Le Secretary for Foreign Affairs accusé de harcèlement par un diplomate 

Rien ne va plus à la Newton Tower, à Port-Louis. Rakesh Bhye Bhuckory, un diplomate de carrière ayant occupé les fonctions de Deputy High Commissionner à Londres, vient de servir une mise en demeure au Secretary for Foreign Affairs (SFA) pour harcèlement, tout en lui réclamant des dommages de Rs 15 millions. Il accuse Haymandoyal Dillum de le « persécuter » depuis le début de l’année parce qu’il a refusé d’être posté à Islamabad pour des raisons de santé au vu de la situation liée à la Covid-19 prévalant au Pakistan. Il considère que le SFA a une dent contre lui. 

Ancien Second Secretary à la mission mauricienne auprès des Nations unies, à New-York, pour la période de 1998 à 2002, Rakesh Bhye Bhuckory a aussi été affecté à la Haute commission mauricienne, à Londres, entre 2006 et 2015. Diplômé de l’Université de Bombay, il a été sélectionné par l’État mauricien pour une bourse pour un MA en Relations internationales à l’Université de Kent. Également détenteur d’un MA en Études diplomatiques de l’Université de Westminster, il détient un MSc en gestion de la London School of Economics and Political Science. 

De par son travail, alors qu’il était à Londres, il a finalisé un accord de principe avec l’Université de Glasgow pour un quota en faveur des lauréats du HSC souhaitant y faire médecine. À la tête du Multilateral Directorate en charge de tout ce qui touche aux Nations unies, il a travaillé sur le dossier des petits États insulaires et à l’élection des experts mauriciens au sein de différentes instances onusiennes. L’an dernier, il a participé, entre autres, au rapatriement des Mauriciens durant le premier confinement sanitaire et à inciter le Rotary Club de Port-Louis à financer des tests PCR pour les passagers en provenance de l’Inde. 

Il indique que le SFA lui a proposé un poste à Islamabad le 8 janvier dernier alors que deux autres affections ont été suggérées à deux de ses collègues à Addis-Abeba et au Caire. Elles ont décliné cette offre et ont été remplacées, mais pas lui. Il indique qu’il est enfant unique, que sa mère est très malade et que lui-même souffre de complications de santé, ce qui est incompatible avec une affectation au Pakistan qui est mal noté par le Centre for Disease Control (CDC) américain. Il a saisi l’Ombudsperson et refuse de se faire examiner par un « board » médical, tout en avançant que les manœuvres du SFA, qu’il accuse de vouloir « l’humilier », le stressent. Il a retenu les services de l’avoué A. O Jankee et de l’avocat Rajesh Unnuth pour sa défense.