
Un habitant de Coteau-Raffin, âgé de 30 ans et sans emploi, a été intercepté par deux policiers en patrouille à moto sur la route côtière de La Gaulette, hier, mercredi 14 mai. Il transportait un tronc de bois de santal sur l’épaule. Lors de la fouille de son sac, les policiers y ont découvert une scie, une hache et un sabre.
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L’homme n’a pas tenté de prendre la fuite. Visiblement ému, il a déclaré aux agents : « Missié, laisse mo allé… mo zenfan pena nanye lakaz. Mo finn coupe sa dibwa-la pou trace enn lavi. »
Il a ensuite ajouté : « Missié, donn mwa enn chance… mo pena manze kot moi. Si mo ti koné mo bouré, zot pa ti pou gagne mwa... »
Malgré ses explications, le trentenaire a été arrêté pour vol de bois protégé, possession d’objets volés et port d’armes offensives. Il est actuellement en détention au poste de police de La Gaulette, en attendant sa comparution devant la Cour.
Au-delà de l’infraction, cette affaire soulève une question poignante : que peut faire un père lorsqu’il n’a plus rien à offrir à ses enfants ?
Il convient de rappeler que les arbres produisant du bois de santal, principalement présents dans les régions côtières de l’île, sont protégés à Maurice depuis août 2021. Leur coupe, leur commerce et leur exportation sont strictement interdits. Ce bois rare est particulièrement recherché à l’étranger, notamment dans les secteurs de la parfumerie et de la production d’huiles essentielles.

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