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Pour faciliter le redémarrage : les hôteliers réclament le prolongement du Wage Assistance Scheme

Les hôteliers veulent que le GWAS soit étendu jusqu’♪à ce qu’un taux d’occupation raisonnable soit atteint.

La réduction de la quarantaine est de bon augure en vue de la réouverture du 1er octobre. Cependant, le prolongement du Governement Wage Assistance Scheme est réclamé par les hôteliers pour protéger les opérateurs et l’emploi. 

En difficulté depuis l’avènement de la pandémie, le tourisme mauricien est en passe d’avoir une bouffée d’oxygène avec la deuxième phase de réouverture de nos frontières, le 1er octobre. Celle-ci devrait, en même temps, marquer l’arrêt du Government Wage Assistance Scheme (GWAS). Or les hôteliers, à l’instar de Beachcomber, expliquent qu’un prolongement serait très utile. Cette question est à l’étude au niveau du ministère 
des Finances. 

« Ce soutien a été primordial pour la survie de tout le secteur », fait-on comprendre. Avant de faire valoir qu’« il est indéniable que les taux de remplissage de nos hôtels ne vont pas retrouver les niveaux précédant la crise ». Ce qui fait que le prolongement de ce soutien serait « une grande aide pour le redémarrage ».  

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Kevin Teeroovengadum.

La masse salariale serait le coût fixe le plus important pour les hôteliers et le GWAS en couvre actuellement environ 50 %. François Eynaud, CEO de Sun Resorts, souligne qu’au vu du faible taux d’occupation prévu pour encore plusieurs mois, il est essentiel de prolonger le GWAS, sous une forme ou une autre, jusqu’à ce qu’on atteigne un taux d’occupation raisonnable. Cela, dans un souci de protection des opérateurs et de l’emploi, une démarche qui a été jusqu’ici plutôt réussie, souligne-t-il. 

L’économiste Kevin Teeroovengadum abonde dans le même sens. Lui, préconise un prolongement du GWAS jusqu’à la mi-2022. La raison ? Tous les hôtels ne pourront pas ouvrir au même taux d’occupation au cours des six premiers mois, fait-il remarquer. « Il faudra au moins six mois pour que tous les hôtels ouvrent et atteignent le seuil de rentabilité. » 

Kevin Teeroovengadum propose que le GWAS soit réduit progressivement dans le temps.  « Disons une période d’un an à partir d’octobre 2021, en se basant sur le taux d’occupation des hôtels qui vont ouvrir au fil de cette année et l’année prochaine. Il faudra adopter un système de transparence entre hôteliers et le gouvernement », argue l’économiste.

La vaccination pèsera-t-elle dans La balance ?

Force est de constater qu’avec la Covid-19 qui continue de sévir à l’étranger, la première phase de réouverture n’aura pas eu l’effet escompté. Du moins, selon les hôteliers. Selon le ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, 7 000 passagers, dont 58 % d’étrangers, ont atterri à Maurice du 15 juillet au 30 août 2021. 

Une situation qu’anticipait Beachcomber. Qui précise que « la grande partie de nos clients a été constituée par tous les résidents mauriciens qui souhaitaient voyager hors de Maurice après 18 mois d’abstinence. Cependant nous avons aussi accueilli au mois d’août, plutôt dans nos 5-étoiles, de ‘vrais touristes’, qui étaient majoritairement des clients réguliers ». 

Maurice a atteint l’immunité collective, plus de 60 % de la population s’étant fait vacciner. C’est un facteur qui, selon le groupe Veranda Leisure and Hospitality (VLH), jouera en faveur du pays car « avoir une population fortement vaccinée représente un gage de sûreté pour les touristes potentiels ». 

Toutefois, Kevin Teeroovengadum est d’avis que les touristes vaccinés ne s’inquiètent pas du taux de vaccination dans le pays qu’ils vont visiter. Citant l’exemple des Maldives et des Seychelles, qui ont accueilli des touristes avant même leurs campagnes de vaccination, l’économiste avance que le plus important pour eux est de savoir si le pays qu’ils visiteront figure sur la liste rouge ou la liste verte de leur pays d’origine. Ils ne veulent pas rencontrer de problèmes à leur retour. 

Toujours est-il que la révision du nombre de jours passés en quarantaine pour les touristes vaccinés (de 14 à 7 jours) devrait constituer un coup de fouet pour le redémarrage. Du côté de VLH, l’on affirme qu’une quarantaine moins longue pourrait inciter un plus grand nombre de touristes à venir visiter Maurice. 

Il est également moins coûteux de passer 7 jours au lieu 14 en quarantaine, fait remarquer Kevin Teeroovengadum. L’économiste estime que cela engendra une petite augmentation de touristes et aussi de voyageurs mauriciens qui pourraient venir au pays. 

 

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