
Arvin Boolell conteste toujours sa suspension parlementaire de 2021. Il cible maintenant à titre personnel Pravind Jugnauth et Sooroojdev Phokeer, désormais hors du Parlement, dans une plainte constitutionnelle déposée en Cour suprême.
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Le ministre de l’Agro-industrie, le Dr Arvin Boolell, a soumis sa réplique aux objections soulevées contre sa demande d’amendement à une plainte constitutionnelle. Ce document a été déposé en Cour suprême par son avoué, Me Hiren Jankee.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la plainte déposée par le Dr Boolell contre l’ancien Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, et l’ex-Premier ministre, Pravind Jugnauth, tous deux cités comme défendeurs. Dans un premier temps, les deux anciens hauts responsables avaient, par l’intermédiaire de leurs avoués, contesté la requête d’amendement. Arvin Boolell souhaite désormais les poursuivre à titre personnel, arguant que leur départ du Parlement ouvre la voie à une telle action.
À l’appel de l’affaire, le lundi 14 juillet 2025, devant la cheffe juge Bibi Rehana Mungly-Gulbul, Me Hiren Jankee a déposé les répliques de son client aux objections soulevées par les deux défendeurs. L’affaire sera désormais fixée par voie de circulaire.
Cette plainte vise à faire déclarer anticonstitutionnelle la suspension d’Arvin Boolell pour huit séances parlementaires, le 20 juillet 2021. Le Dr Arvin Boolell affirme que ces sanctions sont « illégales » et reproche à l’ancien Speaker d’avoir agi « de manière partiale et en faveur de la majorité au Parlement ».
Dans ses répliques aux objections de Sooroojdev Phokeer, le plaignant, le Dr Arvin Boolell, soutient que ce dernier doit répondre de ses actes in personam, soit à titre personnel, même s’il n’occupe plus la fonction de Speaker. « Le simple fait qu’il ne siège plus ne le dégage pas de sa responsabilité », affirme Arvin Boolell.
Concernant Pravind Jugnauth, le plaignant avance que l’ancien Premier ministre ne peut se cacher derrière les procédures parlementaires pour justifier ses actes. Il estime que « ni le statut ni les fonctions exercées à l’époque ne confèrent une immunité absolue » pour des violations alléguées de ses droits constitutionnels.
Sooroojdev Phokeer est représenté par l’avoué Pazany Thandarayan, tandis que Pravind Jugnauth est défendu par Me Shamila Sonah-Ori, avouée. Le Dr Arvin Boolell demande que toutes les objections soient rejetées.

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