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Les « termes » de la guerre

Lorsqu’on parle de la guerre entre Israël et la Palestine, un conflit qui dure depuis plus de 70 ans, plusieurs termes reviennent à la surface. Notamment « intifada », « sionisme », « nakba », etc. Que signifient-ils ? On vous le dit. 

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Intifada 

Ce mot arabe signifie « soulèvement » ou « révolte ». Il désigne les deux périodes de résistance populaire palestinienne contre l’occupation israélienne, la première de 1987 à 1993, et la seconde de 2000 à 2005. Ces intifadas se sont caractérisées par des manifestations, des grèves, des jets de pierres, mais aussi par des attentats-suicides et des opérations militaires.
Guerre de Kippour 

Ce nom fait référence à la guerre qui a opposé Israël à une coalition de pays arabes menée par l’Égypte et la Syrie, du 6 au 25 octobre 1973. Elle a commencé le jour du Kippour, le jour le plus sacré du judaïsme, où les Juifs jeûnent et prient pour le pardon de leurs péchés. Les pays arabes ont profité de cette occasion pour lancer une attaque surprise contre Israël, qui a été pris au dépourvu. La guerre a fait plus de 20 000 morts, et a entraîné un choc pétrolier mondial.

Mur de séparation

Il s’agit de la barrière de sécurité construite par Israël le long de la ligne verte, qui sépare Israël des territoires palestiniens occupés. Le mur a été érigé à partir de 2002, dans le but officiel de prévenir les infiltrations de terroristes palestiniens. Mais il a aussi été critiqué pour son impact négatif sur les droits humains, l’économie et l’environnement des Palestiniens, ainsi que pour son tracé qui empiète sur des terres palestiniennes et qui compromet la viabilité d’un futur État palestinien.

Solution à deux États

Ce concept désigne l’idée d’une coexistence pacifique entre Israël et un État palestinien indépendant, sur la base des frontières de 1967, avant la guerre des Six Jours. Cette solution est soutenue par la majorité de la communauté internationale, mais elle se heurte à de nombreux obstacles, tels que le statut de Jérusalem, le sort des réfugiés palestiniens, ou encore la colonisation israélienne.

Sionisme

Ce mot désigne le mouvement nationaliste juif qui vise à créer et à maintenir un État juif en Palestine historique. Le sionisme est né à la fin du XIXe siècle, en réaction à l’antisémitisme et aux persécutions dont les Juifs étaient victimes en Europe. Il a reçu le soutien de la Grande-Bretagne, qui a promis en 1917 la création d’un foyer national juif en Palestine. Le sionisme est considéré comme légitime par Israël et ses alliés, mais comme illégal et colonialiste par les Palestiniens et leurs soutiens.

Nakba

Ce mot arabe signifie « catastrophe » ou « désastre ». Il désigne la période de 1947 à 1949, durant laquelle Israël a été créé suite au plan de partage de la Palestine proposé par l’ONU. La « Nakba » a entraîné la guerre entre les forces arabes et israéliennes, l’exode de plus de 700 000 Palestiniens de leurs terres, et la destruction de plus de 500 villages palestiniens. La « Nakba » est commémorée chaque année le 15 mai par les Palestiniens, qui revendiquent leur droit au retour sur leurs terres.

Dôme de fer

Ce nom désigne le système de défense antimissile développé par Israël avec le soutien des États-Unis. Il vise à intercepter et à détruire les roquettes lancées depuis Gaza ou le Liban par le Hamas ou le Hezbollah. Le dôme de fer est opérationnel depuis 2011, et a permis de réduire considérablement les dommages causés par les tirs palestiniens. Il est toutefois critiqué pour son coût élevé, son inefficacité face aux missiles à longue portée, et son impact négatif sur le processus de paix.

Colonisation

Ce terme désigne le processus d’implantation de colonies israéliennes sur les territoires palestiniens occupés depuis 1967, notamment en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ces colonies sont considérées comme illégales par le droit international et condamnées par la majorité de la communauté internationale, qui y voit un obstacle majeur à la paix. Les colons israéliens sont souvent motivés par des raisons religieuses, nationalistes ou sécuritaires, et bénéficient du soutien du gouvernement israélien. Les Palestiniens dénoncent la confiscation de leurs terres, la destruction de leurs maisons et la violation de leurs droits.

Fatah 

Le Fatah a été fondé par Yasser Arafat à la fin des années 1950, comme une organisation de libération nationale, laïque et socialiste. Il est le principal membre de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a reconnu Israël en 1993 et a signé les accords d’Oslo, qui prévoyaient la création d’une Autorité palestinienne dans les territoires occupés. Le Fatah est actuellement dirigé par Mahmoud Abbas, qui est aussi le président de l’Autorité palestinienne et le chef de l’OLP. Le Fatah contrôle la Cisjordanie, où il dispose d’une force de sécurité de plus de 60 000 hommes. Il est soutenu par les États-Unis, l’Union européenne et les pays arabes modérés.

Hamas 

Le Hamas a été fondé en 1987, comme une branche des Frères musulmans égyptiens, et est un mouvement islamiste radical, qui aspire à imposer la loi islamique. Il refuse de reconnaître Israël et appelle à sa destruction, ainsi qu’à l’établissement d’un État islamique sur toute la Palestine historique. Il dispose d’une branche armée, les Brigades Ezzedine al-Qassam, qui ont mené de nombreux attentats-suicides et tirs de roquettes contre Israël. Il est soutenu par l’Iran, la Turquie et le Qatar. Le Hamas a remporté les élections législatives palestiniennes de 2006, mais a été boycotté par la communauté internationale, qui le considère comme une organisation terroriste. En 2007, il a pris le contrôle de la bande de Gaza, après avoir chassé le Fatah du territoire lors d’une guerre civile.

L’accord de David 

L’accord de David a été signé le 17 septembre 1978, à la suite d’une rencontre entre le président égyptien Anouar el-Sadate, le Premier ministre israélien Menahem Begin et le président américain Jimmy Carter, au camp David, la résidence présidentielle américaine. Cet accord a permis la normalisation des relations entre l’Égypte et Israël, qui étaient en guerre depuis 1948. Il a aussi prévu le retrait israélien du Sinaï, occupé depuis 1967, et l’autonomie des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.  

L’accord d’Oslo 

Cet accord a été signé le 13 septembre 1993, après des négociations secrètes à Oslo, entre le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, sous l’égide du président américain Bill Clinton. Cet accord a reconnu mutuellement l’existence d’Israël et de l’OLP, et a instauré une autorité palestinienne transitoire sur une partie des territoires occupés. Il a aussi prévu des négociations ultérieures sur les questions-clés du conflit, comme Jérusalem, les réfugiés ou les colonies. 
Ces deux accords ont été considérés comme des avancées historiques vers la paix au Moyen-Orient, mais ont aussi été remis en cause par des acteurs hostiles au processus, comme les groupes extrémistes palestiniens ou les partis nationalistes israéliens. Ils n’ont pas réussi à mettre fin au conflit ni à créer un Etat palestinien indépendant. 

 

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