
- Sa grand-mère : « Mo per li perdi net »
- Un appel lancé pour qu’elle soit placée dans un centre
Bibi Maryam, 13 ans, a fugué pour la quatrième fois. Ses grands-parents, désemparés, réclament son placement en centre sécurisé, craignant pour sa sécurité. Les recherches policières sont en cours.
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L’angoisse est à son comble à Camp La Serbe, Bel-Air-Rivière-Sèche. Depuis le mardi 6 mai, Bibi Maryam, 13 ans, reste introuvable. Une disparition qui n’est pas la première : la jeune fille a déjà fugué à trois reprises ces dernières semaines, plongeant ses grands-parents dans une profonde détresse.
Un cri du cœur s’élève : ses grands-parents paternels implorent les autorités d’intervenir de manière décisive. Ils souhaitent que leur petite-fille soit enfin placée dans un centre sécurisé, afin d’éviter qu’un drame ne survienne.
Enfant unique, Bibi Maryam vit avec ses grands-parents depuis sa toute petite enfance. Ses parents se sont séparés alors qu’elle n’avait que deux ans. Sa mère a quitté le pays pour s’installer à l’étranger, et son père travaille à bord d’un bateau de croisière. « C’est nous qui l’avons élevée depuis bébé. Nous avons assumé notre rôle avec amour et responsabilité, mais aujourd’hui, nous sommes à bout », confie Nazma, la grand-mère, la voix chargée de fatigue et de chagrin.
Depuis le mois d’avril, tout semble s’être précipité. « Li finn sanze net. Li pa ekout personn, li sorti san permision, li frekant bann zenn ki pa bon pou li. Nou pe perdi li tigit par tigit… » Le regard de Nazma en dit long sur son impuissance.
Selon la famille, Bibi Maryam aurait entamé une relation amoureuse avec un jeune de 15 ans. Ensemble, les deux mineurs auraient fugué à plusieurs reprises. Lors de leur première escapade, ils auraient même logé dans une guest-house à Mare La Chaux. « Zot miner ! Kouma zot finn gagn drwa rant dan enn guest-house ? Maryam finn mem montre sa plas-la lapolis », raconte la grand-mère, encore sous le choc.
À chaque fugue, la procédure est la même : la police, la Brigade pour la protection de la famille, la CDU (Child Development Unit) sont mobilisées. Mais une fois retrouvée, l’adolescente est rapidement relâchée, sans que de réelles mesures de protection soient mises en place.
La famille dit avoir demandé formellement que l’adolescente soit placée dans un abri sécurisé, après sa deuxième fugue. « J’avais demandé qu’elle soit placée dans un ‘shelter’ pour sa propre protection. J’ai peur qu’elle tombe enceinte ou qu’elle plonge dans la drogue, ‘oubien ariv li enn move kitsoz. Me personn pa finn azir. Aster, katriem fwa li disparet ankor !’ » lâche Nazma, la voix tremblante.
Ce que demandent les grands-parents, c’est un encadrement adapté, pas une sanction.
Depuis le mardi 6 mai, les recherches s’intensifient. Mais pour l’heure, aucune trace du jeune couple.
La famille garde l’espoir que cette énième fugue soit enfin le déclencheur de mesures concrètes. Il y a urgence, martelle-t-elle. Il faut agir avant qu’un drame irréversible ne se produise.
Toute personne ayant des informations est priée de contacter sans tarder la police de Bel-Air-Rivière-Sèche au 999.
La rédaction a obtenu l’autorisation écrite des grands-parents de l’ado pour publier son prénom et sa photo dans le cadre de cet avis de disparition, dans l’intérêt de l’enquête et afin de favoriser sa localisation dans les meilleurs délais.

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