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Journée mondiale sans tabac : 5 Idées pour cesser la cigarette

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D’année en année, le nombre de fumeurs ne cesse d’augmenter. Pire encore, la cigarette touche les jeunes de plus en plus tôt. Selon l’OMS, Organisation mondiale de la santé, le tabagisme causerait 4,9 millions de décès par an dans le monde et est classé en quatrième position parmi les dix principaux facteurs de risques pour la santé. De plus, le tabac tue la moitié de ses consommateurs et un peu plus de 850 000 non-fumeurs, parmi lesquels beaucoup d’enfants, sont involontairement exposés à la fumée. Il a également été noté que près de 80% du milliard de fumeurs vivants dans le monde sont issus de pays à faibles ou moyens revenus.

  • Définir une date pour arrêter de fumer

Ce choix réside sur la force du mental. Cela exige bien évidemment une préparation, et de déterminer une date doit être réfléchie. Pour cesser la cigarette, il faut commencer par déterminer une « date d’arrêt » au cours du mois prochain afin de mettre à exécution la décision. Des petits gestes tels qu’encercler la date sur un calendrier sont conseillés pour mieux se préparer jusqu’à la date définie. Il faut surtout être enthousiaste et motivé car c’est une occasion de vivre une vie plus saine. Il est donc recommandé de faire des réserves de nourriture car, en cessant de fumer, on a tendance à plus manger, le gras et le sucre étant à éviter. La journée précédant l’arrêt de la cigarette, il est conseillé de se débarrasser de toutes ses cigarettes, cendriers, allumettes ainsi que les objets liés à la dépendance. Ne pas oublier non plus d’en parler avec son entourage car en annonçant cette ambition, on sera plus motivé à atteindre son but final et on obtiendra du soutien.

  • Cherchez de l’aide

En sollicitant l’aide de professionnels, il est clair que les chances de réussir sont revues à la hausse. Par exemple en décidant d’impliquer son médecin dans cette initiative, il ou elle pourra mieux encadrer le patient qu’on devient dès lors. Toutefois, le choix d’arrêter de fumer ne sera fera que s’il vient profondément de soi-même. Il existe aussi des prescriptions médicales sans effets de dépendance, fournies sur ordonnance pour aider un fumeur à cesser ses habitudes. Attention, des maux de tête et des nausées pouvant survenir, les antécédents médicaux devront être pris en compte pour s’en remettre à cette option. On ajoutera enfin que, pour favoriser l’arrêt du tabac, il faut atténuer les symptômes de manque tels la nervosité, l’angoisse, la dépression ou encore les troubles du sommeil.

  • Favoriser l’exercice physique

Avoir une activité physique ne peut qu’augmenter les chances d’éliminer la cigarette. Le sport aidera donc à faire une croix sur le tabac en éliminant les sentiments de stress, ce qui diminuera le besoin de fumer. De plus, une activité physique accroîtra la production « d’hormones du bonheur », ce qui aidera à diminuer la sensation de manque. Cerise sur le gâteau, le sport limitera l’éventuelle prise de poids suite à l’arrêt du tabac. Il est également à noter que le tabac joue un rôle prépondérant dans l’apparence d’un individu. Il provoque des rides, affaisse la peau, abîme les dents et accélère le vieillissement de plusieurs années. La peau perd ainsi son élasticité à cause des nombreuses substances inhalées.

  • Tout faire pour éviter les mauvaises influences

Lorsqu’on est entouré de fumeurs, il est d’autant plus difficile d’arrêter de fumer que la tentation se fait davantage ressentir. De plus, respirer de l’air enfumé est mauvais pour le cœur. Il faut donc s’éloigner des fumeurs pour sa propre santé. Il ne faut également pas hésiter à décliner poliment la proposition d’une cigarette en avertissant son entourage qu’on a arrêté de fumer. Toutefois cela doit se faire avec fermeté afin de ne pas sombrer dans la tentation et rechuter.

  • En cas d’échec, recommencer

Il faut être patient et ne pas abandonner ; certaines personnes ont tenté plusieurs fois et ont atteint leur objectif après plusieurs années. Pourquoi arrêter de fumer ? Tout simplement parce que fumer est mauvais pour le cœur. Les habitués de la cigarette courent 70 % plus de risques de mourir d’une maladie cardiaque que les non-fumeurs. En plus de provoquer une élévation du rythme cardiaque, fumer accentue le risque de maladies pulmonaires ou encore la bronchite chronique. À la longue, le monoxyde de carbone prend la place de l’oxygène dans les globules rouges ce qui pousse le cœur à travailler plus pour tirer de l’oxygène du sang. Enfin, le risque est grand pour les artères et  les vaisseaux sanguins d’être obstrués.

 


Quels sont les méfaits de la cigarette ?

