Audrey Antonique, 32 ans, est morte le 6 mai, des suites d’une Disseminated Intravascular Coagulation. Son époux, David Antonique, que Le Défi Plus a rencontré dans la matinée de vendredi, estime qu’il y a eu négligence médicale. Cette affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines. Dans une vidéo, le Dr Maha Prakash Rambarun explique les circonstances qui auraient mené à la mort de la femme.
David Antonique explique que sa vie n’a plus de sens depuis qu’il a perdu sa dulcinée le 6 mai. Ses mains tremblent et il éprouve parfois des difficultés à trouver le sommeil. Il est envahi par une soif de justice et n’en démord pas. « Mon épouse qui était âgée de 32 ans. Elle a été torturée par un chirurgien et je réclame des explications », avance-t-il.
Il envisage d’avoir recours à la justice pour avoir réparation. « Ce n’est pas l’argent qui m’importe le plus, mais la vérité. Je veux savoir comment mon épouse est morte. Monn amen li klinik pou li gayn la sante me linn trouv lamor. »
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Vomissements
Il raconte que sa femme était en proie à des vomissements en avril. Il l’avait conduite à l’hôpital national Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses. Mais les vomissements n’ont pas cessé. Le couple s’est tourné vers une clinique dans le nord du pays. Un médecin lui a prescrit un médicament qui a arrêté les vomissements.
Elle a ensuite passé un test sanguin et une échographie. Et elle a découvert qu’elle avait une grosseur de 8 mm dans le ventre. La grosseur aurait été un néoplasme bénin, non loin de son intestin. David Antonique raconte que son épouse devait effectuer un voyage professionnel le 8 mai. C’est la raison pour laquelle cette dernière voulait se faire opérer. Le couple s’est rendu dans une clinique dans les Plaines-Wilhems. « L’opération devait durer peu de temps, étant donné qu’il s’agissait d’un néoplasme bénin », fait observer l’époux.
Un bout d’intestin
Le 2 mai, Audrey Antonique a été opérée vers 13 h 45. « Vers 19 heures, le chirurgien est sorti du bloc opératoire et m’a montré le morceau de chair prélevé du ventre de ma défunte épouse. Mais il m’a fait comprendre qu’il doit couper un bout d’intestin. Car la grosseur aurait été en contact avec celui-ci. Monn dir dokter la mo pa oule li koup lintestin mo madam. Linn dir mwa linn fini deside. Lerla linn al get mo belmer. Cette dernière, qui voulait que sa fille aille mieux, a donné son accord. »
Après l’intervention, le médecin aurait laissé sa femme dans un état semi-comateux.
Organes endommagés
« Audrey a repris connaissance le lendemain vers 10 heures. Elle éprouvait des difficultés pour parler. Le chirurgien est passé la voir durant la soirée et a remarqué que l’une des sondes était remplie d’un liquide. C’était la même chose le lendemain. Le chirurgien a indiqué qu’il y avait une fuite et qu’il devait intervenir une troisième fois sur ma défunte épouse. Il a une fois de plus fait comprendre que c’était sa décision. Quelques heures plus tard, le médecin nous a annoncé que l’opération s’était bien déroulée. Mais mon épouse devait être transférée vers une autre clinique, en raison d’un manque d’appareil respiratoire. Elle a été mise en observation aux soins intensifs. Et nous avons perdu de vue le chirurgien. C’est un autre médecin de la clinique qui nous a expliqué que mon épouse était mal en point et que plusieurs de ses organes avaient été sérieusement endommagés. Linn dir nou so lerin pa bon ek li ti pou bizin fer dializ. » Audrey Antonique a rendu l’âme vers 2 heures, le lundi 6 mai.
David Antonique a porté plainte pour négligence médicale à la police de Moka et au Medical Council. Sept mois plus tard, il attend toujours des réponses à ses interrogations.
Le Medical Council répondra aux interrogations après l’enquête
Le Medical Council a été sollicité pour des explications concernant l’enquête. « Nous devons solliciter le comité qui a enquêté sur le dossier. Ensuite, nous allons revenir vers vous », a-t-il indiqué.
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