Live News

Global Initiative Against Transnational Organized Crime : malgré la fermeture des frontières, le marché mauricien de la drogue en plein essor 

Les restrictions pour limiter la propagation de la Covid-19, les lockdowns, couvre-feux et états d'urgence ont tous eu un impact significatif sur les marchés illicites. Observation de la Civil Society Observatory of Illicit Economies in Eastern and Southern Africa qui a pour but de faire la lumière sur la façon dont les marchés de drogues illicites sont tissés dans le paysage politique des îles de l'océan Indien. 

Publicité

Ainsi un “Risk Bulletin” a été rendu public ce jeudi 27 mai. Ce rapport précise que la surveillance des flux de drogue dans la région de l'océan Indien suggère que le marché de la drogue a été assez résistant à l'impact de la pandémie. 

On apprend également que les recherches en cours ont également révélé que la consommation de drogues a pu augmenter à la suite de la pandémie.

Ce rapport fait ainsi état du marché du cannabis à grande échelle à Madagascar, de la corruption liée à la drogue aux Seychelles et du trafic de drogue à Maurice.

Le marché mauricien de la drogue est en plein essor 

Le Civil Society Observatory of Illicit Economies in Eastern and Southern Africa se concentre sur l’endroit appelé “ Parc Coson”, à Roche-Bois, dans son rapport pour Maurice.

La section qui traite l’île Maurice est intitulée « Parc Coson, un bidonville de la banlieue de Roche-Bois, à Port-Louis, et la capitale mauricienne de la vente de drogue, tout se passe comme d'habitude ». 

On estime que le marché de la drogue est de loin la plus importante économie illicite à l'île Maurice. 

Selon cette étude, le pays a longtemps souffert d'une consommation extrêmement élevée d'opiacés et n'est que légèrement derrière les Seychelles voisines, qui ont le taux de consommation d'opiacés le plus élevé du monde.

On indique que les rapports du National Drug Observatory, depuis 2016, soulignent une augmentation soutenue de la consommation globale de drogues d'année en année.

Les parties prenantes interrogées pour cette étude, en 2020 et début 2021 ont corroboré ce constat, selon le rapport et ont souligné une accélération notamment de la consommation d'héroïne en 2020.

Quelles recommandations ? 

Un changement d'approche et une plus grande reconnaissance de la corruption au sein de l'infrastructure de l'État sont nécessaires selon cette étude. 

On recommande également que des opportunités d'emploi alternatives soient offertes aux vulnérables et marginalisés de la société, à l'instar de la population rodriguaise, qui est exposée à un risque accru de recrutement en tant que consommateurs et revendeurs. 

Autre recommandation : Des ressources plus importantes devraient être consacrées à l’Independent Commission Against Corruption (Icac) non seulement pour renforcer les approches mais aussi pour encourager les enquêtes sur la corruption de moyen et haut niveau au sein des institutions publiques, qui sous-tend le marché florissant de la drogue.

L'Observatoire de la société civile sur les économies illicites en Afrique orientale et australe est un réseau de militants de la société civile, de chercheurs et de journalistes travaillant dans toute la région, coordonné par la GI-TOC (Global Initiative Against Transnational Organized Crime) et doté de hubs à Nairobi et au Cap. 

Voici le rapport dans son intégralité :

 

Global Initiative Against Transnational Organized Crime : malgré la fermeture des frontières, le marché mau... by Defimedia on Scribd

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !