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Perspectives 2019 - Education Hub : un lent rétablissement

Le secteur commence tout juste à se remettre de sa mauvaise image causée par l’installation d’universités étrangères de piètre qualité dans le passé. L’année 2019 devrait voir l’essor de plusieurs institutions privées mais aussi les diverses étapes de la transformation de l’université de Maurice en institution de recherche.

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L’image de la destination Maurice comme Education Hub a pris des coups au fil des ans, principalement à cause d’universités de piètre qualité qui se sont implantées sur le territoire local. Il n’y a pas eu de gros scandales comme ceux qui se sont produits dans le passé et l’investissement important du secteur privé local dans le secteur a contribué à redorer l’image de Maurice comme destination sérieuse qui puisse tenter une classe moyenne africaine qui voudrait étudier à l’étranger.

Les deux projets qui viennent immédiatement en tête sont l’Uniciti de Médine et l’African Leadership College (ALC) de Terra qui affichent des ambitions régionales, voire internationales. L’ALC, situé au Beau-Plan Business Park, affiche l’ambition de former les futurs leaders africains, une entreprise du Ghanéen Fred Swaniker.

Le concept d’Uniciti, dans la région de Cascavelle, est d’offrir ses infrastructures à des institutions de renom, comme la Middlesex University et l’École centrale de Nantes. Puis il y a le projet de longue haleine de l’ancien Charles Telfair Institute qui caresse depuis longtemps l’ambition de devenir une université. Elle a été rebaptisée Curtin Mauritius et change ainsi de statut.

Le nombre d’étudiants étrangers au pays demeure cependant relativement timide, avec 2 087 en 2017, malgré une hausse constante d’année en année. De ce nombre, 36,3 % de ces étudiants provenaient de l’Inde, 9,3 % de Madagascar, 8,4 % d’Afrique du Sud, 7,5 % du Nigeria, 5,7 % de France et 4,3 % du Kenya.

Higher education bill

Du côté de l’université de Maurice (UoM), on affiche aussi l’ambition d’attirer davantage d’étrangers et de se transformer en institution de recherche depuis l’installation du Prof. Dhanjaye Jhurry au poste de Vice-Chancellor. Il aura encore pas mal de boulot en 2019 pour y parvenir. Un rapport soumis par les consultants Silke Blohm et le Dr Simon Kerridge énumère les nombreuses faiblesses que l’UoM devra surmonter afin de compléter sa transformation en institution dédiée à la recherche. La moyenne de quatre travaux de recherche par personnel académique sur cinq ans est la moitié de ce que l’institution aurait dû produire, selon les consultants.

Ils mettent également en avant le fait que l’UoM compte un doctorant pour chaque trois académiques alors que dans toute université, il y a normalement plus de doctorants que de professeurs. Une des faiblesses est que l’université manque d’universitaires possédant eux-mêmes un doctorat.

Puis il y a la question des institutions régulatrices. En 2019, cela fera un an que le Higher Education Bill a été voté et les changements promis se font toujours attendre. La Tertiary Education Commission existe toujours alors qu’elle aurait dû être remplacée par la Higher Education Commission et la Quality Assurance Agency.

 

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