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Gagnant du Prix Nicolas Lambert - Jean-Hugues Olivier : «Ce titre est pour tous les journalistes sportifs de l’île»

Jean-Hugues Olivier

Dopage : les commanditaires jamais dénoncés, un dossier brûlant sur un phénomène qui entache le monde hippique, publié en mars 2019, soit à trois semaines du coup d’envoi de la saison des courses, a permis à Jean-Hugues Olivier de se distinguer, lors de la soirée de remise des prix du Media Trust, samedi, à l’hôtel Hennessy Park, Ébène. Le journaliste et responsable du Défi-Turf a, grâce à cet article, remporté le prix Nicolas Lambert au général et dans la catégorie Sport.

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C’est un homme tout heureux et fier que Le Dimanche/L’Hebdo a rencontré après la remise des prix. À chaud, nous lui demandons ce que représentent ces prix à ses yeux. « Énormément de choses. C’est la consécration de 24 ans de service dans le giron. Ces sacres mettent en valeur le journalisme sportif. Un domaine qui doit aussi s’adapter aux exigences de l’évolution du métier. Surtout avec l’avènement du numérique, où l’information est distillée en instantané », soutient Jean-Hugues Olivier. Mais s’attendait-il à recevoir la consécration suprême ? « Pour être franc, je m’attendais à remporter le titre dans la catégorie Sport. Mais de là à remporter le Prix Nicolas Lambert, je vous dirai non », répond-il. Il ne manque pas de souligner que « c’est la première fois qu’un journaliste sportif remporte ce prix ».

À la question de savoir comment lui est venue l’idée de travailler sur un dossier aussi épineux, un sujet sur lequel les langues ne se délient pas facilement, le journaliste explique : « Nous sommes vers février/mars ; une vingtaine de chevaux de plusieurs écuries ont été testés positifs. Eshan Dinally, chef d’édition du Défi Plus, me demande si je vais écrire un article pour l’édition du samedi 2 mars 2019. Je lui dis oui et je me mets au travail. C’est durant les travaux de recherche sur les cas précédents que je trouve enfin l’angle de mon papier. J’allais traiter plusieurs sujets et l’idée du texte principal a germé après discussions avec le secrétaire de rédaction Patrice Visanjoux. »

Biodata : De Maurice Soir au DMG

Jean-Hugues compte 24 ans dans le monde de la presse. Il débute à Maurice Soir en 1996 avec Sydney Selvon. Mais trois mois plus tard, le journal  ferme ses portes et le journaliste rejoint l’équipe de Finlay Salesse à 5-Plus. Il y restera jusqu’à fin 97, avant de passer à l’express l’année suivante, toujours en tant que journaliste sportif. Il sera attaché à la rédaction de l’express-Turf jusqu’en 2010. Année durant laquelle il rejoindra Le Défi Media Group en tant que responsable de la rédaction sportive. En 2014, il démissionne pour aller fonder, avec d’autres partenaires, le journal spécialisé Zot Turf. Mais le journal peine à décoller. En 2015, « Ehshan Kodarbux m’a à nouveau donné ma chance et je suis retourné au Défi Media Group ». Il est actuellement coordinateur dans le cluster Sport et responsable du Turf Desk.

Les récompensés

Prix Lambert : Jean-Hugues Olivier (Le Défi Media Group) - « Dopage : les commanditaires jamais dénoncés »

Sport : Jean-Hugues Olivier

Best Cartooning : -

Prix Développement durable : Ritvik Neerbun (MBC) - « Le défi de Pascal »

Prix Égalité des genres : -

Prix Économie et Finances : Mention spéciale du jury à Nafissah Fakun (Le Défi Media Group)

Meilleure photo : Anoop Kumar Tataree (Le Défi Media Group)

Production radiophonique : Santana Ponceneau (Radio One) - Reportage « Lizié dans la main »

Journalisme d’investigation : Pas de gagnant – Mention spéciale du jury à Rizwaan Khodabux (Défi Media Group)

Meilleur article  : Adila Mohit-Saroar, Jean-Marie St Cyr et Fabrice Jaulim (Le Défi Media Group) -« Ces cracheurs de fumée qui nous tuent à petit feu »

Journalisme Multimédia : Murvin Beetun (Top Fm) - « Accident de Wooton » Mention spéciale du jury à Jean-Luc Émile (Radio Plus) - « Il était une fois l’esclavage - De Gorée à Trou Chenille…»


Le trio Jaulim, Saroar et St Cyr récompensés pour le meilleur article de Presse écrite 2019

Le titre de Meilleur article de presse écrite en 2019 est revenu à trois journalistes du Cluster Actualités, notamment Fabrice Jaulim, Adila Mohit-Saroar et Jean-Marie St Cyr pour un dossier de cinq pages, intitulé Ces cracheurs de fumée qui nous tuent à petit feu, publié dans l’édition de Le Dimanche/L’Hebdo du 24 novembre 2019. Ce dossier portait sur les autobus fumigènes.

