Le conflit entre la Russie et l’Ukraine suscite l’inquiétude à travers le monde. Maurice n’est pas en reste. Le ministère des Finances a mis en place un groupe de travail qui s’est réuni à quatre reprises jusqu’ici. Objectif : évaluer l’impact de cette guerre sur le pays et faire des recommandations visant à amortir ses effets sur notre économie.
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Devant l’ampleur des tensions entre la Russie et l’Ukraine, le ministère des Finances a décidé de créer, le 4 mars, un groupe de travail placé sous la présidence du Senior Economic Adviser Sen Narrainen. Ce comité a pour tâche d’examiner l’impact socio-économique du conflit Russie-Ukraine sur Maurice.
Les craintes sont en effet palpables. Depuis le début de la guerre entre ces deux gros producteurs de matières premières, le prix du baril de pétrole a flambé, atteignant récemment 140 dollars (il est actuellement à 112 dollars). La semaine dernière, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont indiqué qu’ils abaisseraient, le mois prochain, leurs prévisions de croissance mondiale en raison du conflit en Ukraine. Autres craintes : les pressions inflationnistes et les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement qui en découleront. Il y a aussi l’appréhension que le tourisme en Europe soit freiné par cette guerre.
Le groupe de travail va donc étudier l’impact du conflit sur l’économie mauricienne, surtout sur le secteur touristique, sur les importations de nourriture et d’énergie et sur l’inflation. « Il évaluera aussi les implications pour Maurice des différentes sanctions imposées à la Russie », indique-t-on.
À la suite de cela, le groupe de travail formulera des recommandations quant aux mesures à prendre pour atténuer l’impact du conflit à court terme et renforcer la résilience de notre économie contre de tels chocs sur le long terme. À ce jour, le comité s’est réuni à quatre reprises. Il y a eu deux réunions avec toutes les parties prenantes (voir liste ci-dessous), une réunion avec les acteurs du secteur de l’énergie et une quatrième réunion avec les opérateurs du secteur alimentaire.
Lors de ces réunions, plusieurs points ont été évoqués. « Il a été question des sanctions imposées par divers pays à la Russie en ce qui concerne les transactions financières telles que SWIFT, Visa et Mastercard. L’impact socio-économique direct et indirect sur Maurice a aussi été abordé », fait-on ressortir. Certaines mesures ont aussi été évoquées, notamment la révision des procédures relatives à l’octroi du Premium Visa en vue d’attirer davantage d’investisseurs et d’investissements directs étrangers à Maurice. Il a aussi été question que l’Economic Development Board propose d’autres incitations en vue de stimuler l’investissement privé.
Le groupe de travail comprend : le Bureau du Premier Ministre, différents ministères (tourisme ; affaires étrangères ; intégration régionale et commerce international ; énergie et services publics ; développement industriel, PME et coopératives ; services financiers et bonne gouvernance ; agro-industrie et sécurité alimentaire ; commerce et protection des consommateurs), ainsi que des représentants du Bureau de l’Attorney General, de la Banque de Maurice, de la Financial Services Commission, de la Financial Intelligence Unit, de la Mauritius Tourism Promotion Authority, de l’Economic Development Board, de Statistics Mauritius, de la State Trading Corporation, de la Mauritius Investment Corporation, de Business Mauritius, de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry, de la Chambre d’agriculture, de la Mauritius Export Association et de la Mauritius Bankers’ Association.
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