[Infographie] La route de l’héroïne établie

Les services des douanes mauriciens, de concert avec les services malgaches et réunionnais, ont établi la provenance des 142 kilos de drogue estimé à Rs 519 M. Se basant sur un exercice de ‘tracking’, il a été confirmé que la drogue provient d’Afghanistan. 

De par les différents recoupements et documents liés au Transportation Trail, le parcours des cargaisons d’héroïne a été établi. Les services des douanes mauriciens ont pu faire lumière sur le mode opératoire pour l’empaquetage de l’héroïne, avant son acheminement vers la Grande Île. Le point et le modus operandi pour faire entrer la drogue sur le territoire malgache, plus précisément à Tamatave, ont été aussi mis au jour. Mardi 26 juin, on célèbre la journée mondiale contre la drogue. 

Le rôle des trois Mauriciens est également étudié par les autorités malgaches. Ils sont considérés comme des habitués de la mer. Parmi les trois suspects mauriciens coffrés à Madagascar, on y retrouve un skipper. Si la sentence contre des Mauriciens et leurs complices se fait attendre, la drogue saisie, soit 142 kilos d’opiacés, a déjà été détruite. Après le déplacement des représentants de la CAN Section de la MRA, et du patron de la brigade anti-drogue dans la Grande île, un plan de travail a été mise sur pied. Cette initiative vise à mettre un frein aux activités des trafiquants dans la région océan Indien. 

Maurice, qui compte plusieurs accès faciles et qui se positionne au centre de l’océan Indien, servirait de plaque tournante aux trafiquants de drogue. Outre, l’aéroport de Plaisance, à Mahébourg et la côte ouest, au moins sept points désormais sous haute surveillance : Baie-du-Tombeau, le port, la Poste centrale, les plages d’Albion, Flic-en-Flac, La-Gaulette et Le-Morne. L’héroïne provient principalement du Pakistan et d’Afghanistan. Cette drogue transite par les pays de l’Ouest du continent africain avant d’être acheminée vers Maurice. Par contre, la cocaïne est, elle, originaire des pays d’Amérique latine. Le Kenya, la Tanzanie, l’Afrique du sud et l’Ouganda sont considérés comme les serveurs-clés dans le réseau des trafiquants d’opiacés.