Incinérateur à l’arrêt : les déchets médicaux s’empilent à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo

La benne des déchets médicaux de l’hôpital de la capitale est remplie depuis quelques jours, ce qui serait source de nuisances et de risques pour la santé, selon les membres de l’établissement hospitalier.

Les déchets s’amoncellent à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. On y trouve même des pansements maculés de sang venant des salles d’opération. Ces déchets médicaux auraient dû être brûlés. Mais l’incinérateur de l’hôpital  ne fonctionnerait plus depuis plusieurs jours, indiquent des employés de l’hôpital.

Ce qui explique pourquoi la benne déborde à côté de l’incinérateur. « Tous les déchets sont jetés dans des sacs en plastique jaunes, comme le veut le protocole. Mais il n’est pas prudent de laisser ces sacs à l’air libre. Ils peuvent être déchirés par des rongeurs attirés par l’odeur nauséabonde », confie un membre du personnel, sous couvert de l’anonymat.

Un autre employé soutient que le risque est élevé en raison du contenu des sacs. Les déchets médicaux incluent des bandages, des pansements maculés de sang, des seringues usagées et tous les résidus des salles d’opération. « Ce type de déchet ne peut être détruit autrement que par le feu pour éviter tout risque de contamination. En raison de l’arrêt de l’incinérateur, les déchets s’accumulent. » 

Une source proche du dossier au ministère de la Santé affirme que c’est à la suite des nombreuses plaintes des habitants des environs que l’incinérateur de l’hôpital Dr. A. G. Jeetoo n’est pas utilisé. Selon notre interlocuteur, les déchets seront récupérés pour être détruits comme il se doit ou envoyés au centre d’enfouissement technique de Mare-Chicose.

L’hôpital Victoria à Candos se trouverait dans la même situation que l’hôpital portlouisien, avec un incinérateur qui ne fonctionnerait pas. Selon une source, les déchets seraient envoyés à l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle ou d’autres établissements pour être détruits. Cette pratique serait courante quand un incinérateur flanche.