L’ordre d’atterrissage du jet privé sous enquête

L’arrivée du magnat malgache Mamy Ravatomanga à Maurice, dans la nuit du 11 au 12 octobre, continue de susciter l’intérêt des autorités. L’affaire, désormais éclatée en plusieurs volets d’enquête, mobilise aussi bien les limiers du Réduit Triangle que ceux de la Criminal Investigation Division (CID) de la section aéroportuaire.

Au Réduit Triangle, l’enquête se concentre sur des soupçons de blanchiment d’argent et d’entente délictueuse. À Plaisance, en revanche, les investigations portent sur les circonstances exactes de l’atterrissage du jet privé Cessna 560XL (immatriculé 5R-HMR), appartenant au groupe Sodiat Aviation, dans les premières heures du 12 octobre. Les enquêteurs cherchent à identifier ceux qui ont donné les instructions ayant permis l’atterrissage du jet privé. Une première analyse des échanges de données entre Tananarive et Plaisance laisse, en effet, penser que l’arrivée de l’appareil avait été soigneusement planifiée.

La police mauricienne a déjà auditionné une quarantaine de personnes – témoins, suspects et acteurs du secteur de l’aviation – afin d’éclaircir les conditions dans lesquelles l’appareil a pu atterrir sur le sol mauricien. Parmi les personnes entendues figurent Gilbert Noël, membre démissionnaire du conseil d’administration d’Airport Holdings Ltd et de Jet Prime Ltd, ainsi qu’Andry Patrick Rabetokotany et son épouse, Lovanirina Rabetokotany Ravatomanga, respectivement gendre et fille de Mamy Ravatomanga. Les enquêteurs s’intéressent notamment à leur présence au Jet Prime Lounge, peu après l’arrivée du jet transportant Mamy Ravatomanga, son épouse Ramy Nivo Haingonirina Rakotoniary, l’ex-Premier ministre malgache Louis Christian Ntsay, ainsi qu’Aina Fenosoa et Ramy Mialy Tiana Ravatomanga.

Les personnes auditionnées ont pu repartir après avoir consigné leur déposition, mais demeurent à la disposition des enquêteurs. Ces derniers cherchent désormais à identifier ceux qui ont donné les instructions ayant permis l’atterrissage du jet privé. Une première analyse des échanges de données entre Tananarive et Plaisance laisse, en effet, penser que l’arrivée de l’appareil avait été soigneusement planifiée.