Live News

Les acheteurs mauriciens sauvent l’immobilier de luxe

Le marché de l’immobilier de luxe connaît un ralentissement d’environ 30 % comparé à 2019, mais l’achat de lots résidentiels dans les smart cities par des Mauriciens demeure important.

Publicité

S’il y a eu une baisse d’environ 30 % dans l’investissement dans l’immobilier de luxe, le marché local continue malgré tout d’y investir considérablement. C’est ce qu’on indique du côté de l’Economic Development Board (EDB). Certes, les projets qui impliquent des villas continuent d’attirer des étrangers, principalement les Sudafricains et les Français, mais la majeure partie des achats dans les projets de smart cities et de Property Development Scheme (PDS) est à mettre au compte des Mauriciens.

Il faut commencer par souligner que les projets immobiliers privés ayant démarré avant le confinement ont tous repris. On compte des projets d’immobilier de luxe, des immeubles de bureaux, des smart cities et d’autres infrastructures. Au total, ce sont entre 60 et 70 projets qui suivent leur cours. À titre d’exemple, la Smart City de la firme Hermes, de l’autre côté de l’autoroute faisant face à la Cybercité, dont le terrain avait déjà été déblayé, a déjà vu ses premiers coups de pioche.

Hormis ceux déjà lancés, durant les six mois qui suivent, l’EDB s’attend à ce que 20 nouveaux projets décollent, dont plusieurs concernant de nouveaux bureaux. Il y a, notamment, un immeuble de bureaux à Vivea Business Park, une nouvelle tour de Nexteracom à Ébène et une des grosses firmes internationales du secteur financier qui projette de construire un immeuble au coût de Rs 1 milliard à Grand-Baie.

Mais ce sont bien les projets résidentiels qui trouvent des preneurs enthousiastes parmi les locaux. La smart city de Bois des Champs, à Mon-Choisy, a vendu ses 170 unités en deux jours à peine, avec trois fois plus de demandes qu’elle n’avait de lots. L’EDB s’attend aussi à voir les gros propriétaires lancer de nouveaux projets résidentiels, dont ENL et Médine.

Un appétit sur le marché

« Il y a un appétit sur le marché », explique une source de l’EDB. « avec les taux d’intérêts qui sont bas, les gens préfèrent investir dans du hard asset et la plupart des acheteurs pour ces projets résidentiels sont locaux. » Malgré le coût élevé des lots résidentiels dans les smart cities, un nombre important de Mauriciens semble avoir les moyens d’en faire l’acquisition.

Mais en 2019, 400 unités ont quand même été vendues à des étrangers et certains produits high end en ont déjà attiré beaucoup pour cette année et 2021. À Tamarin, on compte le projet Iconic View, qui compte 52 unités à € 2 millions, dont des villas et des appartements. Toutes les unités ont déjà été vendues. L’idée du projet est d’avoir une gestion semblable à un hôtel : les acheteurs n’y résideront pas, mais en laisseront la gestion à un directeur qui louera les unités. Les revenus seront alors redistribués parmi les propriétaires. Le promoteur est Français et les acheteurs sont principalement de cette même nationalité.

Autre projet qui attire beaucoup d’étrangers : le PDS d’Evaco, à Cap Malheureux, qui a obtenu son certificat officiel après le confinement. Les 180 unités se vendent comme des petits pains, notamment les appartements, les villas et les duplex. Le projet comprend aussi des restaurants et autres aménités. Ici, ce sont des Sudafricains qui se sont montrés principalement intéressés.

Beaucoup de ces étrangers auraient dû avoir complété leurs achats, mais la pandémie a ralenti les procédures. Les actes de vente n’ont pas tous pu être signés à la date initialement convenue. « Certaines ventes, qui auraient dû se faire en mai, n’ont été complétées que ce mois-ci », explique notre source de l’EDB. On s’attend à ce que les ventes qui n’ont pas encore été bouclées le soient au début de l’année prochaine, soit en personne, soit par procuration.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !