Live News

Meurtre de Taisy Hussein Muhamud à Plaine-Verte - Le père : «So latet ti kraze…»

Taisy Hussein Muhamud était père d’une fillette de 5 ans. Taisy Hussein Muhamud était père d’une fillette de 5 ans.

Le cerveau présumé toujours recherché après deux premières arrestations

Publicité

Sheik Taisy Hussein Muhamud, âgé de 35 ans, a été victime d’un règlement de comptes sanglant. Il aurait été agressé par trois individus lors d’une dispute mardi soir, à Plaine-Verte, avant de succomber à ses blessures jeudi 3 avril. Deux suspects, Jabeerkhan Aubdool et Ashfaque Oozeerally, tous deux habitants du quartier, ont été arrêtés le vendredi 4 avril par la Major Crime Investigation Team (MCIT). Ils ont été provisoirement inculpés de meurtre et placés en détention. Un troisième suspect, considéré comme le présumé cerveau, est recherché. Il ne donne plus signe de vie depuis mercredi.

L’agression aurait pour toile de fond un différend financier. Taisy Hussein Muhamud, qui habitait à la route des Pamplemousses, aurait rendu visite aux trois hommes pour consommer de la drogue, mais une violente altercation aurait éclaté. Selon l’enquête de la MCIT, il aurait été roué de coups, puis abandonné, gravement blessé, dans une maison du quartier. Ce n’est que le lendemain, mercredi, qu’il a été transporté à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, où il a été admis à l’unité des soins intensifs. Il a succombé à ses blessures peu après. L’autopsie pratiquée jeudi a confirmé le « foul play ». La cause du décès a été attribuée à une fracture du crâne.

Chez les Muhamud, Nazir, le père de Taisy, confie que ce dernier, séparé de son épouse, était père d’une fillette de 5 ans. Le jour de l’Eid ul-Fitr, mardi, Taisy dormait lorsque Nazir s’est rendu au cimetière. À son retour, son fils n’était plus là. Il ne le reverrait plus vivant. « Zot finn bat li, mord li kot so zepol, apre les li koumsa mem », lâche-t-il, bouleversé.

Nazir raconte qu’il a été appelé pour identifier le corps de son fils à l’hôpital avant l’autopsie. Il a noté des traces de bleus, ainsi que des morsures. Il soupçonne que son fils a été malmené pendant plusieurs heures, entre mardi après-midi et mercredi matin. Ce n’est que vers 9 heures, mercredi, que deux habitants du quartier l’ont averti que Taisy avait été trouvé dans une maison non loin de leur domicile. « Zot dir mwa mo garson pe kime », se souvient-il.

Lorsqu’il est arrivé sur place, son fils avait déjà été transporté à l’hôpital. Dans la salle de réanimation, Taisy était inconscient. « Li pa ti ena T-shirt, zot ti anvlop li dan enn molton », dit Nazir, qui a tout de suite suspecté quelque chose de grave. « Mo ti fini doute pa ti normal sa. » Les médecins lui ont ensuite annoncé que son fils avait besoin d’une intervention neurologique. « So lekor ti ena plin mark kot so bann kot, ek so latet ti kraze », explique le père.

Nazir se dit aujourd’hui soulagé que la MCIT ait pris l’affaire en main. Il confie que Taisy gagnait sa vie comme vendeur de vêtements et travaillait aussi la nuit avec un ami, à la vente de burgers à la rue Desforges. Dans le passé, il avait également travaillé comme agent de sécurité, mais il avait eu des démêlés avec la justice. « Li ti gagn problem akoz li ti bat enn voler », confie le père.

Bien qu’il admette que son fils avait des problèmes de dépendance, Nazir soutient que Taisy s’était repris en main lorsqu’il avait trouvé un emploi stable. Malheureusement, la perte de ce travail aurait précipité sa rechute. « Li ti al gout enn nouvo ladrog. Lerla li rerant dan yenn », conclut Nazir, anéanti par la disparition de son fils.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !