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Les papes du XX et du XXI siècles

Le pape François est le 266ème pape d’une longue liste ininterrompue depuis saint Pierre, le premier pape choisi par le Christ lui-même. Au départ, le chef de l’Église catholique ne portait pas de titre particulier même si l’on peut considérer que le nom de Pierre, avec la signification qu’il revêt, fut le premier titre donné à un Pape par Jésus quand il lui « Simon, fils de Jonas suis-moi désormais tu t’appelleras Pierre ». Au fil des siècles, de multiples noms ont été donnés aux divers papes.

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Voici les papes du siècle dernier et, en lien avec eux, les évêques qui avaient la responsabilité du diocèse de Port-Louis. Les papes du XXe siècle ont eu à prendre position pendant les deux guerres mondiales qui ont sévi (1914-1918 et 1939-1945) au cours de ce siècle qui a été aussi témoin d’une Eglise moins centrée sur l’Europe. 

Léon XIII

Léon XIII (1878-1903) : Ce pape qui écrivait des poèmes en latin, est resté connu pour sa grande encyclique sociale « Rerum Novarum », où il aborde concrètement la condition ouvrière, recommandant la collaboration entre capital et travail et les associations de travailleurs. Il critique le libéralisme mais rejette le socialisme et la lutte des classes. Il est le pape qui a dissout les États pontificaux en 1900. Il meurt à l’âge de 93 ans. 

Pie X

Pie X (1903-1914) : Canonisé par Pie XII en 1954 pour sa piété, sa proximité avec les fidèles et son langage simple, il n’était pas un intellectuel. Il a condamné les thèses modernistes au sein de l’Église dans l’encyclique « Pascendi ». Il engage cependant la réforme du code de droit canon et de la Curie romaine, et prendra position fermement contre l’esclavage. Il s’opposera à la loi de séparation de l’Église et de l’État français en 1905.

Benoît XV

Benoît XV (1914-1922) : Issu d’une famille aristocratique génoise, il s’attache à apaiser la violente « crise moderniste » dans l’Église. Il développe la piété populaire et a canonisé Jeanne d’Arc. Il a œuvré sans cesse pour mettre fin au carnage de la 1re Guerre Mondiale, proposant un système d’arbitrage novateur dans les conflits. En 1917, il lance un appel aux belligérants. Benoît XVI a dit avoir choisi son nom en mémoire de ce pape qui a voulu surtout promouvoir la paix.

Pie XI

Pie XI (1922-1939) : Alpiniste, solitaire, sérieux, original, il sacre les premiers évêques chinois, s’intéresse beaucoup à la question missionnaire. Il publie en 1937 une encyclique condamnant le nazisme et une autre condamnant l’antisémitisme. Il s’absente du Vatican quand Hitler vient rendre visite à son allié Mussolini à Rome. C’est sous son règne que l’État du Vatican naîtra, à l’occasion de la signature des accords de Latran avec Mussolini en 1929.

Pie XII

Pie XII (1939-1958) : Ce pape aristocratique au profil émacié, diplomate de carrière ayant servi le Saint-Siège à Munich et Berlin, a été le bras droit de Pie XI dans toutes les relations tumultueuses avec l’Allemagne fasciste. Il a été accusé plus tard de n’avoir pas assez fait contre l’holocauste, de n’avoir pas parlé assez ouvertement de la persécution des Juifs, par crainte de représailles pour les catholiques allemands et polonais. Ses défenseurs relèvent que c’est, grâce à son intervention, que de nombreux juifs italiens ont pu être sauvés en se cachant dans des couvents. C’est aussi sous Pie XII que le collège des cardinaux est devenu plus international. L’impact de cette politique d’ouverture pratiquée par le Vatican s’est révélé très positif 

Jean XXIII

Jean XXIII (1958-1963) : De milieu modeste, ancien délégué apostolique en Turquie et nonce en France (de 1944 à 1953), il est devenu l’homme de l’ouverture de l’Église au monde moderne. Il a lancé le Concile Vatican II en 1962, inquiétant la Curie alors très conservatrice et a publié la célèbre encyclique « Pacem in terris » peu avant sa mort. Cette encyclique a défini le rôle des évêques dans la direction des Eglises d’Afrique et d’Amérique Latine qui ont eu l’occasion d’affirmer la personnalité des églises locales. Surnommé en Italie « il papa buono », il était très populaire à cause de sa bonhomie.
Viennent dans les dernières 40 années du 19eme siècle les papes évangélisateurs d’une Eglise vraiment universelle avec des évêques et cardinaux de tous les continents siégeant dans la Curie pour prendre avec le Pape les décisions majeures d’une Eglise missionnaire ayant son mot à dire sue les problèmes associés à la modernité.

Paul VI

Paul VI (1963-1978) : Après une longue carrière diplomatique il est élu en plein Concile Vatican II et l’a mené à terme, alors les enseignements de l’Église sont très contestés. Homme scrupuleux, il a été très attentif aux évolutions du monde moderne, et a poussé plus loin que jamais l’engagement international du Saint-Siège pour la justice et la paix. En 1967, il a publié l’encyclique « Populorum Progressio » en vue de promouvoir à la fois le développement et la paix. Critiqué pour son encyclique « Humanae Vitae » (1968) qui disait non à la contraception, il a été souvent incompris à la fin de son pontificat. Il a été le premier pape voyageur se rendant en 1964 en Palestine, à l’ONU en 1965, en 1968 en Amérique latine, en 1969 en Afrique et en Ouganda, en 1970 en Asie orientale et en Australie.

Jean-Paul 1er

Jean-Paul 1er (1978) patriarche de Venise, a été pape pour 33 jours. Il a réussi à imprimer un style simple et direct dans sa manière d’être pape mais meurt des suites d’un infarctus.

Jean-Paul II

Jean-Paul II (1978-2005) : Premier pape polonais de l’histoire, il a su communiquer de façon moderne le message de l’Évangile. Il s’est opposé au communisme dans son pays et dans tout le bloc soviétique, mais aussi au capitalisme. Il a été grièvement blessé dans un attentat en 1981 sur la place Saint-Pierre. Charismatique, énergique, il voyage durant son pontificat dans plus de cent pays et jouit d’une popularité sans précédent, notamment auprès des jeunes, inventant pour eux les « Journées mondiales de la jeunesse ». Il a écrit un grand nombre d’encycliques sur les thèmes sociaux et a été béatifié par le Pape François en avril 2014.

Benoît XVI

Benoît XVI (2005-2013) : D’une famille modeste mais très pieuse, il a été un théologien réformiste pendant le Concile Vatican II. Devenu pape à 78 ans, il a poursuivi l’œuvre de Jean-Paul II, en insistant sur une purification de l’Église. Il est le premier pape en 700 ans à avoir décidé de démissionner, en raison de son âge et de l’épuisement de ses forces.

Pape François

Pape François élu en 2013 choisit le nom de François en référence à saint François d’Assise (1182-1226) surnommé le Chevalier de Dame Pauvreté, c’est le symbole de sa volonté de simplicité et d’humilité. Il témoigne au jour le jour de sa grande sollicitude pour les pauvres. Il est le premier jésuite élu pape.

Monique Dinan

 

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