« Cet article est le fruit du département d’actualités du Defi Média Group, basé sur une idée du CEO du groupe Ehshan Kodarbux », explique Fabrice Jaulim. « La rigueur et la discipline sont la clé du succès. Notre mission était d’informer la population du gros danger que représentent les bus fumigènes sur nos routes », soutient-il. Adila Mohit-Saroar s’est rendue dans des centres de fitness, où sont délivrés les permis autorisant ces autobus à continuer d’opérer. « Cela a été un travail de longue haleine », explique la journaliste.

C’est un dossier qui tient à cœur à Jean-Marie St Cyr, qui s’occupe de la rubrique Santé. « J’espère maintenant que les autorités réagiront », fait-il remarquer.

Les trois journalistes dédient ce prix également à leur chef d’édition, Jane Lutchmaya, qui leur a été d’une grande aide. « Elle a demandé plus de rigueur à chaque fois que nous lui avons soumis le dossier. Ce texte lui a été envoyé à plusieurs reprises, mais nous avons dû le peaufiner à chaque fois », reconnaît Fabrice Jaulim.


Suraj Tataree : une photo qui a marqué tout le monde

Suraj Tataree

Cette photo a fait chavirer les cœurs des membres du jury. Suraj  Tataree, photographe du Défi Media Group, est très fier de cette photo, qui a capturé l’essence même de l’entraide chez les Mauriciens dans les moments difficiles. « Il y avait un sérieux manque d’eau à Résidence Athlee, c’était en mars 2019. Les gens lavaient leur linge dans la rivière et les policiers étaient sur place pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dérapages lors de la distribution d’eau par les camions citernes. À un moment donné, j’ai aperçu une vieille dame qui portaient ses deux seaux d’eau. Elle avait beaucoup de difficulté à rapporter l’eau chez elle.

Et là, un policier s’est approché d’elle et a aidé cette vieille dame. J’ai, par la suite, essayé de courir derrière eux pour avoir une photo de face, mais j’étais trop loin », explique Suraj Tataree.


Eddy Boissézon prône un journalisme responsable

Le président de la République par intérim, Eddy Boissézon, était l’invité d’honneur. Une presse libre est essentielle pour le bon fonctionnement de la démocratie. « À Maurice, les médias disposent d’une liberté et d’une pluralité. Mais il faut faire attention à la diffamation et au sensationnalisme », dira-t-il.

Selon Eddy Boissézon, un journaliste doit respecter le code d’éthique, tout en respectant les autres. Il souligne que la presse doit rester objective dans son approche. « Le monde médiatique passe par une transformation avec le Web et les réseaux sociaux, entre autres. » Toutefois, le revers de la médaille, selon Eddy Boissézon, reste la propagation de fausses nouvelles.

Le président du Media Trust, Chayman Surajbali, a, lui, mis l’accent sur le rôle central du Media Trust, qui reste la formation. « Les médias ont comme mission de promouvoir des idéaux socioéconomiques et les libertés », a-t-il dit, ajoutant que la liberté d’expression devait être guidée par un code d’éthique.


Réactions

Santana Ponceneau
« Je remercie mon directeur Nicholas Adelson, Farook Hossen, le Chairman de la radio, mes collègues et mes enfants. C’est un métier prenant. Je dis aussi merci à ma maman, qui me soutient pour que je puisse me donner à fond. Pourquoi le sujet ? « Lizié dan lame » a passé une année très difficile sur le plan financier. Il était donc primordial qu’on s’intéresse davantage à ces ONG, car elles viennent en aide à beaucoup de personnes. »

Murvind Beetun
« Très content d’être reconnu par mes pairs. C’est un sentiment du devoir accompli, mais je ne suis pas seul. Il y a un énorme travail d’équipe. Le but de cet article était de faire la lumière sur l’accident de Wooton. Cela afin que les institutions et autorités agissent en conséquence. Je remercie d’ailleurs toute l’équipe de la radio et mon directeur Krish Caunhye. »

Ritvik Neerbun
« Je suis content pour tous ceux qui combattent pour sauver la planète. Pascal Laroulette a pris un challenge et nous l’avons suivi. Il voulait grimper 24 sommets pour sensibiliser les gens sur l’utilisation du plastique et, en même temps, recueillir des fonds pour construire une maison écologique pour Lakaz A. Je suis content pour les scouts qui l’ont aussi accompagné. Ce prix permet de mettre en lumière un groupe d’individus qui militent pour l’environnement. Je leur dédie ce titre. »

 

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