Live News

Meurtre de Kaya Kistnen : exit Vinessen Subbaroyan, enter Satish Rajiah

Soopramanien Kistnen avait emprunté au moins Rs 5 millions à une vingtaine de personnes.

Après Vinessen Subbaroyan, ancien planton à la MCB, lundi, l’entrepreneur d’Albion, Satish Rajiah, a été interrogé ce jeudi quant à sa relation avec Soopramanien Kistnen.    

Publicité

La Major Crimes Investigation Team (MCIT) en a fini avec Pooveden Subbaroyan. Aussi connu comme Vinessen, le partenaire en affaires de Soopramanien Kistnen, dit Kaya, s’est présenté aux Casernes centrales, le lundi 4 octobre, pour la dernière partie de son interrogatoire dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de cet ex-activiste du Mouvement socialiste militant (MSM) dans la circonscription Moka/Quartier-Militaire, le vendredi 16 octobre 2020.  

Vinessen Subbaroyan, ancien planton à la Mauritius Commercial Bank (MCB), qui est soupçonné d’être le cerveau du hold-up au QG de la première banque du pays où près de Rs 52 millions avaient été emportées le 11 février 2005, a été appelé à fournir des détails quant à sa relation avec Soopramanien Kistnen. Il a de nouveau confirmé avoir injecté Rs 1,4 million dans la société Rainbow Construction appartenant à Kistnen. Cette somme, dit-il, proviendrait d’un prêt bancaire contracté par son père.  

Désormais sans emploi, Vinessen Subbaroyan a indiqué avoir été roulé dans la farine par Kaya Kistnen, notamment quant aux soi-disant Rs 2 millions que lui devait la société Clear Ocean Hotel and Resort (COHR) pour la clôture sur la plage de Pomponette dans le cadre de son projet d’hôtel. Ce n’est qu’après son meurtre, explique-t-il, qu’il a appris que Kistnen avait déjà été payé et que l’argent avait été viré sur son compte personnel au lieu du compte de Rainbow Construction.  

Avant que Koomadha Sawmynaden, frère aîné de l’ex-ministre Yogida Sawmynaden (Kaya Kistnen était le principal agent au n° 8), ne soit convoqué, la MCIT a interrogé Goranah Rajiah, aussi appelé Satish, ce jeudi 7 octobre. Loueur de plaques pour la pose de dalles et autres, l’habitant d’Albion a été invité à s’expliquer quant à sa relation avec le défunt. Entendu en début d’année, il avait indiqué qu’il avait effectivement contacté Kaya Kistnen à plusieurs reprises avant sa mort, car il lui devait Rs 25 000.  

L’entrepreneur est rentré chez lui après plus d’une heure aux Casernes centrales. Il devra se présenter devant les enquêteurs de nouveau le lundi 11 octobre. Il a aussi confirmé qu’il retiendra les services de Me Anoup Goodary - ce dernier fait partie du groupe d’hommes de loi se faisant appeler les « Avengers » qui défend les intérêts de la veuve Kistnen - pour l’assister dans son interrogatoire. Une note a été consignée à cet effet dans le Diary Book de la MCIT.  

Me Goodary a refusé de commenter ce qui pourrait apparaître comme un conflit d’intérêts dans le cadre de cette enquête.  Son cas n’est pas inédit, Me Roshi Bhadain qui fait aussi partie des Avengers étant, de son côté, l’avocat de Koomadha Sawmynaden. Outre ce second habitant d’Albion, d’autres personnes à qui Kaya Kistnen devait de fortes sommes seront convoquées dans les jours prochains.  

Entrepreneur en bâtiments et travaux publics, l’habitant de Montagne-Ory avait emprunté de l’argent à ses amis, proches et autres prêteurs sur gage. L’argent devait soi-disant servir à rémunérer les ouvriers évoluant sur de différents chantiers en attendant qu’il ne soit payé pour ces travaux. Or, il a récemment été découvert qu’il pariait gros dans une maison de jeu de Rose-Hill. Il aurait aussi pris de l’argent à des particuliers pour construire leurs maisons, sans que les travaux n’aient été initiés.  

À d’autres quincaillers ou sous-traitants, Kaya Kistnen avait acheté ou loué des équipements ou du matériel à crédit, comme cela a été le cas avec Satish Rajiah. Grosso modo, la victime devait au moins Rs 5 millions à une vingtaine de personnes. Ce montant inclut plus d’un demi-million de roupies que lui a avancées l’ex-ministre du Commerce Yogida Sawmynaden. Celui-ci a déjà déclaré lui avoir offert de l’argent afin qu’il ne soit pas interpellé par la police pour émission de chèques sans provision.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !