Lors de sa visite expresse en août : Hemant Bangaleea a encaissé Rs 175 M en Inde

Rentrant au pays, le 21 août dernier, Hemant Bangaleea a subi une fouille totale de ses valises par des officiers de la Mauritius Revenue Authority (MRA), qui soupçonnaient que ce passager particulier transportait une forte somme d’argent provenant de la vente d’un terrain au Maharashtra, en Inde. Il est reparti libre.

Des informations précises sont arrivées aux oreilles des officiers de la MRA, selon lesquelles cet agent travailliste de Triolet rentrait au pays après une visite de quelques jours en Inde, plus précisément dans l’État du Maharashtra, avec des liasses de billets verts dans ses valises. Soumis à une fouille minutieuse dans le petit bureau de la MRA à l’aéroport, rien de compromettant n’a été toutefois découvert. Ni même un surplus de devises étrangères sur lui.

Selon nos informations, cette fouille aurait pour origine des transactions faites par Hemant Bangaleea concernant un terrain d’une superficie de 30 arpents, qu’il avait acheté à 175 millions de roupies indiennes, il y a quelques années, pour le compte d’un riche homme d’affaires mauricien basé à Londres. Le paiement avait alors été fait d’une banque en Suisse vers l’Inde.

Ce même terrain a été revendu pour 174 millions de roupies indiennes, il y a deux semaines, à un député indien de Chennai, où toute la paperasserie légale a été faite avant que le dossier ne soit reversé au Nagar Palika (l’équivalent de notre conseil de district) au Maharashtra. Cet argent, qui devait atterrir à Maurice, aurait finalement été versé dans une banque indienne à Mumbai. Hemant Bangaleea aurait agi comme courtier dans cette transaction au nom de l’homme d’affaires mauricien de Londres. Hemant Bangaleea possèderait d’autres biens immobiliers en Inde.

Interrogé, samedi, Hemant Bangaleea, d’abord étonné de nos questions, dit ne pas craindre pour la transaction financière qu’il a faite en Inde récemment : « Écoutez, l’argent que je possède, ici ou ailleurs, ne concerne que moi, et j’achète et vends quand je le veux. Toutefois, si les autorités veulent connaître l’origine de mon argent, il n’y a pas de problème. Ce n’est pas de l’argent sale et c’est retraçable, même si cela relève de ma vie privée. » Il ajoute qu’à chaque fois qu’il voyage et rentre après au pays, il est soumis à une fouille, « mais les officiers ne font que leur travail. Moi. je n’ai rien à cacher ». Pour le reste de nos questions, Hemant Bangaleea nous a dit que tout ce qu’il fait se fait dans la transparence la plus totale.

À souligner que Hemant Bangaleea a plusieurs fois fait parler de lui concernant des richesses qu’il dit lui-même détenir à l’étranger.