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DPM sans «portefeuille ministériel» : Bérenger expose le travail qu’il abattu durant 8 mois au gouvernement

Paul Bérenger, Deputy Prime Minister (DPM), a fait un tour d’horizon de la situation politique et des dossiers prioritaires du gouvernement. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 7 août, qu’il précise avoir tenue en sa double capacité de DPM et leader du MMM, il a, d’entrée de jeu, tenu à clarifier son rôle au sein de l’exécutif.

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« Il y a certains qui pensent qu’un DPM sans portefeuille ministériel n’a pas de travail. Mais laissez-moi vous dire que, depuis ces quelques mois, un gros travail a été accompli », a-t-il affirmé.

Selon Paul Bérenger, deux sujets ont particulièrement mobilisé son attention ainsi que celle du Premier ministre, Navin Ramgoolam : la préparation du Budget 2025 et le dossier des Chagos.

« Le premier budget de l’Alliance du Changement a demandé beaucoup de travail », a-t-il souligné, tout en rappelant qu’il a été présenté dans un contexte économique « bien difficile ».

Voici quelques-uns des thèmes abordés par Paul Bérenger :

Conflit ministériel : le PM tranchera

Interrogé sur le différend entre la ministre Arianne Navarre-Marie et sa Junior Minister Anishta Babooram, Paul Bérenger a tenu à relativiser l’ampleur du conflit :

« C’est bien dommage… presque tous les ministres travaillent en accord avec leurs Junior Ministers et ils font un travail formidable. »

Il a ajouté que le Premier ministre prendra la décision appropriée à ce sujet, soulignant qu’ils sont « tous deux sur la même longueur d’onde » et lançant un appel aux médias pour éviter de « sensationnaliser » la situation.

Quant à la possibilité d’un remaniement ministériel, Paul Bérenger a été catégorique :
« Je ne vois pas la nécessité d’un remaniement ministériel. Si le Premier ministre estime qu’il y a lieu d’en faire un, il le fera. Laissons le temps faire son travail. »

Crise énergétique : « Rotating black-outs » redoutés

Paul Bérenger a également abordé la crise énergétique, dénonçant une situation « inévitable » liée à un manque de planification, à l’usure des équipements et à une demande qui a « touché le plafond ». Il a affirmé avoir « tiré la sonnette d’alarme depuis des années » et averti que le pays pourrait être contraint d’adopter le principe de rotating black-outs, à l’image de l’Afrique du Sud.

Il a ajouté que « de nombreux hôtels touristiques » ont été forcés d’utiliser leurs générateurs « à leurs propres coûts », tout en précisant que ces solutions de fortune ne sauraient durer éternellement.

Drogue : une réponse ferme et coordonnée

Évoquant le fléau de la drogue, le leader des Mauves a souligné l’engagement du gouvernement dans ce combat. Il affirme y avoir contribué personnellement, aux côtés de l’Attorney General et d’autres partenaires, pour l’élaboration d’un cadre législatif renforcé. Selon lui :
« La drogue ravage le pays » et nécessite une réponse ferme et coordonnée.

Rodrigues et Agalega : pour des élections régionales

Paul Bérenger n’a pas caché son inquiétude quant à la gestion de Rodrigues. Il a vivement critiqué certains responsables locaux ; « Rodrigues kouma zot kone, ena enn majorité de un. Le vice chef ministre, ena kelke mois de cela, ti essaye vio la loi… révoke enn board. Se sa qualité dimunn-la ki mo appel irresponsab. »

Selon lui, « Zot pe vire Rodrigues anba lao… se enn fiasco »,
et dans l’intérêt de l’île, il serait préférable d’organiser des élections régionales :

« Dan l’intérêt Rodrigues nou bizin ale dan élection régionale. »

Il a toutefois rappelé que la décision revient au Premier ministre, Navin Ramgoolam.

Il a également plaidé pour des élections à Agalega, qu’il considère comme une île « largement négligée et mise à l’écart par l’ancien régime ».

Chagos : développement, protection et logistique à renforcer

Abordant la question des Chagos, Paul Bérenger a salué les efforts accomplis pour la souveraineté mauricienne, mais il a insisté sur l’ampleur des défis à venir :

« Nou bizin fier du travail kinn nounn abat, me enn tâche immense pe atann nou, pou protéz sa territoire-là. »

Il a évoqué la nécessité de renforcer la surveillance, la protection et le développement du territoire chagossien.

Toutefois, il a déploré un sérieux déficit en moyens logistiques pour se rendre sur l’archipel :

« Chagos loin… nou pena bato ki bon pou aler… tousala kouté boukou larzan ! »

Air Mauritius, inflation et autres dossiers

Paul Bérenger a, lors de cette conférence de presse, abordé d’autres sujets d’intérêt public qui, selon lui, méritent toute l’attention et un travail approfondi. Il a notamment évoqué la situation de la compagnie nationale Air Mauritius, qu’il juge préoccupante, ainsi que l’inflation sur les marchés internationaux, qui impacte directement le coût de la vie à Maurice.

 

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