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Nutrition Survey 2022 : les Mauriciens mangent-ils mal ?

La consommation de légumes est en dessous des recommandations de l’OMS.
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Le ministère de la Santé, par le biais de la NCD, Health Promotion and Research Unit, a mené une étude sur la nutrition et l’alimentation des Mauriciens pour mieux comprendre les habitudes locales. Les résultats ont été publiés le lundi 29 mai : les mauriciens mangent trop de riz et présentent des carences en micronutriments.

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Le Dr Kowlessur, le directeur de la NCD, Health Promotion Research Unit du ministère de la Santé.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère qu’une bonne nutrition, c’est-à-dire un régime alimentaire adéquat et équilibré, associée à une activité physique régulière, est la pierre angulaire d’une bonne santé. Une alimentation saine contribue à protéger contre la malnutrition sous toutes ses formes, ainsi que contre les maladies non transmissibles, notamment le diabète, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer.

En revanche, une mauvaise alimentation peut entraîner une baisse de l’immunité, une plus grande vulnérabilité aux maladies, un développement physique et mental perturbé et une baisse de la productivité. De ce fait, les aliments, les régimes alimentaires et l’état nutritionnel sont des déterminants importants des maladies non transmissibles, qui sont actuellement la principale cause de mortalité et de morbidité à Maurice.

« Les résultats de l’enquête révèlent que la majorité de la population consomme suffisamment de nourriture. Toutefois, certaines tendances ont été observées concernant l’insuffisance pondérale, le surpoids, l’obésité et les carences en micronutriments, telles que les carences en fer et en vitamine D. C’est ce que l’on appelle hidden hunger, à laquelle on peut remédier en améliorant la qualité du régime alimentaire », explique le Dr Sudhir Kowlessur, directeur de la NCD, Health Promotion and Research Unit.

Ce dernier indique que l’étude a été mené en août 2022 et que les participants avaient entre 5 et 74 ans, répartis en quatre groupes : enfants, adolescents, jeunes adultes et séniors. « En faisait l’étude, on a aussi mis l’accent sur les habitudes alimentaires des femmes en âge de devenir mamans (15-49 ans), afin de déterminer la prévalence des femmes bénéficiant d’un régime alimentaire qui respecte la diversité alimentaire minimale (DDM) », précise-t-il.

Une étude sur la consommation de sel à venir

D’autres études sont à venir selon le ministère de la Santé, dont une Salt Intake Study, qui sera l’étude sur les apports en sel. Ces études seront entreprises pour améliorer et maintenir l’orientation ainsi que la mise en œuvre des mesures de santé publique en cours, selon le Dr Kowlessur. Des études supplémentaires ciblant des micronutriments spécifiques et les facteurs influençant l’état physiologique, y compris le comportement alimentaire, sont essentielles pour une politique appropriée et des interventions de santé publique, selon lui.

Collaboration internationale

L’enquête sur la nutrition à Maurice a été menée par le ministère de la Santé et du bien-être, en collaboration avec l’université Monash de Melbourne en Australie, l’université d’Helsinki de Finlande et l’hôpital universitaire d’Umea de Suède.

L’obésité, un problème majeur

Une autre source de préoccupation pour le ministère de la Santé est le taux de personnes en surpoids et en situation d’obésité. En effet, selon les chiffres, une grande partie des enfants âgés entre 5 et 11 ans souffrent de surpoids (14,6 %) et d’obésité (13,8 %). Chez les adolescents (12 à 19 ans), 14,2 % sont en surpoids et 9 % sont obèses. Le problème est beaucoup plus présent chez les adultes, avec 35,5 % en surpoids et 31,2 % en situation d’obésité. Parmi les plus âgés, ceux entre 50 et 74 ans, 40,3 % sont en surpoids et 28,6 % sont obèses.

Les habitudes alimentaires 

Les Mauriciens mangent trop de riz

Sur les 2 400 participants, 97,1 % consomment le riz blanc, avec une moyenne quotidienne par habitant de 452,4 grammes, ce qui représente plus qu’une assiette standard de riz cuit de 350 grammes. 

Le pain blanc fait l’unanimité

Tout comme le riz, le pain blanc est consommé par 93,1 % des participants, avec une moyenne quotidienne par personne de 122,8 grammes, ce qui représente environ un pain maison et quart.

Plus de 3 000 kilocalories consommées par jour

La moyenne quotidienne d’énergie par personne s’élève à 3 092 kilocalories, ce qui correspond aux besoins caloriques d’un jeune homme âgé de 18 à 30 ans ayant un mode de vie actif.

Pas assez de légumes dans les assiettes

La consommation moyenne de légumes et de fruits par personne est de 198,2 grammes et ne correspond qu’à 50 % de la recommandation de l’OMS, qui est de 400 grammes par jour pour les adolescents et les adultes.

 

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