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Ouverture d’une Stroke Unit à l’hôpital Victoria : 809 décès dus aux accidents vasculaires cérébraux en 2017

L’hopital  Victoria à Candos. L’hopital Victoria à Candos.

809 patients sont décédés suite à un accident vasculaire cérébral en 2017. Ce qui représente 25, 2 % des décès liés aux maladies du système circulatoire. Avec la prochaine mise en service d’une Stroke Unit à l’hôpital Victoria, une meilleure prise en charge des patients sera désormais possible dans le service public.

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Une Stroke Unit sera bientôt opérationnelle à l’hôpital Victoria. Avec la mise en service de cette nouvelle unité, une meilleure prise en charge des patients ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) sera possible dans le service public. Les décès dus à un AVC pourraient également être évités tout comme le nombre de handicap familial qui est aussi une des conséquences de cette maladie. C’est ce que nous a expliqué une source à l’hôpital Victoria. Mais pour l’heure, les équipements sont toujours en voie d’installation, tout comme l’aménagement d’une salle pour accueillir les patients à la suite de leurs traitements.

Selon le chiffres du Health Statistics Report de 2018, 3 175 patients ont quitté l’hôpital des suites à une maladie cérébro-vasculaire en 2017. Ce nombre inclus aussi ceux qui en sont morts. Les chiffres de ces dernières années indiquent également que l’évolution de la maladie était en hausse de 2013 à 2016, en passant de 2 349 à 3 261 avant de connaître une légère baisse en 2017 avec 3 175 cas enregistrés. Avec 809 morts en 2017, l’AVC était la quatrième principale cause de décès à Maurice.

La création de la Stroke Unit vient à point nommé, selon certains professionnels de la santé. Nous renvoyant à la Non-Communicable Disease Survey de 2015, une source qui n’a pas souhaité être citée, explique que la prévalence de l’hypertension, un des facteurs de risque de l’AVC, était de 28 %. Ajouté à cela, la prévalence du diabète était de 22,8 % sans compter le taux de pré-diabétique
de 19,4 % qui est un autre facteur de risque. Notre interlocuteur estime ainsi que la mise en service de cette nouvelle unité sera bénéfique pour les patients victimes d’un AVC. Ils pourront être pris en charge plus rapidement et bénéficier des traitements appropriés dans les plus brefs délais, soit la thrombolyse. Il accueille ainsi favorablement la mise en service de cette nouvelle unité.

Une autre source nous explique également que la thrombolyse peut éviter le décès du patient dans certains cas, si le patient a été conduit en milieu hospitalier rapidement. Ce qui n’a pas été le cas d’Agnès. Sa fille Sylvie explique que sa mère, aujourd’hui âgée de 55 ans, a connu trois AVC. La première fois, sa vision a été affectée et la deuxième fois la partie gauche de son corps. Mais lorsqu’elle a subi une troisième attaque, il y a une dizaine d’années, elle est devenue totalement dépendante. Elle ne peut plus se déplacer qu’en fauteuil et elle est constamment alitée. Ce qui a bouleversé le quotidien des membres de la famille. « Pendant la journée, elle dispose d’une garde malade à son chevet, mais la nuit nous devons nous organiser afin qu’elle ne demeure pas seule », explique Sylvie.

Selon notre source à l’hôpital Victoria, la thrombolyse, qui consiste à dissoudre un caillot de sang dans l’artère, peut aider à sauver des vies ou réduire le nombre de handicap familial. Toutefois, une rééducation est nécessaire afin de retrouver le maximum d’autonomie.

Dissoudre un caillot

Selon le Dr Mohammed Afzal Curimbacus, neurologue exerçant dans le privé, la thrombolyse est pratique en cas d’accident cérébral ischémique. Cela afin de dissoudre un caillot de sang qui gêne la circulation du sang venant du cœur, principalement au cerveau. Les personnes les plus à risque sont celles qui souffrent d’hypertension, celles qui prennent des drogues illicites. Il survient parfois chez les personnes qui souffrent de migraine également.

La prise en charge doit intervenir dans un délai maximum de 4 heures et 30 minutes, selon lui, afin d’avoir de meilleures chances de survie ou pour éviter la paralysie. « Une prise en charge rapide permet d’éviter de grosses séquelles dans plus de 50 % des cas. Sans traitement, il n’y a que 20 % de chances de rétablissement », dit-il. Parmi les symptômes d’un AVC, il y a le trouble de la parole, la confusion, la paralysie d’une moitié du corps et le vertige.  Pour prévenir l’AVC, il préconise une bonne hygiène de vie avec une alimentation saine et équilibrée ainsi que la pratique régulière d’une activité physique. L’hypertension et le diabète doivent être bien contrôlés et il faut éviter le surpoids.

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