent être remédiés, mais qui ne sont pas irréparables. Comme les châssis accidentés, par exemple. Il y a des transactions qui ont lieu. Mais ces transactions répondent-elles aux critères d’origine ? Bricoler est une chose, la sécurité routière en est une autre. Un automobiliste ne doit pas mettre sa vie, ni la vie de ses passagers en danger », dit Barlen Munisami.
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