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Premiers Chow Chow de l’île : la naissance d’un héritage

Kush, sa mère Ouma, et son épouse Jennita aux côtés de Di Jiao Mei et Lee Cheng, leurs magnifiques Chow Chow.

À Saint-Pierre, les Poorunsing célèbrent une première à Maurice : la naissance de quatre chiots Chow Chow. Entre passion et soins attentionnés, chaque chiot est un petit miracle.

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À Saint-Pierre, l’air a comme changé. Dans la maison des Poorunsing, le temps semble suspendu autour d’un petit miracle : quatre chiots Chow Chow. Nés de Lee Cheng et Di Jiao Mei, deux chiens majestueux qui attirent tous les regards, ils signent une première à Maurice. Des boules de poils uniques, arrivées dans un pays où cette race n’avait encore jamais vu le jour.

« Quand j’ai vu les chiots pour la première fois, j’ai ressenti une vague d’émotion et de fierté », confie Kush Poorunsing, 33 ans, ingénieur civil et éleveur professionnel. « Voir les chiots naître, un par un, et entendre leurs premiers sons, c’était magique », ajoute-t-il. Pas de jargon, pas de technique. Juste l’évidence d’un attachement viscéral. Huit ans déjà qu’il élève Lee Cheng et Di Jiao Mei, un couple de Chow Chow complice, dont l’harmonie a donné naissance à quatre chiots en parfaite santé 

Le Chow Chow vient de loin : du nord de la Chine. Il se distingue par sa langue bleue et ses 44 dents en guise de signature. Indépendant, parfois distant, toujours loyal. Son pelage dense et sa prestance lui donnent une allure royale. « Les Chow Chow sont rares à Maurice », confirme Kush. « Ils ont un caractère indépendant, mais ils sont aussi loyaux et profondément attachés à leur maître. »

Quant au climat tropical ? Kush en rit : « Cela fait huit ans que nous vivons avec eux, aucun problème particulier. » Au sein de Vom Hause Samourais, son élevage, chaque détail compte : alimentation équilibrée, eau fraîche en permanence, toilettage régulier, chenil adapté.

Voir les chiots naître, un par un, et entendre leurs premiers sons, c’était magique»

Toute la famille Poorunsing a suivi la gestation de près. Et le jour venu, l’émotion a balayé tout le reste. « Ce sont des moments qui restent gravés à jamais », confie Kush. Les chiots, baptisés de prénoms chinois en hommage à leurs origines, ont été entourés d’amour et de rituels quotidiens. 

Après quelques semaines passées au foyer Poorunsing, les chiots ont chacun trouvé une nouvelle maison. « C’est toujours difficile de les laisser partir », admet Kush. Mais les nouvelles, les photos reçues, rassurent. Savoir qu’ils s’épanouissent ailleurs prolonge la joie du premier jour. « C’est une responsabilité mais aussi un bonheur immense. Ces chiots sont spéciaux et savoir qu’ils sont partis chacun dans une famille aimante me remplit de joie. »

Cette l’histoire dépasse le simple fait cynophile. Ici, c’est une affaire de famille. Les Poorunsing ne comptent pas leurs chiens : ils les aiment, les transmettent, comme un héritage affectif. Ouma, la mère, éleveuse enregistrée auprès de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) depuis dix ans, parle de ses animaux comme d’« enfants » qu’elle n’abandonnerait pour rien au monde. « Pour moi, les chiens sont des membres de la famille », dit-elle avec tendresse. « Je ne pourrais jamais imaginer ma vie sans eux. »

Kush, lui, a grandi au milieu des chenils. Les yeux brillants devant les Rottweilers, Caucasian Shepherds, American Akita… et désormais les Chow Chow. « Je suis un éleveur professionnel enregistré auprès de la MSAW », rappelle-t-il, tout en précisant qu’il recueille également des chiens qui ne sont pas de race. « Avec mes Rottweilers, j’ai participé à une compétition internationale en Allemagne où j’ai été classé troisième au niveau mondial. C’est une grande fierté. » À ses côtés, Jennita, son épouse, partage la même ferveur. 

Cette fierté tient à la philosophie. « Les chiens m’enseignent la patience, la fidélité et la sincérité », sourit Kush. « Ils ne demandent qu’une chose : de l’amour. Et en retour, ils vous offrent tout. » 

Et tout, c’est aussi ce qu’offrent les Poorunsing à leurs compagnons à quatre pattes.Ici, le temps ne condamne pas, il rassemble. « Nous ne nous séparons jamais de nos vieux chiens », insiste Kush. Même blanchis, ralentis, les compagnons demeurent au cœur de la meute, entourés de soins, d’affection, et d’une tendresse presque cérémonielle.

Pour Kush, Jennita et Ouma, la naissance de ces quatre petits Chow Chow n’est pas une fin, mais un nouveau départ. Leur rêve : continuer à promouvoir l’élevage responsable à Maurice, et faire découvrir la beauté des races prestigieuses. 

L’histoire de Lee Cheng, Di Jiao Mei et de leurs quatre chiots restera une première. Une aventure faite de passion, d’héritage et de respect. « Chaque chiot est un cadeau », conclut Kush. « Et chaque sourire des familles qui les accueillent est une récompense infinie. »

 

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