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Gaza : l’hôpital Nasser rapporte 24 morts près d’un site d’aide alimentaire, des témoins accusent l’armée israélienne

Des Palestiniens transportent des sacs de farine dans un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, situé dans la rue Al-Jalaa à Gaza-Ville, au centre de la bande de Gaza, le 12 juillet 2025

L’hôpital Nasser, situé dans le sud de Gaza, a signalé que 24 personnes ont été tuées à proximité d’un point de distribution d’aide alimentaire. Des Palestiniens présents sur place ont affirmé que des soldats israéliens ont ouvert le feu samedi alors que la foule tentait d’accéder à des denrées alimentaires, rapporte la BBC sur son site Web. 

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Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré qu’aucune victime liée à leurs tirs n’a été recensée près du site. Par ailleurs, un responsable militaire israélien a indiqué que des tirs de sommation ont été effectués pour disperser des individus perçus comme une menace par les FDI.

Ces allégations, émanant des deux parties, n’ont pas été vérifiées de manière indépendante. Israël interdit l’accès de Gaza aux organisations de presse internationales, y compris la BBC.

Des images visionnées par la BBC samedi montrent ce qui semble être plusieurs sacs mortuaires dans la cour de l’hôpital Nasser, entourés d’infirmiers et de personnes portant des vêtements tachés de sang. Dans une autre vidéo, un homme raconte que les gens attendaient de l’aide alimentaire lorsqu’ils ont été visés par des tirs pendant cinq minutes. Un ambulancier a accusé les troupes israéliennes d’avoir tué de sang-froid. Ces vidéos n’ont pas été authentifiées par la BBC.

L’agence Reuters, qui a recueilli des témoignages, rapporte que des témoins ont décrit des tirs visant la tête et le torse des victimes. L’agence a également signalé la présence de corps enveloppés dans des linceuls blancs à l’hôpital Nasser.

Des rapports quasi quotidiens font état de personnes tuées par des tirs israéliens alors qu’elles cherchaient de la nourriture à Gaza. En mars, Israël a imposé un blocus total sur les livraisons d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, avant de reprendre son offensive militaire contre le Hamas, mettant fin à une trêve de deux mois. L’objectif affiché était de faire pression sur le groupe armé palestinien pour libérer les otages israéliens.

Bien que le blocus ait été partiellement levé fin mai face aux alertes de famine imminente lancées par des experts mondiaux, les pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant restent critiques.

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) rapporte des milliers d’enfants malnutris à travers le territoire, avec de nouveaux cas détectés chaque jour.

En complément des convois d’aide de l’ONU, Israël et les États-Unis ont mis en place un nouveau système de distribution géré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), affirmant vouloir empêcher le Hamas de détourner l’aide.

Vendredi, le Bureau des droits humains de l’ONU a indiqué avoir recensé 798 morts liées à l’aide humanitaire, dont 615 près des sites de la GHF, gérés par des “contractors” de sécurité privés américains et situés dans des zones militaires du sud et du centre de Gaza. Les 183 autres décès ont été enregistrés près des convois d’aide de l’ONU et d’autres organisations.

L’armée israélienne a reconnu des incidents ayant touché des civils et affirmé travailler à minimiser « autant que possible les frictions entre la population et les forces [israéliennes] ». La GHF a accusé l’ONU d’utiliser des statistiques « fausses et trompeuses » provenant du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas.

Plus tôt ce mois-ci, un ancien “contractor” de sécurité de la GHF a déclaré à la BBC avoir vu des collègues ouvrir le feu à plusieurs reprises sur des Palestiniens affamés qui ne représentaient aucune menace. La GHF a qualifié ces allégations de « catégoriquement fausses ».

Israël a lancé sa campagne militaire à Gaza en réponse à l’attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres prises en otage.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, au moins 57 823 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début du conflit.

Source : BBC


 

 

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