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Investissement en 2018 : l’immobilier dépasse la barre des Rs 30 Md

L’Economic Development Board examine 49 projets tombant sous le Property Development Scheme.

S’il y a un secteur qui continue à afficher la croissance, c’est l’immobilier. Selon les estimations officielles du ministère des Finances, en 2018 il pèse Rs 31,3 milliards. Une croissance de 4,7 % par rapport à 2017 et une croissance annuelle de 5,3 % de 2007 à 2017.

En 2007, ce secteur dépassait tout juste les Rs 14 milliards d’investissement. Ce qui donne une indication de sa bonne performance. L’immobilier, et surtout le segment du luxe, est d’ailleurs le plus grand vecteur d’investissement direct étranger.

Selon les derniers chiffres de la Banque de Maurice, Rs 14,2 milliards ont été injectées dans l’économie mauricienne à partir de l’étranger l’année dernière. L’immobilier a pesé Rs 8,8 milliards. Cela représente donc plus de la moitié du chiffre global. Et de ce montant, l’immobilier de luxe (IRS/RES/IHS/PDS) représente quelques Rs 5,8 milliards.

« On ne peut pas se plaindre. Il suffit d’ailleurs de voir comment les agences immobilières poussent comme des champignons. Pour un petit pays comme Maurice, on compte plus de 40 agences immobilières », confie le directeur d’une compagnie locale.

Selon lui, c’est trop, car certaines agences peu professionnelles et pas fiables ont vu le jour. « Cela vient jeter de l’ombre sur ce secteur. Le goodwill du marché mauricien est son sérieux et sa fiabilité. Malheureusement, quelques petites agences veulent aussi avoir leur part du gâteau. Le problème c’est qu’elles ont tendance à prendre des raccourcis avec les clients. Cela est également valable pour certaines compagnies de construction qui livrent des produits qui ne sont pas à la hauteur de ce qui a été promis aux clients et qui ne correspondent pas du tout au prix qui a été demandé. Ce genre d’escroquerie fait énormément de tort à l’image du pays », indique ce professionnel qui compte plus de 25 ans d’expérience.

L’Economic Development Board examine 49 projets tombant sous le Property Development Scheme (PDS). Il s’agit de projets de construction de villas et d’appartements de luxe destinés à une clientèle étrangère. Mais un certain nombre de ces projets ne verront jamais le jour. Principalement par manque de financement.

L’année dernière, 217 unités résidentielles de luxe ont été vendues. Cinquante d’entre elles étaient sous l’Integrated Residential Scheme (IRS), 100 sous le Real Estate Scheme (RES) et 67 sous le PDS. Même si elles sont les moins nombreuses, les résidences de l’IRS rapportent le plus (Rs 2,7 milliards en 2017), contre Rs 3 milliards pour celles du RES et Rs 976,4 millions pour celles du PDS.

Cependant, il y a une ombre au tableau : les chiffres sont en baisse. En 2015, les projets pour l’IRS avaient permis à leurs promoteurs d’engranger Rs 11 milliards. C’était de très loin la meilleure année. « Aujourd’hui, nous ne donnons plus de permis IRS et RES. Tous les permis sont délivrés sous le PDS ou le Smart City Scheme. Le secteur connaîtra une envolée d’ici peu quand les promoteurs des Smart Cities vont commencer à mettre en vente leurs produits », prévoit un analyste du ministère des Finances.

 

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