
La National Preventive Mechanism Division (NPMD), relevant de la National Human Rights Commission (NHRC), dit avoir ouvert une enquête dès le vendredi 18 juillet concernant les incidents signalés à la prison de Melrose, où plusieurs détenus allèguent avoir été victimes de brutalités.
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Selon une source proche du dossier, la NPMD a rapidement enclenché, dans le strict respect de son mandat légal, les procédures d’enquête nécessaires face aux allégations de traitements inhumains à Melrose. Des visites sur site, des visionnages d’images de vidéosurveillance ainsi que plusieurs entretiens sont en cours afin d’établir les faits.
« Une fois les faits vérifiés, établis et avérés, la NHRC soumettra un rapport formel accompagné de recommandations aux autorités compétentes », a précisé notre source, insistant sur le caractère méthodique et indépendant de la démarche.
Cette même source qualifie de « regrettable et embarrassante » « l’intervention inattendue et non autorisée » de Touria Prayag, membre de la Human Rights Division de la NHRC. On lui reproche d’avoir publié des informations et commentaires relatifs à l’affaire sur les réseaux sociaux sans en informer ni la direction de la NHRC ni la NPMD.
« Nous avons découvert ce qu’elle a fait en même temps que tout le monde, en ligne. Non seulement elle n’était pas habilitée à intervenir publiquement, mais elle a aussi porté atteinte à l’intégrité de l’enquête en cours », s’indigne notre interlocuteur.
La NHRC désapprouve ouvertement cette démarche, qu’elle juge contraire à l’éthique professionnelle, notamment en matière de devoir de réserve et de confidentialité des enquêtes. « Elle a outrepassé ses fonctions, au détriment de la crédibilité et de la rigueur du mécanisme d’investigation », affirme notre source.
Touria Prayag s’était rendue à la prison de Melrose samedi après-midi. Cela faisait suite à des appels de proches de détenus préoccupés, dénonçant des actes de brutalité présumés et un manque de soins médicaux. Lors de cette visite, plusieurs détenus lui ont montré les blessures qu’ils affirment avoir subies : « Bann la inn montre mwa zot blesir. »
Devant l’agitation sur les réseaux sociaux au lieu, la NHRC appelle au calme. « L’enquête doit suivre son cours, sans ingérence ni pression extérieure. C’est dans cette logique que l’institution ne souhaite pas réagir prématurément dans les médias, malgré le tourbillon d’opinions qui secoue la toile », ajoute la source.
En d’autres mots, la NHRC garde le cap et refuse de céder au rythme effréné des réseaux sociaux, préférant une analyse rigoureuse des faits avant toute déclaration officielle. Elle promet de s’exprimer au moment opportun, avec des éléments concrets à l’appui.
Sollicitée pour une réaction, Touria Prayag nous explique qu’elle n’a pas, pour l’instant, l’autorisation de la NHRC pour s’exprimer dans les médias. Mais dès qu’elle y sera autorisée, elle le fera avec plaisir.

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