Perdre son emploi sans justification de son employeur est une épreuve. Clivien et Nicholas se sont tournés vers les autorités pour connaître leurs droits.
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Clivien L., s’est retrouvé sur le pavé du jour au lendemain. Son licenciement, a été pour lui un coup de massue. Âgé, de 24 ans, l’habitant de Résidence La Cure, soutient qu’il travaillait pour une compagnie de distribution depuis quatre ans. « J’ai été licencié avant le confinement sans raison et sans recevoir une lettre de mon employeur à ce propos. Il m’en a informé verbalement », indique-t-il.
Selon les dires du jeune homme, il n’aurait pas été convoqué devant un comité disciplinaire. Après son licenciement, le jeune homme soutient avoir rapporté le cas au Bureau du Travail, mais depuis, il n’a plus de nouvelles. « Lorsque mon employeur a été convoqué, il a dit que j’avais abandonné mon poste de travail », dit-il. Selon les dires de Clivien, il aurait entamé des procédures pour bénéficier du ‘Workfare Programme’, mais à ce jour, il est toujours dans l’attente. « J’ai des dettes et je n’ai plus un sou pour subvenir aux besoins de ma famille », avance-t-il.
Licencié, alors qu’il était souffrant
Même son de cloche du côté de Nicholas Trapu, cet habitant de Barkly dit souffrir de palpitation fréquemment. Ce cleaner de 40 ans s’est absenté de son lieu de travail le 8 juin dernier. « J’étais souffrant et j’avais informé mon supérieur que je ne pourrais pas travailler. Je me suis rendu au dispensaire où j’ai obtenu des médicaments. Vu qu’il n’y avait pas d’amélioration, je me suis rendu chez mon médecin privé, le lendemain », explique-t-il.
Il précise qu’il a fait parvenir son certificat médical à son employeur par un collègue, mais ce dernier n’aurait pas accepté le document. « Mon employeur m’a réclamé de présenter les prescriptions que j’ai reçues pour certifier mon congé de maladie, alors que je luiF avais remis un certificat médical », ajoute Nicholas.
De plus, le quadragénaire soutient qu’à son retour sur son lieu du travail, le 15 juin, son employeur l’a licencié estimant qu’il avait abandonné son lieu de travail. « Mon employeur m’a informé à travers une lettre que j’avais abandonné mon poste de travail et que j’ai été licencié. Cela alors que je lui ai remis un certificat médical. C’est injuste », fait-il savoir.
Marihaven Caremben, conseiller en relations industrielles au ministère du Travail, soutient que dans le cas de Clivien, il faudra entendre la version de l’employeur de ce dernier. « Lorsqu’il y a ce genre de litige et que l’employeur refuse de certifier qu’il a licencié son employé, une enquête est ouverte. La version du plaignant sera prise en considération et l’employeur sera interrogé under-warning. Une fois que les faits sont établis et que le ministère est satisfait que l’employé remplit les critères nécessaires, il sera admis au ‘Workfare Programme’. C’est uniquement la conclusion de l’enquête qui pourra déterminer s’il est éligible ou pas à ce programme », soutient le conseiller en relations industrielles.
La durée d’une enquête au Bureau du Travail dépend de la réactivité de l’employeur, explique Marihaven Caremben. « Lorsque le Bureau du Travail convoque un employeur, une lettre lui est envoyée et une date de convocation fixée. Si ce dernier ne répond pas, une deuxième lettre, lui est adressée. C’est ce qui retarde les procédures », concède le responsable. Il soutient, par ailleurs, que si un employeur ne se présente pas à une convocation, il peut encourir une contravention, ou des poursuites en cour.
Pas d’obligation de présenter des prescriptions médicales
Selon Marihaven Caremben, un employeur ne peut exiger des prescriptions médicales pour juger si un employé est malade ou pas. Toutefois, « si un employeur a des doutes en ce qui concerne l’état de santé de son employé, il peut le convoquer devant un médecin de son choix, en mettant à la disposition de son employé un moyen transport », dit-il.
Marihaven Caremben ajoute qu’un employé peut envoyer ses certificats médicaux par la poste avec un accusé de réception, tout en gardant une copie du document, mais rien ne l’oblige à soumettre ses prescriptions médicales, a-t-il indiqué.
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