Si le pilchard, qui est familièrement appelé « boîte saumon » à Maurice, est toujours prisé par un bon nombre de Mauriciens, les distributeurs notent, toutefois, une baisse au niveau de la vente depuis ces dix dernières années.
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Ce qu’il faut savoir sur le pilchard
« Il y a deux types de poissons en conserve que nous importons à Maurice, le pilchard et le maquereau. À Maurice, on a l’habitude de les référer comme « saumon », mais ils n’ont aucun rapport avec le saumon. Le pilchard est une espèce de poisson de la famille des Clupeidae comme le hareng et la sardine. Le maquereau appartient à la famille Scombridae comme le thon », indique Julien Piang Sang, directeur de Piang Sang & Sons Ltd (distributeur de la marque Seafarer).
Le pilchard est disponible en trois logements : 155 grammes, 215 grammes et 425 grammes. Par contre, le maquereau est vendu seulement en logement de 425 grammes. « Le pilchard est plus prisé par les Mauriciens que le maquereau, surtout en sauce tomate », explique Sonny Wong, General Manager de la division commerciale chez Innodis (distributeur de la marque Lucky Star). À Maurice, le pilchard est importé de Thaïlande, de l’Afrique du Sud, de la Namibie ou encore du Pérou. À savoir que la marque Lucky Star est le leader dans la catégorie pilchard.
Le poids du marché
Le marché du pilchard en boîte est estimé à 1 600 tonnes métriques par an et le mackerel à 1 000 tonnes métriques par an, indique Sonny Wong. « Le pays importe environ cinq à six millions de boites de « saumon » tous logements compris d’une valeur allant jusqu’à Rs 200 millions », ajoute Julien Piang Sang.
Les différentes marques présentes sur le marché
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Évolution des prix
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Les prix sont contrôlés par les autorités
Les prix du pilchard en boîte, qui est considéré comme un produit de base, sont contrôlés par le gouvernement. Qu’en est-il de l’évolution des prix ? « Les prix sont stables depuis 2015 », affirment d’une seule voix Sonny Wong et Anilla Sanasee, Administration Secretary chez Delicia Foods (distributeur de la marque Kingfisher). L’évolution des prix comparativement à 2015 a été plus ou moins superficielle, ajoute Julien Piang Sang. En décembre 2015, explique-t-il, le pilchard de 425 grammes se vendait à Rs 52,13 la boîte. Aujourd’hui, la même boîte se vend à Rs 51,43. « Les prix ont tendance à baisser ou augmenter par quelques sous. Nous ne prévoyons pas de hausse substantielle des prix dans les années à venir à moins que les fournisseurs, eux, décident d’augmenter les prix. L’autre facteur qui risque d’influencer en partie les prix est le taux de change des devises. Ceci dit, je pense que les prix resteront plus ou moins stables d’ici à la fin de décembre », prévoit Julien Piang Sang.
Baisse des ventes
La vente du pilchard a considérablement chuté comparativement à dix ans de cela, explique Julien Piang Sang. Il estime la baisse à environ 20 % à 25 %. Plusieurs facteurs sont en cause.
« On compte plusieurs marques sur le marché et la concurrence est très rude. Mais, la raison principale c’est l’émergence du fastfood à Maurice. Les jeunes tout comme les pas-trop-jeunes mangent rarement à la maison surtout durant les week-ends. Il y a aussi un grand changement de style de vie chez les jeunes. Beaucoup travaillent jusqu’à fort tard et ils n’ont pas le temps de faire la cuisine », explique Julien Piang Sang.
« La vente du Pilchard a chuté vu que les gens gagnent plus d’argent et s’intéressent plus aux autres produits genre charcuterie ou poulet. Par ailleurs, un bon nombre de consommateurs préfèrent acheter des produits frais plutôt que des produits en boîte », renchérit Anilla Sanasee.
Ce qui n’empêche pas, ajoute Sonny Wong, le pilchard d’être toujours prisé par bon nombre de Mauriciens. « D’autant plus que le pilchard est une source de protéines et d’oméga 3 sans compter que le prix est très accessible aux consommateurs », fait-il ressortir.
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