Le Canada est souvent cité comme le principal pays d’émigration pour les Mauriciens. D’ailleurs, les chiffres officiels provenant des statistiques canadiennes démontrent qu’il y a une montée en puissance depuis 2020. En 2023, plus de 5 000 Mauriciens ont mis le cap sur le Canada.
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Ces derniers temps, le Canada est souvent cité comme pays d’émigration préféré lorsqu’on parle du phénomène d’exode des Mauriciens. Y a-t-il effectivement un phénomène d’émigration massif vers le Canada ? Et si oui, quelle en est l’ampleur ?
Les statistiques officielles canadiennes concernant Maurice démontrent qu’il y a effectivement un phénomène qui a pris de l’envergure ces dernières années. Une hausse importante peut être constatée à partir de 2020. Depuis, celle-ci s’accentue chaque année qui passe.
Immigrer au Canada est possible sous plusieurs formes, divers permis le permettant. Rien que pour y travailler, plusieurs types de permis existent. D’autres optent pour des études car c’est aussi un moyen d’obtenir la résidence permanente une fois le diplôme en main.
Combien de Mauriciens se trouvent au Canada ? Il n’y a pas de réponse simple. Selon des estimations récentes, la diaspora mauricienne au Canada se composait d’entre 26 200 personnes et 60 000 familles en 2018. L’éventail est donc plutôt large si l’on prend en considération qu’une famille au Canada est composée de 3 personnes en moyenne. Cela donnerait le chiffre de 180 000.
Toutefois, selon les recensements de la population effectués au Canada en 2021, 13 755 personnes disaient être d’origine culturelle ou ethnique mauricienne.
On peut distinguer quatre vagues de migration. La première a eu lieu durant les années 1960 dans le sillage de l’indépendance. La seconde durant les années 1980. Une troisième vague, mais de moindre ampleur, peut être relevée aux alentours de 2010. La quatrième est celle qui a cours actuellement.
Amalsingh Badal, directeur de Lifetime Immigration : « Toujours beaucoup d’engouement »
Selon Amalsingh Badal, directeur de Lifetime Immigration, « c’est encore toujours le même engouement. Actuellement, il y a un gros manque de professionnels pour les métiers manuels. Le gouvernement canadien favorise aussi, en ce moment, beaucoup la mobilité francophone et veut donc attirer beaucoup de francophones. C’est un avantage pour des bilingues comme nous, les Mauriciens ».
Amalsingh Badal avance aussi que l’emploi d’étrangers par les employeurs canadiens a été facilité. « La tendance actuelle au niveau de Maurice est que les pères de famille se rendent d’abord sur un contrat de travail et font ensuite venir leur famille. Ils le font surtout pour l’avenir de leurs enfants. S’ils doivent quitter un emploi stable à Maurice pour cela, ils le font sans trop de regrets », souligne-t-il.
Un certain manque de confiance dans l’avenir est un facteur motivant pour émigrer. Amalsingh Badal estime que le nombre de demandes mauriciennes traitées par an se situe entre 3 000 et 5 000. « De ce nombre, très peu retournent. Peut-être une personne sur 300. Le chiffre de retour est très faible car les gens savent qu’ils n’auront pas d’autre opportunité de la sorte. Pour les Mauriciens en contrat de travail, le nombre est un peu plus élevé, mais il y a la possibilité de renouveler les contrats de travail de manière illimitée. Ça ne les dérange pas, car l’important c’est l’avenir de la famille et plus particulièrement des enfants qu’ils peuvent faire venir peu de temps après avoir décroché un contrat. »
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