Le docteur Pravesh Kumar Guness, généraliste explique que les méfaits de la cigarette sont connus depuis assez longtemps dans le monde. « Le tabac contient plus de 7 000 substances chimiques. De plus, il est responsable d’au moins 16 cancers dont le cancer broncho-pulmonaire, le cancer de l’œsophage, de la vessie, du pancréas et du larynx entre autres. Il a aussi un sérieux impact au niveau des poumons. Le fumeur peut aussi souffrir de bronchite chronique. Le cœur n’est pas en reste puisque que le fumeur s’expose à des maladies telles que l’infarctus, l’hypertension ou encore des accidents vasculaires cérébraux (AVC) », explique le généraliste. La consommation de cigarette peut aussi avoir un impact sur la partie externe du corps de la personne, dont, en l’occurrence, la peau. « Le fumeur  s’expose aux acnés, au vieillissement accéléré de la peau, sans compter que la cigarette diminue l’espérance de vie de 10 ans. Pour finir, chez la femme enceinte, le tabagisme peut provoquer un accouchement prématuré ou un retard de croissance du fœtus », ajoute le Dr Pravesh. L’usage du tabac détériore la santé sexuelle de l’être humain par une baisse de la libido mais aussi par un risque  d’infertilité. « Il faut savoir que fumer complique aussi la guérison des patients après une chirurgie et l’usage du tabac diminue la durée de vie de 10 ans. On tient à diaboliser la consommation de la cigarette mais nous notons aussi une hausse de la consommation de cannabis et de drogues synthétiques », précise le docteur.


 Quels effets sur les non-fumeurs ?

En plus d’avoir des effets néfastes pour le consommateur, la cigarette a aussi des effets notoires sur la santé du non-fumeur et particulièrement celle des enfants. On constate chez le non-fumeur, lors d’une exposition à la fumée, une multiplication de risques tels que des problèmes cardiaques (cardiopathies ischémiques) mais aussi des cancers broncho-pulmonaires. Les enfants exposés au tabagisme passif peuvent souffrir d’asthme et peuvent aussi être touchés par des problèmes au niveau des vaisseaux du cœur.


Comment arrêter le tabagisme ?

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Dr Pravesh Kumar Guness.

Pour arrêter de fumer, il faut un suivi multidisciplinaire.  « La prise en charge débute par l’évaluation de la dépendance au tabac à travers un questionnaire (Fagerstöm). Par la suite, le patient suivra un traitement médicamenteux. Les traitements de substitution nicotinique (TSN) permettent un apport quotidien de nicotine sous une forme différente de tabac, en évitant la toxicité des cigarettes. Ils ne sont efficaces que s’ils sont prescrits suffisamment longtemps, à un dosage adapté au patient et selon les modes d’utilisation. Les effets indésirables sont bien expliqués au patient au préalable », informe Pravesh Kumar Guness. Le traitement est présenté sous plusieurs formes. De façon transdermique, sous forme de timbres ou de patchs ou par voie orale comme un chewing-gum.

Le généraliste explique aussi qu’il y a les traitements non pharmacologiques. « Il s’agit là d’entretiens motivationnels afin de susciter ou de renforcer la motivation au changement chez le fumeur. Le patient participera à une psychothérapie de soutien, une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) mais aussi un accompagnement téléphonique. Le fumeur peut aussi se tourner vers les cigarettes électroniques. À ce jour, aucun effet indésirable ou cas d’intoxication en lien avec la présence des solvants dans les cigarettes électroniques n’ont été rapportés. Une prise en charge à long terme (au moins 6 mois) permet de maintenir l’arrêt de l’usage des cigarettes », indique le docteur.

Le Dr. Pravesh explique aussi qu’il y a un besoin de prévention. Tous les professionnels de santé devraient s’impliquer dans la prévention de l’intoxication du tabac dès le plus jeune âge. Toutefois il ne manque pas d’ajouter que, récemment, des stratégies ont été mises en place par le gouvernement pour lutter contre cette intoxication, parmi lesquelles une augmentation du prix du tabac, la limitation de l’accessibilité au tabac, et une meilleure accessibilité aux patchs nicotiniques ainsi, enfin, que la loi interdisant de fumer dans les lieux publics. 


Témoignages d’ex-fumeurs

Olivier Nazourdine : «Il faut le soutien des proches pour arrêter»

olivierJ’ai commencé à fumer à l’âge de 20 ans à cause de mes soucis personnels. Avec la cigarette, dans un premier temps, je me déstressais et elle me permettait de rester calme, à réfléchir à tout ce qui se passait autour de moi. Toutefois j’ai remarqué que cela avait un effet sur mes parents également. Ils se sentaient mal en voyant que je prenais de mauvaises habitudes. Mais j’ai eu leur soutien et cela m’a permis de tout arrêter. D’ailleurs j’ai de mes propres yeux vu certaines personnes dépendantes arrêter avec le soutien des proches. Aujourd’hui je ne vois même plus l’utilité de griller une cigarette, je dirais presque que cela me repousse.


Allan Wright : «Une cigarette a le même effet que 100 cigarettes»

allanJe fumais depuis l’âge de 17 ans. Nous avions souvent une rencontre avec un cardiologue et ce dernier disait qu’une cigarette avait le même effet que cent cigarettes dans notre corps. C’est ce qui m’a poussé à arrêter de fumer après au moins 18 ans. Bien que je vienne d’une famille où tout le monde fumait, cela ne m’a pas empêché d’arrêter. Jusqu’à présent, je suis le seul de la famille qui ai réussi à faire abstraction totale de la cigarette. Jai déjà été tenté une fois après avoir arrêté. C’était comme une rechute. Mais cette seule cigarette a tout changé. Je me sentais tellement mal après. Je me sentais coupable d’avoir fumé à nouveau. Mais par-dessus tout, ce sont les effets que j’ai subis après la consommation de tabac qui m’ont fait arrêter. J’avais des nausées et des vertiges. Selon moi l’arrêt du tabagisme vient de soi. Si la personne souhaite vraiment arrêter, elle trouvera le moyen de le faire.

 

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