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Metro Express - Das Mootanah : «Sa viabilité ne se mesure pas qu’à l’argent»

Pour la direction du Metro Express Ltd, le fait d’avoir déjà 30 kilomètres de rails est une grande avancée.

Das Mootanah indique que quand on parle du métro, on doit penser au futur. Le directeur général de Metro Express Ltd est d’avis que ce n’est pas qu’une question d’argent, mais aussi de développement durable. 

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Le Metro Express sera-t-il viable et si oui, à partir de quand ? À cette question, Das Mootanah, directeur général de Metro Express Ltd (MEL), répond ceci : « Sa viabilité ne se mesure pas uniquement à l’argent. » Il ajoute que l’indice du bonheur et le développement durable sont tout aussi importants. « Là où va le métro, cela amène des développements. »

Il prend pour exemple les pays scandinaves (Norvège, Suède, Danemark et Finlande) qui sont en avance sur ce plan. « Ils ont retiré les véhicules des centres-villes. Ils ont installé des métros légers, des pistes pour vélos, des pistes pour la marche, etc. Cela a amélioré la qualité de vie des citoyens. » 

Das Mootanah estime que quand on parle du métro, on doit penser au futur. « Ce n’est pas qu’une question d’argent mais aussi de développement durable », ajoute-t-il. Pour lui, le fait d’avoir déjà 30 kilomètres de rails est déjà un exploit formidable. « En moins de cinq ans, nous avons amené cela, alors que d’autres pays prennent 20 ans pour y parvenir. » 

Mais pour pouvoir continuer à déployer le réseau, il faut planifier. Quand on fait un Masterplan, cela ne signifie pas qu’on réalisera tout d’une traite. Le Masterplan sur lequel travaillent MEL, en collaboration avec le ministère du Transport et du Métro, devra donner des pistes sur les autres développements du réseau. L’ambition est de l’étendre aux quatre coins du pays. 

En route vers l’Ouest 

Il nous revient qu’une extension vers l’Ouest, c’est-à-dire en passant par Barkly, se trouve sur la table de travail. « Il y a le potentiel d’y faire quelque chose. Nous sommes en négociation avec Medine », confie-t-on chez MEL. Le groupe Medine est le principal foncier de la région Ouest du pays. 

Les autres options sont d’aller vers le Sud et le Nord. Dans le cas du Nord, le dossier bloque, pour le moment, au niveau de l’Aapravasi Ghat, à hauteur de la gare du Nord. Comme il s’agit d’un site figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, il faut le feu vert de l’Unesco pour y entreprendre des travaux. Le dossier se trouve toujours au niveau du ministère des Arts et du Patrimoine culturel. 

Une phase 4 pour 2025 

L’extension vers Côte-d’Or devrait être prête d’ici 2025. L’ambition est de pouvoir donner les premiers coups de pioche en avril. Maintenant que le tracé allant de Rose-Hill jusqu’à Réduit a été inauguré le dimanche 22 janvier 2023, le gouvernement et MEL se concentrent sur le tracé Moka/Helvetia/St-Pierre/Côte-d’Or. Pour ce faire, Maurice peut compter sur la ligne de crédit d’USD 300 millions (Rs 13,3 milliards selon le taux de change du jour) assortie d’un prêt d’USD 25 millions (Rs 1,1 milliard) que l’Inde a mis à sa disposition. 

Cinq entreprises indiennes ont été présélectionnées par l’Inde et l’Exim Bank de l’Inde. La procédure liée à l’appel d’offres suit son cours. Le contrat devrait être alloué dans les semaines à venir. Parmi les soumissionnaires : Larsen & Toubro, qui a réalisé le projet Port-Louis/Curepipe et Rose-Hill/Réduit. Afcons, qui a construit les installations portuaires et aéroportuaires à Agalega, figure aussi sur la liste. 


Financement des opérations : des emprunts dépassant le Rs 1 milliard

Le Metro Express ne peut pas encore tenir sur ses jambes pour ce qui a trait à ses dépenses opérationnelles. Pour fonctionner, Metro Express Ltd (MEL) a recours à une assistance du gouvernement sous la forme de prêts mais à des conditions avantageuses.  Ce sont environ Rs 1,01 milliard qu’elle aura reçu de la part de l’État pour son fonctionnement. Il est prévu que la somme aille en diminuant. MEL bénéficie d’un moratoire de trois ans et le délai de remboursement est de 10 ans. 

Maintenant que l’ensemble du segment Port-Louis/Curepipe est opérationnel depuis le 10 octobre 2022, il est attendu que les opérations de MEL deviennent viables et qu’elle n’ait pas besoin de nouvelles facilités d’emprunt de la part de l’État. 

Année financière Montant emprunté à l’État pour des dépenses opérationnelles
2019-20 Rs 220 millions
2020-21 Rs 380 millions
2021-22 Rs 300 millions
2022-23 Rs 110 millions
Total Rs 1,010 milliard 

 

 

 

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