
De graves incohérences ont été relevées dans les dépositions des officiers de l’Operation Room de la National Coast Guard (NCG) et celles des agents postés à Pointe-du-Diable. Ce sont les principales conclusions de la Cour d’investigation sur l’échouement du Wakashio, au large de Pointe-d’Esny en juillet 2020.
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Le rapport a été rendu public par le ministère de l’Agro-Industrie ce jeudi après-midi, 2 octobre. Le président de la Cour d’investigation, l’ancien juge Abdurrafeek Hamuth, assisté de ses deux assesseurs, Jean Mario Geneviève (Marine Engineer) et Johnny Lam Kai Leung (Marine Surveyor), estime que certains policiers n’ont pas dit la vérité, bien qu’ils aient déposé sous serment.
Il est reproché à des agents de ne pas avoir surveillé correctement les radars et d’avoir vérifié les écrans uniquement après l’accident. En septembre dernier, le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) avait d’ailleurs ordonné l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.
Des doutes subsistent également sur l’authenticité des registres des échanges radio, qui pourraient avoir été falsifiés pour dissimuler ces manquements.
Le rapport fait état d’une tentative de cover-up de l’échec du Salvage Master, à travers la production, lors de l’audience, d’une version révisée du plan de sauvetage antidatée au 29 juillet 2020.
Le 11 septembre dernier, le rapport avait été transmis au DPP et de larges extraits concernant le rôle de la National Coast Guard (NCG) avaient été envoyés au Commissaire de police en vue de l’ouverture d’une enquête.
D’autres aspects sont également abordés dans le document, qui recommande un meilleur entretien des équipements de communication, une formation renforcée pour les opérateurs-radar, ainsi que le renouvellement de la flotte de remorqueurs de la Mauritius Port Authority (MPA).

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