
L’ancien Chairman Emeritus du groupe British American Investment (BAI), Dawood Rawat, a déposé une nouvelle déclaration au Central Criminal Investigation Department vendredi. Il apporte des éléments supplémentaires pour faire avancer l’enquête sur le démantèlement controversé de la défunte BAI. Il réclame que les véritables responsables soient traduits en justice.
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Dawood Rawat revient à la charge. Le vendredi 1er août 2025, l’ancien Chairman Emeritus du groupe British American Investment (BAI) a fait une nouvelle déposition au Central Criminal Investigation Department (CCID), aux Casernes centrales. Il a remis de nouveaux éléments-clés pour faire progresser l’enquête.
Dans ses précédentes déclarations, Dawood Rawat avait déjà pointé du doigt Sattar Hajee Abdoula, ex-administrateur de la défunte BAI, citant une conversation enregistrée en 2015 en France. Sur cet enregistrement audio, qui avait même été divulgué à l’époque, on pouvait entendre : « The deal is once we get this agreement out, they don’t touch you, they don’t touch your children, they don’t touch your sons-in-law and they leave the executive alone. »
Ce n’est pas la première démarche de Dawood Rawat dans cette bataille. Le 3 juin dernier, il avait fait une première déposition. Il dénonce une machination ayant visé la licence de l’ex-Bramer Bank en avril 2015. Selon lui, il s’agissait d’une manœuvre orchestrée dans le cadre d’une vendetta politique le visant. Le 18 juillet, il s’était rendu au CCID pour réclamer des actions de la police dans le cadre d’une nouvelle déclaration (Further Statement).
L’ancien Chairman Emeritus de la défunte BAI réclame que les « vrais responsables » derrière le démantèlement du groupe répondent de leurs actes devant la justice. Il déplore le fait que des victimes attendent toujours réparation, certaines étant même décédées entre-temps. « Enough is enough ! », a-t-il lâché le vendredi 1er août.
C’est après les élections générales de décembre 2014 que tout avait commencé. Après la victoire de l’Alliance Lepep dirigée par sir Anerood Jugnauth, des institutions de l’État, dont la Banque de Maurice et la Financial Services Commission, avaient rapidement pris des mesures contre le groupe BAI.
Le 2 avril 2015, la licence de la Bramer Banking Corporation Limited (BBCL), qui faisait partie de la défunte BAI, avait été révoquée sur fond d’allégations de Ponzi Scheme. L’établissement bancaire avait été placé sous administration avant sa mise en liquidation. Cet événement majeur a mené à l’effondrement du groupe.
Des milliers d’employés avaient perdu leur emploi, tandis que des clients et institutions avaient subi des pertes se chiffrant à plusieurs millions de roupies. L’enquête avait été confiée au CCID, qui avait procédé à 14 arrestations, incluant celles des filles de Dawood Rawat : Laina Rawat et Adeela Rawat-Feistritzer.

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