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Lutte contre la clandestinité et le trafic humain : le ministère de la Défense sort l’artillerie lourde

Lutte contre la clandestinité et le trafic humain Quelque 300 personnes sont en situation irrégulière a Maurice.

Maurice a réagi très vite aux critiques des États-Unis par rapport au trafic humain dans le pays. Une cellule a été mise sur pied au niveau du ministère de la Défense afin d’initier le maximum d’opérations possibles visant à traquer les clandestins et à mener les enquêtes nécessaires.  

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La lutte contre la clandestinité des ressortissants étrangers prend une autre dimension. Depuis environ un mois et demi, une cellule composée de policiers et d’autres officiers attachés au ministère de la Défense, entre autres, a été mise sur pied pour « coordonner » les diverses tâches visant à combattre la clandestinité et le trafic humain dans le pays. Le ministère du Travail, le CCID, les Police Headquarters, les services de l’immigration, ou encore, le bureau de l’Attorney General sont appelés à y collaborer. Le but de cette cellule, selon des recoupements, est de mettre la main sur les ressortissants étrangers « portés disparus ».

Des cadres basés auprès du ministère de la Défense avancent que « les officiers du Passport and Immigration Office (PIO) ont eu jusqu’à la fin de l’année pour mettre la main sur les sans-papiers qui sont dans la nature ». D’où le fait que des opérations sont menées à travers le pays. Le nombre d’étrangers en situation irrégulière avoisinerait les 300.

« Les tâches sont définies au sein de la cellule. Chaque département a ses responsabilités et nous travaillons en étroite collaboration pour la bonne marche de cette cellule. Depuis environ un mois et demi, nous adoptons le principe de zéro tolérance envers ceux qui sont en situation irrégulière dans le pays », expliquent des membres de la cellule. Selon nos interlocuteurs, les cas soupçonnés de trafic humain sont également étudiés.

« Depuis la création de cette cellule, une vingtaine de cas ont été recensés par les officiers. Ces derniers se sont basés sur les dénonciations des clandestins. Mais par faute de preuves aucune poursuite n’a eu lieu », poursuivent nos interlocuteurs.

Le plan d’action quasi finalisé

Sollicité mercredi soir, un Senior Advisor basé au Bâtiment du Trésor a confirmé la mise sur pied de la cellule au Défi Quotidien. Au niveau du Passport and Immigration Office (PIO) rien ne filtre à ce propos. « On ne peut rien vous dire sur cette collaboration. D’ailleurs nous ne sommes pas mandatés pour intervenir à la place du ministère de la Défense », ont fait ressortir des hauts gradés du PIO.

Cette cellule est, rappelons-le, considérée comme étant un sous-comité du Steering Committee visant à combattre le trafic humain à Maurice. Le Steering Committee, qui a été institué depuis environ six mois, comprend le concours de divers ministères, des représentants du  bureau du Premier ministre (PMO) ainsi que des policiers. Le but de ce comité était de « développer un plan d’action pour éviter le trafic humain sur le sol mauricien ». Les Nations Unies, la SADC, le UNODC ou encore les services de l’immigration de plusieurs pays y sont des parties prenantes. Des hauts fonctionnaires proches du dossier confient que « le plan d’action est quasi finalisé ».

Arrestation de 22 clandestins
22 sans-papiers ont été arrêtés lors d’une opération Crackdown menée par les officiers de la Tracking Team du PIO aux petites heures de mercredi. Les clandestins traqués sont d’origines bangladaises, indiennes et malgaches. L’opération a été menée par l’inspecteur Devesh Sobrun, assisté des sergents Sunil Buttoo et Rovindradev Joyeprakash.

 

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