Elles abattent un travail colossal sur le terrain dans plusieurs domaines. Ces organisations non gouvernementales (ONG) ont indéniablement un grand rôle à jouer. À l’aube de la nouvelle année, elles dressent une liste de ce qu’elles souhaitent entreprendre en 2021. Le point.
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Anushka Virahsawmy, de Gender Links : «L’empowerment des femmes»
« On a un projet qui a été approuvé par l’Union européenne qui nous a donné des fonds pour un projet pour empower les femmes, surtout celles qui veulent se lancer dans la politique. Ce projet sera étalé sur quatre ans à Maurice et à Rodrigues. D’ailleurs, nous nous sentons chanceux que ce projet qui date de 2019 ait été approuvé. Ensuite, il y a notre shleter Safe Haven, halfway home. Nous allons continuer à chercher des fonds pour que le centre puisse continuer à héberger des femmes en détresse et leurs enfants. Nous avons 22 résidentes qui ont toutes une histoire différente. Certaines sont victimes d’abus sexuels, d’autres sont sans toit et n’ont nulle part où aller ».
Marie Laure Ziss-Phokeer, du Kolektif Drwa Zanfan Morisien : «Revoir la loi sur l’adoption»
« Nous allons continuer notre plaidoyer pour qu’il y ait une réforme de la loi sur l’adoption. Nous espérons qu’en 2021, le dialogue sera ouvert avec tous les acteurs concernés pour que cette réforme soit enfin une réalité. Il faut pouvoir mettre sur pied un registre d’enfants adoptables. Selon la loi actuelle, il faut que les parents biologiques donnent leur aval pour qu’un enfant puisse être adopté. Sauf qu’il y a des cas où les enfants sont abandonnés et n’ont même pas un certificat de naissance pour pouvoir retracer leurs parents. Ce qui bloque toute procédure d’adoption. Ces enfants doivent avoir la chance d’avoir une famille. »
Jayen Chellum, de l’ACIM : «Sensibiliser le public sur l’élimination du plastique»
« Notre priorité est la consolidation de notre relation avec les consommateurs. Nous allons d’ailleurs améliorer notre système de gestion de plaintes que ce soit en face-à-face ou en ligne. Nous allons continuer à militer pour que les droits des consommateurs soient respectés et contre les injustices auxquelles ils doivent faire face, comme la vente de produits impropres à la consommation et des produits défectueux, entre autres. Nous mettrons également l’accent sur la consommation et le développement durable. Face aux défis qui nous guettent concernant la protection de l’environnement, nous allons sensibiliser le public sur l’élimination du plastique. C’est une priorité importante pour l’ACIM. »
Saajidah Dauhoo, de SOS Poverty : «Épauler les familles dans le besoin»
« On ne dévie pas de notre principal objectif qui est d’aider les personnes dans le besoin. Force est de constater que la Covid-19 a plongé encore plus de familles dans un désastre économique. On sera là pour les épauler et accompagner. C’est un peu le flou, car on ne sait pas pendant encore combien de temps la situation sera ainsi ou bien si elle va empirer avec le nouveau variant du virus. Plusieurs personnes n’ont pas de travail. On espère que 2021 apportera une lueur d’espoir. »
Neha Thakurdas-Luximon, de Parapli Rouz : «Améliorer la qualité de nos services»
« Notre objectif est de continuer à militer pour les droits des sex workers, pour l’amélioration de leur qualité de vie et pour qu’elles aient accès à la justice aussi bien qu’à la santé. Souvent à l’hôpital, on refuse de leur prodiguer des soins. Nous continuerons de mener un combat pour les travailleuses du sexe soient traitées avec dignité. Nous allons aussi renforcer notre capacité organisationnelle pour améliorer la qualité de nos services. Le plus important est de trouver le financement nécessaire pour continuer à opérer. Après la pandémie de Covid-19, nous avons plus de difficultés à trouver des fonds. Nous espérons que les choses s’amélioreront. »
Patricia Adèle-Félicité, de Caritas Île Maurice : «Le logement reste un dossier important»
« Nous allons assurer la continuité de nos services aux familles à travers l’accompagnement. Le logement reste un dossier important. Nous continuerons à être aux côtés de ceux qui cherchent un logement décent. Caritas a toujours été au front. On continuera à donner le tout pour le tout pour ceux qui sont dans le besoin, surtout après la crise liée à la Covid-19. Nous allons essayer de rendre les familles plus résilientes. Encore une fois, l’accompagnement reste la clé. »
Nicolas Ritter, de PILS : «Accélérer la cadence»
« Au niveau de Pils, il y a énormément de chantiers en route. Le plus important est l’amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Ce travail doit être fait avec le ministère de la Santé, car ce n’est pas quelque chose que nous pouvons faire seuls. Nos résultants en matière de contrôle qui sont liés à la prise en charge ne sont pas bons. Il y a deux conséquences à cela : des gens tombent malades et meurent et le virus se propage. Pour atteindre les objectifs 2030 fixés par les Nations unies, il faut s’y mettre. Cette année, nous avons pu atteindre nos objectifs En 2021, il va falloir accélérer la cadence. »
Armoogum Parsuramen, de la Global Rainbow Foundation : «Nous travaillons sur une loi pour les handicapés»
« Au niveau de la fondation, nous prenons l’engagement solennel de faire un plaidoyer pour que le gouvernement vienne de l’avant avec la loi pour les personnes handicapées. Étant signataire d’une convention, nous sommes dans l’obligation mettre en place cette loi qui figurait dans le manifeste du gouvernement en 2014. Mais qui n’a pas été concrétisé. La fondation, de son côté, travaille en ce sens avec le soutien d’organisations internationales. Une fois complété, on entamera des discussions avec les acteurs concernés et on soumettra une copie au gouvernement. Concernant l’université pour le troisième âge, on continuera nos cours et on va ouvrir d’autres centres à travers le pays pour qu’un maximum de personnes puissent en tirer bénéfice. »
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