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Prem Goolaup : «Les conditions étaient favorables pour une intensification de Candice» 

Prem Goolaup, conseiller technique à la météo.

Prem Goolaup de la station météo de Vacoas se défend de s’être montré « overcautious » dans ses prévisions dans le cas de Candice. C’était lors de l’émission Au Cœur de l’Info, sur Radio Plus, présentée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul. 

Pour l’ancien directeur et actuel conseiller technique de la météo, le risque de danger était présent. « Il y avait un risque que la dépression de mousson s’intensifie devant notre palier. Les conditions y étaient favorables. Je ne pouvais me permettre d’attendre que le système devienne une tempête pour émettre une alerte. Car avec la météorologie, nous ne pouvons anticiper le taux de variation. ‘Nou pe koz latmosfer la », fait-il ressortir. 

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De plus, lorsqu’il s’agit de catastrophe, le conseiller technique indique que la météo ne peut se permettre de se fier uniquement aux données fournies par les ordinateurs. « Il faut aussi calculer les risques. Les alertes sont émises en fonction des risques. ‘Mwa, mem si mo trouv 10% risk, ve dir enn lavi dimounn an danze », poursuit-il. 

L’ancien directeur de météo laisse entendre que même avec les avancées technologiques, la prévision du temps demeure une science qui peut parfois se révéler inexacte. « Avant, les analyses se faisaient à la main. C’est vrai qu’avec le temps, des progrès ont été faits grâce aux nouvelles technologies. Les systèmes de prévisions sont aujourd’hui informatisés et nous avons accès aux meilleurs modèles sur le plan global. Le personnel est formé pour interpréter ces modèles », dit-il. 

Limitations 

Néanmoins, Prem Goolaup concède que ces modèles comportent des limitations. « Même avec les modèles les plus sophistiqués, il y a des choses qui se passent dans notre atmosphère que les modèles les plus performants n’arrivent pas à cerner. (…) Nous vivons dans une ère de nouvelle normalité où même les meilleurs modèles peuvent se tromper », soutient-il, précisant que l’avènement de l’intelligence artificielle ne rendra pas pour autant les prévisions plus parfaites. « Au contraire, des fois nous devons nous-mêmes rectifier les modèles de par notre propre analyse, ce que nous avons fait dans le cas de Candice », fait-il ressortir. 

Dans le cas des précipitations, Prem Goolaup avance que les moyens permettent d’identifier et de suivre l’évolution d’un système météorologique. « Nous pouvons même prévoir la quantité de pluie que contiennent les nuages. Cela dit, nous sommes dans l’incapacité de dire combien de pluie, contenues dans ces nuages, touchera la terre. La science et la technologie se penchent toujours dessus », fait-il comprendre, soulignant que même les pays les plus avancés ne maîtrisent toujours pas certaines choses. 

Pour le conseiller technique, les critiques contre la météo se seraient amplifiées avec l’avènement des réseaux sociaux. « Chacun est libre de s’exprimer comme il le souhaite. Mais cela ne veut pas pour autant dire que ce qu’ils disent est forcément vrai », laisse-t-il entendre. Selon ses estimations, dans le passé, 8 fois sur 10, les prévisions de la station météo se sont révélées exactes. « ‘Mem si parfwa nou ti pe rate’. Ce qui arrive toujours aujourd’hui. Mais globalement, les prévisions sont bonnes », affirme-t-il. 

« Cafouillage national » 

Pour le légiste Richard Rault, les incidents survenus le 15 janvier dernier lors du passage du cyclone Belal, ayant fait deux morts, ne peuvent être imputés uniquement à la météo. « Ce n’est pas de la responsabilité de la météo que d’élaborer des plans d’action ou des protocoles lorsqu’il y a une telle situation. Elle doit seulement y participer. Certes, nous faisons face à un dérèglement climatique. Ce n’est pas la faute aux réseaux sociaux mais on s’attend à ce que la météo nous donne des indications de changement », déclare-t-il. 

Quant à Jean-Mée Desvaux, il déplore ce qu’il considère un « cafouillage national » lors du passage du cyclone Belal, lorsque les fonctionnaires ont été priés de rentrer chez eux, alors que pour les employés du privé, un appel a été lancé pour qu’ils soient autorités à rentrer chez eux. « C’est évident qu’il n’y a pas un cadre légal pour cela, voire une structure. (…) ‘Pa kone kot lord sorti, pa kone kisanla ena fin mo de responsabilite’ », décrie-t-il. 
 

  • defimoteur

     

 

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