
Le président malgache devait s’adresser à la Nation à 19 h ce lundi (20 h, heure de Maurice). Mais, en raison de négociations en cours, la diffusion de son discours a été reportée à 21 h 30 (22 h 30, heure de Maurice). C’est ce qu’indique un communiqué émis par la présidence de la République de Madagascar ce soir.
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Selon Radio France Internationale (RFI), Andry Rajoelina aurait été exfiltré par un avion militaire français le 12 octobre 2025, à la suite d’un accord conclu avec le président Emmanuel Macron. Toutefois, RFI précise que « les autorités françaises indiquent qu’elles n’interviennent en aucune manière dans la crise malgache ».
D’après Africa Intelligence, le lieu où se trouve actuellement le chef de l’État reste secret. Le média africain révèle que « le président Andry Rajoelina a tenu une réunion à distance avec son cabinet dans la matinée du 13 octobre, réaffirmant sa capacité à gouverner ». Tout au long du week-end, il aurait mené une série de consultations avec plusieurs homologues africains afin d’assurer leur soutien.
Tôt ce 13 octobre, le cabinet présidentiel a convoqué une réunion d’urgence en visioconférence via WhatsApp. Andry Rajoelina y aurait précisé le contenu de son allocution prévue pour la soirée : il ne démissionnera pas. Sans indiquer sa localisation, il aurait évoqué un « repli stratégique », motivé par la nécessité de protéger sa vie et celle de sa famille.
Africa Intelligence souligne qu’il s’agit « d’une manière d’avouer à demi-mot qu’il aurait quitté Madagascar, alors que les rumeurs de son départ se sont largement répandues depuis le 12 octobre ». Le média précise également que le président était retranché au palais d’État avec son épouse et ses trois enfants depuis le 11 octobre.
Lors de cette réunion, Andry Rajoelina aurait indiqué vouloir répondre, dans son discours, aux accusations d’« abandon de poste » que pourrait formuler la Haute Cour constitutionnelle (HCC), et les réfuter publiquement.
Toujours selon Africa Intelligence, « au cours des dernières 48 heures, le chef de l’État a échangé avec plusieurs de ses homologues du continent, auxquels il a réaffirmé son refus catégorique de démissionner ». Parmi eux, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa aurait été l’un des premiers à le contacter. Africa Intellifence rapporte que « Cyril Ramaphosa n'est pas le seul membre de la SADC à avoir échangé avec le président malgache : les chefs d'État comorien Azali Assoumani et mauricien Dharam Gokhool ont également pris contact avec lui ».
Le média rappelle enfin que « les autorités mauriciennes ont dénoncé l’arrivée sur leur sol de l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, ancienne éminence grise d’Andry Rajoelina, et de l’ancien Premier ministre Christian Ntsay, le 12 octobre, en soulignant que les conditions de leur arrivée n’étaient pas claires ».
Sources : Africa Intelligence, RFI

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